O Rex gentium, et desideratus earum, lapisque angularis, qui facis utraque unum : veni, et salva hominem, quem de limo formasti. O Roi des nations, objet de leur désir, clef de voûte qui unissez les peuples opposés, venez sauver l'homme que vous avez façonné d'argile. |
C’est l’Introït du quatrième dimanche de l’Avent. ICI dans une toute nouvelle interprétation, qui est proposée à notre écoute par les "Cantori Gregoriani" et par leur chef de chœur, avec un guide explicatif fort bien réalisé. Ant. ad Introitum. Is. 45, 8. Roráte, cæli, désuper, et nubes pluant iustum : aperiátur terra, et gérminet Salvatórem. Cieux, répandez votre rosée ; que des nuées descende le salut ! Que s’ouvre la terre et qu’elle donne naissance au Sauveur. Ps. 18, 2 Cæli enárrant glóriam Dei : et ópera mánuum eius annúntiat firmaméntum. Les cieux chantent la gloire de Dieu : leur voûte solide proclame la puissance de ses mains. |
« L'amour appelle l'amour, le coeur ne se paie qu'avec le coeur : Aimons donc Dieu parce qu'Il nous a aimés le premier. (1 Jn IV, 19). - Jésus nous aime d'un amour infini : nous devons L'aimer d'un amour souverain. Dans notre estime et dans nos affections, rien qui puisse être mis en comparaison avec le Fils de Dieu !... Qui est grand comme Jésus ? Qui nous a comblés comme Lui ? - Sa charité, d'ailleurs, n'est pas exclusive ; comment Jésus voudrait-Il être aimé seul, quand tous les hommes sont ses enfants et nos frères ?... Non, "Dieu seul" n'est ni raisonnable ni chrétien... Rien contre Dieu, c'est-à-dire, pas la plus petite fibre de notre coeur qui soit en opposition avec sa loi ; tout pour Dieu, et Dieu par-dessus tout : voilà la doctrine des saints. - Avons-nous toujours gardé ces points de vue et ces sentiments dans nos dispositions d'âme ? Jésus nous a témoigné son amitié par le don de Lui-même ; nous devons L'aimer d'un amour actif et dévoué. La charité ne consiste pas en paroles ou en émotions ; c'est l'inspiration nécessaire des oeuvres : Ce ne sont pas ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! qui entreront dans le royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père. (Mt VII, 21). - Aimons donc, non avec la langue et en paroles, mais par des actes et en vérité. (1 Jn III, 18). - Aimons, en nous oubliant nous-mêmes, pour la gloire de Jésus. Ne soyons pas sans cesse et uniquement préoccupés de notre mince personne dans le service divin ; c'est un reste d'idolâtrie, et Jésus ne veut pas d'idoles. Visons à l'amour désintéressé : c'est le seul véritable, ou du moins le seul parfait. Notre-Seigneur ne nous demande pas de Lui vendre notre coeur : Mon fils, donne-moi ton coeur. (Pr XXIII, 26), mais de le Lui offrir par un don spontané, généreux et sans retour. Ô Marie ! faites que les quelques amis que Jésus possède, dans la foule des indifférents, soient des amis parfaits !" » Méditations cartusiennes pour tous les jours de l'année, par un Chartreux, Tome premier (Jeudi de la quatrième semaine de l'Avent), Imprimerie de Parkminster, Sussex, 1920. |
En ce quatrième dimanche de l’Avent, le Pape a voulu s’arrêter sur la figure de Saint Joseph, « un homme fidèle et juste », en partant de l’Evangile du jour (Matthieu, 1, 18-24). Alors que Joseph et Marie n’habitent pas encore ensemble, Joseph apprend que Marie est enceinte. A ce moment-là, au lieu « d’écouter les voix du doute et de l’orgueil humain, Joseph préfère croire le Seigneur » insiste le Pape, « et il est prêt au renoncement le plus radical. » « C’est un choix difficile car Joseph aime Marie. Il est confronté à un drame intérieur et il est prêt à renoncer à ce qu’il aime le plus, en décidant de répudier Marie en secret, pour ne pas l’accuser publiquement » a souligné François. Le cas de Joseph « est similaire à celui d’Abraham » a-t-il comparé, « quand Dieu lui demande de sacrifier Isaac et de renoncer à la chose la plus précieuse, à la personne la plus aimée. » Mais, « comme pour Abraham, Dieu intervient et rassure Joseph en lui révélant que l’enfant de Marie vient de l’Esprit Saint. » Pour le Pape, Joseph « ne s’est pas obstiné à poursuivre » le projet de vie qu’il s’était fixé, « il n’a pas permis à la rancœur d’empoisonner son âme ». « Il y a tant de fois où la haine, l’antipathie, empoisonnent notre âme » a insisté le Pape. Or il faut faire comme Joseph « un homme bon qui ne connaît pas la haine » et qui s’est « mis à disposition de la nouveauté, qui lui était présentée de façon déconcertante ». C’est parce qu’il a écouté le Seigneur « qu’il est devenu encore plus libre et plus grand ». « Cette liberté de renoncer à ce qui nous appartient, de détenir sa propre vie est cette pleine disponibilité intérieure à la volonté de Dieu » et cela « nous interpelle et nous montre le chemin » à suivre, a conclu le Pape. A deux jours de la veillée de Noël, le Pape a invité tout le monde, organisations sociales comme autorités, « à faire tout son possible pour que chaque famille puisse avoir une maison » . Car pour François, « famille et maison vont ensemble » et il est « très difficile de porter une famille sans maison. Je pense aujourd'hui à toutes les familles sans maison, soit parce qu'elles n'en ont jamais eue, soit parce qu'elles l'ont perdue » a-t-il dit. Réagissant à une banderole déployée place Saint-Pierre où l'on pouvait lire « Les pauvres ne peuvent pas attendre », François a souligné que « Jésus est né dans une étable, pas dans une maison. Ensuite il a dû s’enfuir et partir en Egypte pour garder la vie sauve, mais il est finalement retourné chez lui, à Nazareth, dans sa maison. » Source : Radio Vatican. |
R. Roráte caeli désuper, et nubes pluant iustum. R. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le Juste. 1. Ne irascáris, Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis: 1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice. ecce cívitas Sancti tui facta est desérta: Voici, la cité sainte est devenue déserte, Sion desérta facta est : Ierúsalem desoláta est: Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation, domus sanctificatiónis tuae et glóriae tuae, ubi laudáverunt te patres nostri la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges. 2. Peccávimus, et facti sumus tamquam immúndus omnes nos, 2. Nous avons péché et sommes devenus impurs. et cecídimus quasi fólium univérsi Nous sommes tombés comme des feuilles mortes et iniquitátes nostrae quasi ventus abstúlerunt nos : et nos iniquités nous ont balayés comme le vent. abscondísti fáciem tuam a nobis, et allilísti nos in manu iniquitátis nostrae. Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes. 3. Vide Dómine, afflictiónem pópuli tui 3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et mitte quem missúrus es : et envoie celui que tu dois envoyer : emítte agnum dominatórem terrae, de petra desérti, ad montem fíliae Sion : envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion, ut áuferat ipse jugum captivitátis nostrae afin qu’il ôte le joug de notre captivité. 4. Consolámini, consolámini, pópulevmeus, cito véniet salus tua. 4. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut, Quare mærore consúmeris, quare innovávit te dolor ? Pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ? Salvábo te, noli timore; Ego enim sum Dóminus Deus tuus, Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu, Sanctus Israël Redémptor tuus. Le Saint d’Israël, ton Rédempteur. |