« Ayons donc, frères, des sentiments humbles, rejetons toute jactance, tout orgueil, tout excès, tout emportement et accomplissons ce qui est écrit. En effet, le Saint-Esprit a dit : « Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, ni le fort de sa force, ni le riche de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie dans le Seigneur de le chercher et de pratiquer le droit et la justice. » (Jr 9, 22-23). Souvenons-nous surtout des paroles de Notre-Seigneur par lesquelles il nous enseignait l'équité et la magnanimité : « Soyez miséricordieux afin d'obtenir miséricorde, pardonnez afin d'être pardonnés : selon que vous agirez, on agira envers vous ; comme vous donnerez, on vous donnera ; comme vous jugerez, on vous jugera ; selon que vous faites le bien on vous en fera ; de la mesure dont vous mesurerez, on mesurera pour vous en retour » (Mt 6, 14-15 ; 7, 1-2, 12 ; Lc 6, 31, 36-38). Puisons dans ce commandement et dans ces préceptes la force de marcher dans la soumission à ses paroles saintes en toute humilité. La sainte parole dit en effet : « Sur qui jetterai-je les yeux, sinon sur l'homme doux, pacifique, qui tremble à ma parole ? » (Is 66, 2). » St Clément de Rome († v.101), Epître aux Corinthiens, §13-14. Cf "Les Pères apostoliques", Cerf, 2006, et SC n°167, Cerf, 1971. Pour approfondir : Sur la Lettre aux Corinthiens de Saint Clément de Rome. |
Le Pape François est revenu lors de l'audience générale place Saint-Pierre sur l'épisode relaté par Saint Luc où Jésus rencontre un lépreux. Celui-ci tombe face contre terre et demande à être purifié. Il ne faut pas avoir peur de nous agenouiller devant le Seigneur et de demander sa grâce a expliqué le Souverain Pontife. En rencontrant Jésus, le lépreux ne demande pas seulement à être guéri, mais souhaite bien cette purification du coeur. A l'époque du Christ, la lèpre était considérée comme une sorte de malédiction divine a précisé le Pape. Or, le lépreux n'hésite pas à braver l'interdit, à rentrer en ville pour aller à la rencontre de Jésus. « Tout ce que cet homme, considéré comme impur, a dit et fait, est l'expression de sa foi » a expliqué le Saint-Père, il reconnait le pouvoir de Jésus et que tout dépend de sa volonté. La supplique du lépreux nous montre que lorsque nous nous présentons devant Jésus, il n'est pas besoin de faire de longs discours, a précisé le Pape. Ce qui importe ce ne sont pas les paroles mais la confiance que l'on met en Lui. Faire confiance en la volonté de Dieu signifie nous remettre à son infinie miséricorde, a-t-il précisé. Le Pape a quitté son texte pour faire une confidence sur sa manière de prier : « Le soir, avant de me coucher, je fais cette brève prière : "Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier !" Je prie ensuite cinq "Notre-Père", un pour chaque plaie de Jésus, parce qu'Il nous a purifié avec ses plaies. Si je le fais moi, vous aussi pouvez le faire, à la maison et dire "Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier !" en pensant aux plaies de Jésus. Il nous écoute toujours ». Dans ce passage de l'Evangile, Jésus est profondément frappé par l'homme qui vient à Lui. Allant à l'encontre de la loi, Il n'hésite pas à toucher le lépreux pour le guérir. Jésus nous enseigne à ne pas avoir peur de toucher la main du pauvre, de celui qui est rejeté, car celui-ci est le Corps du Christ. Ayant fait venir à ses côtés une douzaine de migrants qui assistaient à l'audience, le Pape a tenu à rappeler vigoureusement combien ceux-là souffraient de l'exclusion. « Nombreux sont ceux qui pensent qu'ils auraient dû rester sur leur terre, mais ils souffraient tellement. Ce sont nos réfugiés, mais tant les considèrent comme des exclus. S'il vous plait, ce sont nos frères ! Le chrétien n'exclue personne, il donne une place à tous, laisse venir tout le monde » a-t-il dit. La grâce nous guérit en profondeur et nous guide sur le chemin de la sainteté, a poursuivit le Saint-Père. Elle ne recherche pas le sensationnel, mais elle modèle lentement et discrètement notre cœur sur celui de Jésus. Nous aussi, nous sommes invités à reconnaître nos misères avec sincérité et sans hypocrisie. Seul avec Jésus, sachons nous agenouiller devant Lui et implorer sa miséricorde. Dans la foule rassemblée sur la place Saint-Pierre se trouvaient aussi des motards qui ont participé à un pèlerinage de Cracovie à Rome. Cette initiative insolite a été organisée par le porte-parole des JMJ qui auront lieu fin juillet à Cracovie. Le Père Adam Parszywka dirige un groupe de