« Dans la retraite ascétique de Cimitile, la vie s'écoulait dans la pauvreté, dans la prière, entièrement plongée dans la "lectio divina". L'Ecriture lue, méditée, assimilée, était la lumière sous le rayon de laquelle le saint de Nole examinait son âme, dans une tension vers la perfection. A ceux qui l'admiraient d'avoir pris la décision d'abandonner les biens matériels, il rappelait que ce geste était bien loin de représenter la pleine conversion : "L'abandon ou la vente des biens temporels possédés dans ce monde ne constitue pas l'accomplissement, mais seulement le début de la course dans le stade ; ce n'est pas, pour ainsi dire, le but, mais seulement le départ. En effet, l'athlète ne gagne pas au moment où il se déshabille, car il dépose ses vêtements précisément pour commencer à lutter ; mais il n'est digne d'être couronné comme vainqueur qu'après avoir combattu comme il se doit" (cf. Ep. XXIV, 7 à Sulpice Sévère). A côté de l'ascèse et de la parole de Dieu, la charité : dans la communauté monastique les pauvres étaient chez eux. Paulin ne se limitait pas à leur faire l'aumône : il les accueillait comme s'ils étaient le Christ lui-même. Il leur avait réservé une partie du monastère et, en agissant ainsi, il ne lui semblait pas tant donner que recevoir, dans un échange de don entre l'accueil offert et la gratitude orante des assistés. Il appelait les pauvres ses "patrons" (cf. Ep. XIII, 11 à Pammachius) et, observant qu'ils étaient logés à l'étage inférieur, il aimait dire que leur prière servait de fondement à sa maison (cf. Chant XXI, 393-394). » Benoît XVI, extrait de l'Audience générale du 12 décembre 2007, dédiée à Saint Paulin de Nole. |
« C'est la volonté de Notre-Seigneur que sa Tête Sacrée soit adorée comme le sanctuaire de la divine Sagesse : non pas la Tête Sacrée toute seule (je veux dire comme nous honorons les Mains et les Pieds Sacrés) non, mais la Tête comme le Temple des puissances de l'âme et des facultés de l'esprit et, dans celles-ci, la Sagesse qui a guidé chaque affection du Sacré-Cœur et tous les mouvements de l'Etre entier de Jésus, notre Seigneur et notre Dieu. Ce n'est pas sa divine Volonté que les attributs ou qualités abstraites de l'âme ou de l'esprit, ou que cette divine Sagesse qui guidait, gouvernait et dirigeait tout en Lui (l'Homme-Dieu) reçoivent une adoration distincte, mais Il veut qu'ils soient tous ensemble l'objet d'un culte spécial et que son Chef Sacré soit adoré comme leur Temple. Notre-Seigneur m'a montré aussi comment la tête est le point de ralliement de tous les sens du corps et comment cette dévotion est non seulement le complément de la dévotion au Sacré Cœur, mais encore le couronnement et la perfection de toutes les dévotions. » Teresa Helena Higginson (1844-1905), in Cecil Kerr, Teresa Helena Higginson, trad. par l'Abbé V. Billé, Saint-Cénéré, Ed. Saint-Michel, 1971 (éd. originale Desclée, 1935). |
Ô Dieu, quelle douceur de Cœur notre cher Sauveur fait paraître envers les pécheurs ! C’est ainsi que, quand il voit l’âme précipitée en l’iniquité, il accourt à son aide, et, d’une miséricorde sans pareille, entr ‘ouvre la porte du cœur avec des élans et remords de conscience… par le moyen desquels comme par des eaux odorantes et vitales il fait revenir l’âme à soi et la ramène en de bons sentiments. Oh ! que la longanimité et la débonnaireté de Notre-Seigneur réduit et ramène bien mieux les âmes à leur devoir et a beaucoup plus d’efficace et de pouvoir pour les retirer que n’ont pas les corrections des hommes ! Oh ! que mon Dieu est bon en mon endroit ! Oh ! qu’il est bon ! Oh ! que votre Cœur, Seigneur, est riche en miséricorde et libéral en débonnaireté ! Oh ! mon