Au fil des jours ... en 2014





23 mai : calendrier liturgique



Mois de Marie

Vingt-troisième jour

Porte du ciel, priez pour nous.

Porte du ciel, dont Eve nous avait fermé l’entrée, c’est par vous que toutes les grâces en descendent ; c’est par vous que nos prières y montent sûrement ; c’est par vous que vos vrais serviteurs y parviennent infailliblement. Vous possédez ce beau titre de Porte du ciel, par la destination des Trois Personnes divines qui voulurent qu’on pût s’y élever par vous. Hélas ! nous en sommes indignes par nos péchés, obtenez-nous les grâces d’une sincère conversion, et vous serez pour nous la Porte du ciel.




« Apprenons à nous abandonner, à faire confiance totale à Dieu dans les grandes choses comme dans les petites, avec la simplicité des enfants. Et Dieu manifestera sa tendresse, sa prévoyance, sa fidélité d'une manière parfois bouleversante. Si Dieu nous traite à certains moments avec une grande rudesse apparente, il a aussi des délicatesses imprévues dont seul un amour aussi tendre et pur que le sien est capable. Saint Jean de la Croix à la fin de sa vie, en chemin vers le couvent où il allait finir ses jours, malade, épuisé, n'en pouvant plus, a envie d'asperges comme il en mangeait dans son enfance. Près de la pierre où il s'assoit pour reprendre souffle, une botte est là, miraculeusement déposée.

Au milieu de nos épreuves nous ferons l'expérience de ces délicatesses de l'Amour. Elles ne sont pas réservées aux saints. Elles sont pour tous les pauvres qui croient vraiment que Dieu est leur Père. Elles seront pour nous un puissant encouragement à nous abandonner, bien plus efficace que tous les raisonnements.

Et je crois que c'est là la vraie réponse au mystère du mal et de la souffrance. Réponse non pas philosophique, mais existentielle : En m'exerçant à l'abandon, je fais l'expérience concrète que, effectivement, "ça marche", que Dieu fait tout concourir à mon bien (*), même le mal, même les souffrances, même mes propres péchés. Combien de situations que je redoutais, quand elles arrivent, apparaissent en fin de compte supportables, et finalement bénéfiques après leur premier impact douloureux. Ce que je croyais contre moi se révèle en fait être en ma faveur. Alors je me dis : ce que Dieu fait pour moi dans son infinie Miséricorde, il doit bien aussi le faire pour tous les autres, de manière mystérieuse et cachée, il doit bien le faire aussi pour le monde entier. »

(*) : cf. Rm 8, 28 (" Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour.")

P. Jacques Philippe, Recherche la Paix et poursuis-la - Petit Traité sur la Paix du Coeur (2e Partie, 4), EdB, 1991.






Cantique de la Lettre aux Ephésiens (1, 3-10)
(Enregistrement aux Vêpres solennelles à Notre-Dame de Paris le 12 septembre 2008
lors de la visite de Benoît XVI - Maîtrise de Notre-Dame)

03 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ.
04 Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour.
05 Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté,
06 à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé.
07 En lui, par son sang, nous avons la rédemption, le pardon de nos fautes. C’est la richesse de la grâce
08 que Dieu a fait déborder jusqu’à nous en toute sagesse et intelligence.
09 Il nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté, selon que sa bonté l’avait prévu dans le Christ :
10 pour mener les temps à leur plénitude, récapituler toutes choses dans le Christ, celles du ciel et celles de la terre.

Cantique de la Lettre aux Ephésiens (1, 3-10)
Trad. AELF



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