volontariat missionnaire salésien nommé les jeunes pour le monde. Et parmi les pèlerins français à l’audience générale, se trouvait un groupe de personnes engagées dans la société civile, accompagnées de l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey. Cette audience du mercredi était la dernière avant la pause estivale. Les messes matinales à Sainte Marthe sont également suspendues. Elles reprendront le 8 septembre. Source : Radio Vatican (OB). Résumé : « Frères et sœurs, la supplication du lépreux de l’Evangile, qui demande à être purifié, nous montre que, lorsque nous nous présentons devant Jésus, peu de paroles suffisent ; mais elles doivent être accompagnées d’une totale confiance envers lui, en sa toute-puissance, en sa bonté. Tout dépend de sa volonté et, nous devons, avec foi, oser nous mettre à genoux devant lui et l’appeler « Seigneur ». De même qu’il s’est laissé toucher par cet homme, Jésus a pitié de nous : « Je le veux sois purifié ». La grâce nous guérit en profondeur et nous guide sur le chemin de la sainteté. Elle ne recherche pas le sensationnel, mais elle modèle lentement et discrètement notre cœur sur celui de Jésus. Nous aussi, reconnaissons nos misères avec sincérité et sans hypocrisie. Seul avec Jésus, sachons nous agenouiller devant lui et implorer sa miséricorde. » « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes engagées dans la société civile, accompagnées de Monseigneur Dominique Rey. De même que Jésus a touché le lépreux pour le guérir, osons toucher les personnes pauvres que nous voulons aider. Ce geste de charité nous guérit de l’hypocrisie et nous remet une multitude de péchés. Que Dieu vous bénisse ! » Source : site internet du Vatican. Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |
A deux jours de s'envoler pour Erevan, le Pape François a enregistré un message vidéo à l'adresse du peuple arménien. Un message dans lequel le Saint-Père se présente comme pèlerin, comme lors de ses précédents voyages apostoliques. Dans ce court message, le Pape rend hommage aussi à l'héritage spirituel de l'Arménie et à son courage face aux douleurs de l'histoire. Le Pape fait ensuite part de son voeu que ce voyage puisse redonner un nouvel élan à la communion entre l'Eglise apostolique arménienne et celle de Rome. |
Texte intégral du message du Pape : « Chers frères et soeurs, dans quelques jours j’aurai la joie d’être parmi vous, en Arménie. Je vous invite d’ores et déjà à prier pour ce voyage apostolique. Avec l’aide de Dieu, je viens pour accomplir, comme le dit le slogan du voyage, une « visite au premier pays chrétien ». Je viens comme un pèlerin, en cette année jubilaire pour puiser à la sagesse antique de votre peuple, et m’abreuver aux sources de votre foi, solide comme vos fameuses croix sculptées dans la pierre. Je viens vers les hauteurs mystiques de votre pays comme votre frère, animé du désir de voir vos visages, de prier avec vous et de partager le don de l’amitié. Les épisodes de l’histoire de votre peuple aimé suscitent en moi admiration et douleur. Admiration parce que vous avez trouvé dans la croix de Jésus et dans votre esprit la force de vous relever toujours, y compris de souffrances qui sont parmi les plus terribles que l’humanité a traversé, douleur pour les tragédies que vos pères ont vécu dans leur chair. Ne permettons pas aux souvenirs douloureux de s’emparer de notre cœur, même face aux assauts répétés du mal, ne nous rendons pas. Faisons plutôt comme Noé, qui après le déluge ne s’est pas fatigué de regarder vers le ciel et de libérer plusieurs fois la colombe afin qu’elle puisse s’envoler vers lui, en portant un rameau d’olivier : c’était le signe que la vie pouvait reprendre et que l’espérance devait rejaillir. Comme servant de l’Evangile et messager de paix, je désire venir parmi vous, pour soutenir chaque effort sur le chemin de la paix et partager nos pas sur le sentier de la réconciliation, qui génère l’espérance. Les grands saints de votre peuple, en particulier le docteur de l’Eglise Grégoire de Narek, bénissent nos rencontres, que j’attends avec un vif désir. J’attends en particulier d’embrasser mon frère Karekin, et avec lui, donner un élan nouveau à notre chemin vers la pleine unité. L’an dernier, vous êtes venus de divers pays à Rome, auprès de la tombe de Saint Pierre pour le prier. Aujourd’hui je viens sur votre terre bénie pour renforcer notre communion, avancer sur la voie de la réconciliation et nous laisser animer par l’espérance. » Source : Radio Vatican. |