âme, racontons à jamais combien de grâces il nous a faites. Qu’est-ce que je ferai jamais pour dignement bénir votre saint nom et remercier votre immense bonté ? Saint François de Sales (1567-1622) Exemple : La ville de Marseille est sauvée par le Sacré-Cœur En 1720 s’accomplirent des événements dont le souvenir est encore célébré de nos jours dans une des plus grandes villes de France, et qui renferment un éclatant témoignage rendu au triomphe de la dévotion au Sacré-Cœur. La nouvelle de l’apparition de la peste à Marseille jeta subitement la France entière dans de cruelles alarmes. Les riches et les nobles s’enfuirent de cette malheureuse cité ; on vit même plusieurs de ses magistrats déserter le poste où devait les retenir le sentiment du devoir. Henri de Belzunce, évêque de cette ville infortunée, fût invité à suivre l’exemple des autorités civiles. Que Dieu me garde, répondit-il, de jamais abandonner mon peuple. Je dois ma vie à mes brebis, puisque je suis leur pasteur. Il s’enferma dans cette cité où le mal faisait d’affreux ravages, et il y demeura près de deux ans. Pendant longtemps, on compta mille victimes par jour ; les corps privés de sépulture couvraient le pavé des rues. Les sentiments d’affection que la nature a le plus profondément imprimés dans les cœurs étaient sans force devant la crainte de la contagion, et, d’après le récit de l’illustre évêque, presque tous les malades se voyaient jeter hors de leurs maisons. Les enfants chassaient hors de leur domicile ceux qui leur avaient donné le jour ; les parents éloignaient d’eux leurs propres enfants. Au coin des rues et sur les places publiques gisaient pêle-mêle les morts et les mourants. Au milieu de ces épouvantables scènes, l’évêque se frayait un passage à travers les corps des pestiférés dont le sol était couvert ; on le voyait passer tous les jours comme un ange protecteur, portant le Saint-Sacrement et donnant aux mourants la dernière onction. Il fut noblement secondé par son clergé. Deux cent cinquante prêtres, tant réguliers que séculiers, tombèrent victimes de leur amour de Dieu et des hommes. Enfin, une inspiration venue du ciel fut envoyée au bon évêque (*) et il prit la résolution de consacrer le diocèse de Marseille au Sacré-Cœur de Jésus. Silencieuses depuis quatre mois, les cloches des églises invitèrent les fidèles à se réunir le 4 novembre. L’évêque, accompagné de tout le clergé, s’avança nu-pieds et une corde au cou vers un autel érigé en plein air ; il y célébra la messe et lut publiquement l’acte de réparation au Sacré-Cœur. A partir de ce moment, le nombre de morts alla toujours décroissant ; enfin, le jour de Pâques de l’année suivante, le peuple, dans l’ardeur de son zèle, força les portes des églises, demandant à grands cris que la messe fût célébrée, tant la crainte de la contagion avait disparu. De nos jours encore, après tant de révolutions, la consécration de cette grande cité au Sacré-Cœur est renouvelée annuellement, et il est certain que la grâce alors accordée à Marseille contribua puissamment à répandre en France cette dévotion. (De la dévotion au S.-C. de J., par Dalgairns) ☞ (*) : Sur le rôle de la religieuse Anne-Marie Rémusat auprès de Mgr de Belzunce, voir dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur les années 1716, 1718 et 1720. Page d’histoire : Le Cœur de Jésus, qui aime spécialement les petits et les pauvres, a souvent opéré des merveilles parmi ces ouvriers fidèles qui se sont donnés à lui dans les usines chrétiennes. L’usine du Val-des-Bois, si célèbre chez tous les catholiques français, donnait encore, il y a peu de temps, un de ces exemples d’autant plus grands qu’ils viennent de ceux que le monde affecte