Au fil des jours ... en 2013





Dimanche 23 juin

calendrier liturgique



« L'Amour veut l'union ; il ne peut pas vouloir ni faire autre chose ; l'union exige que deux êtres se rapprochent, viennent l'un à l'autre. Lui-même a fait un mouvement ; il est venu ; il était en haut ; il était le Très-Haut, et il est descendu. Il était Dieu ; il s'est fait homme ; il était le Verbe tout spirituel proféré avant toute aurore au sein du Dieu qui est essentiellement pur esprit, et il parle là notre langage de la terre ; bref il nous a rejoints, "et il a habité parmi nous". Il demeure pour se montrer, s'exprimer, réaliser toutes les conditions d'union de la part de Dieu. Mais il faut aussi que l'homme se rapproche, vienne à lui ; il faut qu'il ouvre son âme à la Lumière. La Lumière ne peut se donner que s'il ouvre. La Lumière est amour ; elle ne s'impose pas de force. L'Amour ne se donne que si on se donne ; si on se refuse, si on se ferme, l'union d'amour est impossible ; on se condamne, on se jette soi-même dans l'abîme.
L'Amour s'exprime ; son expression ce sont les actes qu'il inspire. Les actes qui lui sont contraires lui barrent l'entrée d'une âme ; ils dressent à cette entrée un obstacle qui même pour lui - et surtout pour lui - est absolument insurmontable. L'opposition est radicale. L'Amour est le bien ; une activité mauvaise lui tourne le dos, rend l'union impossible. On est tenté de dire : c'est trop clair.
Ce clair langage fut-il compris ? L'est-il encore ? Peut-il l'être de ceux qui s'obstinent dans leurs ténèbres ? "La Lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'accueillent pas." Il faudrait que la nuit cesse d'être la nuit. L'aurore ne peut se lever que si la nuit se couche, et la nuit ne réapparaît que si la lumière s'en va. »

Dom Augustin Guillerand, Op Cart (1877-1945), Au seuil de l'abîme de Dieu - Elévations sur l'Evangile de saint Jean (III - "L'âme qui fait la vérité vient à la Lumière"), Roma, Benedettine di Priscilla, 1961.




Angélus de ce dimanche 23 juin 2013
"Soyez fiers d'aller à contre-courant"

Avant de réciter l'Angélus dominical avec les fidèles réunis Place St Pierre, le Pape a rappelé les paroles incisives de Jésus : 'Qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera.' “Que signifie perdre sa vie à cause de Jésus ?", a-t-il dit. "Cela peut se faire de deux façons, explicitement en confessant sa foi ou implicitement en défendant la vérité. Les martyrs sont le plus grand exemple par le don de leur vie pour le Christ. En deux mille ans, tant d'hommes et de femmes ont sacrifié leur vie pour rester fidèles à Jésus Christ et à son Evangile. Et aujourd'hui, un peu partout dans le monde, il y a tellement...de martyrs, plus qu'aux premiers siècles, qui donnent leur vie pour le Christ, qui sont conduits à la mort pour avoir refusé de renier Jésus-Christ. C'est cela notre Eglise. Nous avons plus de martyrs aujourd'hui qu'au premier siècle ! Mais il y a aussi le martyre quotidien qui n'est pas la mort mais bien la perte de la vie pour le Christ, accompli par devoir avec amour, selon la logique de Jésus, la logique du don, du sacrifice. Combien de papas et de mamans chaque jour mettent en pratique leur foi en offrant concrètement leur vie pour le bien de la famille ! Pensons à eux ! Combien de prêtres, de frères, de sœurs accomplissent avec générosité leur service pour le Royaume de Dieu ! Combien de jeunes renoncent à leurs intérêts pour se consacrer aux enfants, aux handicapés, aux personnes âgées... Eux aussi sont des martyrs ! Des martyrs quotidiens, des martyrs du quotidien ! Et il y a tant d'autres personnes, des chrétiens et non chrétiens, qui perdent leur vie pour la vérité. Et le Christ a dit : 'Je suis la vérité.' Donc qui sert la vérité sert le Christ”.

Puis le Pape a rappelé comment saint Jean-Baptiste s'est consacré à Dieu et est mort à cause de la vérité. "Combien de personnes paient cher leur engagement pour la vérité ! Combien d'hommes justes préfèrent aller à contre-courant pour ne pas renier la voix de la conscience, la voix de la vérité, des personnes droites qui n'ont pas peur d'aller à contre-courant ! Et nous, nous ne devons pas avoir peur !”. Avant de conclure, le Pape s'est adressé aux jeunes en disant : “N'ayez pas peur d'aller à contre-courant. Quand on veut vous voler votre espérance, quand on vous propose ces valeurs qui sont avariées, des valeurs comme un mauvais repas et quand un repas est mauvais, il nous fait mal, ces valeurs nous font mal. Nous devons aller à contre-courant ! Et vous, les jeunes, vous êtes les premiers. Allez à contre-courant et ayez cette fierté d'aller justement à contre-courant. En avant, soyez courageux et allez à contre-courant ! Et soyez fiers de le faire !”.

Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 24.6.13).





J.-S. Bach : Messe en si mineur BWV 232 - Gloria
Orchestre Philarmonique de Vienne - Dir. Herbert von Karajan (1952-53)
Elisabeth Schwarzkopf - Marga Höffgen - Nicolai Gedda - Heinz Rehfuss
Dennis Brain, cor solo



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