Au fil des jours ... en 2010





22 août : 21ème Dimanche du temps ordinaire
Fête de Marie Reine instaurée en 1954 par Pie XII

(La fête de Marie Reine est célébrée le 22 août par l'Eglise catholique latine, huit jours après la fête de l'Assomption)


Prière à Marie-Reine

« Du fond de cette terre de larmes, où l'humanité souffrante se traîne péniblement, dans les remous d'une mer sans cesse agitée par le vent des passions, nous levons les yeux vers vous, ô Marie, Mère très aimée, pour puiser du réconfort dans la contemplation de votre gloire et pour vous saluer Reine et Maîtresse des cieux et de la terre, Notre Reine et Notre Dame.
Votre royauté, nous voulons l'exalter avec une légitime fierté de fils et la reconnaître comme dûe à la suprême excellence de tout votre être, ô très douce et vraie Mère de Celui qui est Roi par droit propre, par héritage, par conquête.
Régnez, ô Notre Reine et Notre Dame, nous montrant le chemin de la sainteté, nous dirigeant et nous assistant, afin que nous ne nous en éloignions jamais.
[...]
Accueillez la prière de ceux qui savent que votre royaume est un royaume de miséricorde, où toute supplication est entendue, toute douleur réconfortée, toute infortune soulagée, toute infirmité guérie et où, comme sur un signe de vos très douces mains, la vie renaît souriante de la mort elle-même.
Accordez-nous que ceux qui maintenant, dans toutes les parties du monde, vous acclament et vous reconnaissent Reine et Maîtresse puissent jouir un jour au Ciel de la plénitude de votre royaume, dans la vision de votre divin Fils, qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles.
Amen. »

Pie XII, extrait de la Prière à Marie-Reine, 1er nov. 1954 (AAS. 46, 662 ; DC. 51, 1423), in Les Enseignements Pontificaux, Notre-Dame I, Desclée, 1957.

Le Couronnement de la Vierge (1454) d’Enguerrand Quarton






« Notre royaume est un royaume de pauvres.
Pauvres de coeur, avec nos faiblesses, nos limites, nos péchés.
Pauvres de coeur, parce que le Royaume est à ceux qui ressemblent aux enfants. Saint François de Sales disait : "Dieu mène les forts par la main, mais il prend les infirmes entre ses bras".
Alors choisissons notre camp ! Pour moi, c'est fait ! Je préfère me laisser porter : "la brebis qui est blessée, je la chercherai ; celle qui est faible, je lui rendrai des forces".
J'aime cette parabole que nous ne trouverons pas dans l'Evangile :
"Un contrôleur de la S.N.C.F. trouve un jour, seul sur la banquette d'un compartiment, un tout jeune enfant :
- Tu n'as pas peur, mon petit ?
- Oh non ! monsieur, c'est mon papa qui conduit le train !"
Laissons-nous guider par notre Roi ; osons désarmer devant lui. C'est ainsi que nous travaillerons à l'avènement du Royaume. [...]
Suivre notre Roi de gloire, c'est accepter de passer par les trois monts de l'Evangile : celui de la Transfiguration, celui des Béatitudes, celui du Golgotha ; chemin de dépossession, de renoncement, mais qui nous procure la joie qui ne connaîtra pas de fin. »

Patrick Chauvet, J'ai vu l'eau vive - Chemin spirituel, Parole et Silence, 1997.







« Ô Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à Votre Cœur adorable immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, dans la louange du Père, implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l'oblation totale de mon corps et de mon âme. Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois jamais séparée de votre Divin Fils et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. »

Prière des Servantes de l’Eucharistie




« Chers frères et sœurs !

Huit jours après la solennité de l'Assomption de Marie au ciel, la liturgie nous invite à vénérer la bienheureuse Vierge Marie sous le titre de ‘Reine'. Nous contemplons la Mère du Christ couronnée par son Fils, c'est-à-dire associée à sa royauté universelle, comme la représentent de nombreuses mosaïques et peintures. Cette année encore, cette fête a lieu un dimanche, gagnant ainsi une plus grande lumière de la Parole de Dieu et de la célébration de la Pâque hebdomadaire. En particulier, l'icône de la Vierge Marie Reine trouve une comparaison significative dans l'Evangile d'aujourd'hui quand Jésus affirme : « Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et il y a des premiers qui seront derniers » (Lc 13,30). C'est une expression typique du Christ, rapportée plusieurs fois par les évangélistes - avec des formules identiques -, parce que cela reflète évidemment un thème cher à sa prédication prophétique. La Vierge est l'exemple parfait d'une telle vérité évangélique, que Dieu donc abaisse les superbes et les puissants de ce monde et relève les humbles (cf Lc 1,52).

La petite et simple jeune fille de Nazareth est devenue la Reine du monde ! C'est une des merveilles qui révèlent le Cœur de Dieu. Naturellement, la royauté de Marie est totalement relative à celle du Christ : Il est le Seigneur que le Père, après l'humiliation de la mort sur la croix, a exalté au-dessus de toute créature dans les cieux, sur la terre et sous la terre (cf. Ph 2, 9-11). Pour un dessein de grâce, la Mère Immaculée a été pleinement associée au mystère du Fils : à son Incarnation ; à sa vie terrestre, tout d'abord cachée à Nazareth puis manifestée dans le ministère messianique ; à sa Passion et à sa Mort ; et enfin à la gloire de la Résurrection et de l'Ascension dans le Ciel. La Mère a partagé avec son Fils non seulement les aspects humains de ce mystère mais aussi, par l'œuvre de l'Esprit Saint en elle, l'intention profonde, la volonté divine, si bien que toute son existence, pauvre et humble, a été élevée, transformée, glorifiée en passant à travers la ‘porte étroite' qui est Jésus lui-même (cf. Lc 13, 24). Oui, Marie est la première à être passée à travers la ‘voie' ouverte par le Christ pour entrer dans le Règne de Dieu, une voie accessible aux humbles, à tous ceux qui se fient à la Parole de Dieu et s'engagent à la mettre en pratique.

Dans l'histoire des villes et des peuples évangélisés par le message chrétien, les témoignages de vénération publique sont très nombreux, dans certains cas liés à la royauté de la Vierge Marie. Mais aujourd'hui, nous voulons surtout renouveler, comme enfants de l'Eglise, notre dévotion à celle que Jésus nous a laissée comme Mère et Reine. Confions à son intercession la prière quotidienne pour la paix, particulièrement là où sévit l'absurde logique de la violence ; afin que tous les hommes se persuadent que nous devons, dans ce monde, nous aider les uns les autres comme des frères pour construire la civilisation de l'amour. Maria, Regina pacis, ora pro nobis ! »

Benoît XVI, lors de la prière de l'Angélus de ce dimanche 22 août 2010, dans la résidence pontificale de Castel Gandolfo.

Le couronnement de Marie par Fra Angelico



Méditation du soir...





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