« Comment refuser à notre Dieu ce qu'Il désire tant, ce qu'Il demande avec tant d'ardeur ? Hélas ! au lieu d'amour, Il ne voit chez le très grand nombre que tiédeur et lâcheté, souvent indifférence, offense et outrage. Que le spectacle de tant de bonté d'une part, de tant d'ingratitude de l'autre est amer au Coeur aimant ! "Mes yeux ont répandu des ruisseaux de larmes, parce qu'on n'observe pas votre loi." (Ps. 118, 136). Si nous comprenons et sa tendresse et sa soif d'être aimé, nous devons nous efforcer de Le dédommager par notre fidélité et notre générosité. Il sera d'autant plus doux à son Coeur de recevoir des preuves de notre amour qu'Il en rencontre moins chez nos frères. Comme l'amour a été la vie de Jésus, que l'amour soit toute notre vie, et puisque nous avons été créés pour aimer notre Dieu, puisque pendant les siècles des siècles nos occupations au ciel, nos grandes joies, notre vie sera d'aimer, commençons ici-bas et que tous nos actes soient inspirés par l'amour. Ô Jésus, vous qui m'aimez tant, faites que je comprenne votre amour et que je réponde à votre amour ! » Auguste Saudreau (1859-1946), L'idéal de l'âme fervente (ch. XV), Paris - Arras - Angers, Charles Amat - Brunet - G. Grassin, 1923. |