de mépriser. Un ouvrier, vieillard usé par la fatigue et les chagrins, réduit depuis longtemps à mener une vie languissante et bien pauvre dans une maison dont il ne pouvait plus sortir, gardait cependant la joie et la tranquillité. Visité par un des patrons de l’usine, il lui disait tout simplement : « J’ai toujours fait partie de l’association des Victimes du Sacré-Cœur. Notre-Seigneur m’éprouve, tant mieux, je m’en réjouis à l’avance et je m’en vais content, puisque mon sacrifice est accepté. » Où seraient les révoltés de la classe ouvrière contre les douleurs de la vie si le Cœur de Jésus avait la liberté de fortifier ainsi le cœur de tous ses enfants ? ☞ Documentaire sur Léon Harmel (1829-1915) et l’usine du Val-des-Bois (1840-1914). ☞ Vie de Léon Harmel sur Wikipedia. Bouquet spirituel : Jésus sur la croix a les bras étendus ; c’est pour vous embrasser, vous recevoir à miséricorde… Il a le côté et le Cœur percés ; ah ! mon frère, n’entendez-vous point que ce Cœur parle à votre cœur et vous déclare combien il vous aime ? P. d’Argentan (1615-1680) Ô Jésus, ma douce espérance, que votre divin Cœur, déjà déchiré par amour pour moi et ouvert pour tous les pécheurs, soit l’asile assuré de mon âme ! Sainte Gertrude (1256-1301) Pratique : Demander pardon chaque fois qu’on commet quelque manquement, et s’imposer quelque pénitence, fût-elle très légère. Oraison jaculatoire : Cœur de Jésus pénitent pour nous, ayez pitié de nous. "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901. Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen. et "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition). Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis. Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen. |
Une veillée de prière pour Benoît XVI et pour son pontificat a été organisée place Saint-Pierre, ce 22 juin, à Rome par une Association catholique italienne, Famiglia piccola Chiesa, alors que l’affaire des fuites de documents confidentiels continue de susciter inquiétude et amertume dans l’Eglise catholique. Une autre initiative en faveur du Pape a été lancée sous l’impulsion du cardinal Agostino Vallini, Vicaire de Rome. Elle s’intitule « Unis pour Benoît XVI. Nous en avons assez des outrages dont notre Pasteur est la cible ». Le 29 juin, à l’occasion de la Solennité des Saint Pierre et Paul, les participants à cette initiative se retrouveront sur la place Saint-Pierre pour dire au Pape la reconnaissance et la proximité du peuple de Rome. Il y a quelques semaines, spontanément, un groupe de jeunes catholiques italiens – signale Vatican insider - ont décidé de se mobiliser sur internet et les réseaux sociaux pour exprimer leur solidarité avec Benoît XVI. Les auteurs du site estiment qu’il est temps pour les catholiques de faire entendre leur voix. Ils ne peuvent plus – écrivent-ils - se comporter comme des spectateurs passifs. Fatigués des nouvelles inexactes, infondées, tendancieuses et des attaques démagogiques contre l’Eglise, ils veulent déclencher un « bain d’amour » pour le Saint-Père et pour le peuple des fidèles qui se serre autour de lui. Un des promoteurs, interrogé par Vatican insider, relève que paradoxalement, alors que l’on parle tant aujourd’hui de liberté d’expression, on ne tolère que les libertés antichrétiennes, christianophobes, dont la principale victime est le Pape. Ce matraquage entame le sens critique et le discernement objectif des personnes qui ne parviennent plus à distinguer le vrai du faux, le bien du mal. Les promoteurs reconnaissent qu’il y a des problèmes dans l’Eglise, mais cela ne justifie pas les tentatives de stigmatiser le catholicisme en tant que tel. Source : Radio Vatican |