« Lorsque, dans l'unité, nous nous rassemblons avec les frères (in unum cum fratribus convenimus), et que nous célébrons les sacrifices divins avec le prêtre de Dieu, nous devons rester attentifs à la modestie et au bon ordre. Nous ne devons pas éparpiller nos prières en paroles informes ni jeter vers Dieu avec un bavardage bruyant une requête qui devrait être recommandée par la modestie. Car Dieu écoute non la voix mais le cœur. Et nous n'avons pas à attirer par nos cris l'attention de celui qui voit les pensées. Le Seigneur le prouve quand il dit : Pourquoi ces pensées dans vos cœurs ? Et dans un autre passage : Que toutes les Églises le sachent : Moi, je sonde les reins et les cœurs. Au premier livre des Rois, Anne, qui préfigure l’Église, observe cette règle. Elle n'implorait pas Dieu à grands cris, mais le priait en silence et modestement dans le secret de son cœur. Lorsqu'elle parlait, sa prière était cachée, mais sa foi était manifeste ; elle parlait non des lèvres mais du cœur, car elle savait que Dieu entend ce langage. C’est pourquoi elle a obtenu ce qu’elle demandait, car elle suppliait avec foi. L’Écriture le montre, lorsqu’elle dit : Elle parlait dans son cœur, elle remuait les lèvres mais on n'entendait pas sa voix ; et le Seigneur l'exauça. De même nous lisons dans les Psaumes : Parlez dans vos cœurs, et sur vos lits regrettez vos fautes. Par Jérémie, le Saint-Esprit nous donne le même enseignement : C'est dans notre esprit qu'il faut t’adorer, Seigneur. Celui qui adore, mes frères bien-aimés, ne doit pas ignorer comment, dans le Temple, à côté du pharisien, priait le publicain. Il ne levait pas les yeux vers le ciel avec effronterie, il ne tendait pas les mains avec insolence. Il se frappait la poitrine, il reconnaissait ses péchés intérieurs et cachés, il implorait le secours de la divine miséricorde. Alors que le pharisien se complaisait en lui-même, il obtint d'être sanctifié de préférence à celui-ci. Car il priait sans mettre l'espérance de son salut dans son innocence, puisque personne n'est innocent. Mais il priait en confessant ses péchés, et sa prière fut exaucée par Celui qui pardonne aux humbles. » St Cyprien de Carthage (200-258), La prière du Seigneur (L'Oraison dominicale), 4-6. |
Le Pape François se rend à Tirana, capitale albanaise, ce dimanche 21 septembre. Il avait annoncé lui-même cette visite d'une journée lors de l’Angélus du 15 juin, expliquant les deux motifs de son voyage : « Je désire confirmer dans la foi l’Église en Albanie, et témoigner de mon amour et de mes encouragements à un peuple qui a longtemps souffert des conséquences des idéologies du passé. » Au programme du Pape en Albanie : dialogue oecuménique et interreligieux, rencontre d'enfants accueillis par des centres caritatifs, prière avec les personnes consacrées du pays. Le Pape prononcera notamment quatre discours et une homélie. Le Pape part ce matin à 7h30 en avion de l’aéroport de Rome Fiumicino et atterrit à 9h00 à l’aéroport international « Mère Teresa » de Tirana. Il y est accueilli par le Premier ministre Edi Rama, qu'il a rencontré au Vatican le 24 avril dernier. A 9h30, est prévue une cérémonie de bienvenue sur la place du Palais présidentiel. Le Pape rendra visite au Président de la République Bujar Nishani dans le Bureau vert du Palais. A 10h00, il doit rencontrer les autorités du pays, devant lesquelles il prononcera son premier discours de la journée, dans la salle de réception du Palais présidentiel. A 11h00, le Pape François célébrera la Sainte Messe sur la Place Mère Teresa, suivie de l’Angélus. A 13h30, déjeuner avec les évêques albanais et la Suite papale à la Nonciature apostolique. A 16h00, le Pape rencontrera les responsables d'autres religions et d'autres confessions chrétiennes à l'Université catholique « Notre-Dame du Bon Conseil », où il prononcera son deuxième discours. La population albanaise de quelque 2,8 millions d’habitants, à majorité musulmane (70%), compte 30% de chrétiens (20% d’orthodoxes, 10% de catholiques). A 17h00, célébration des Vêpres avec les prêtres, les religieuses et religieux, les séminaristes et les mouvements de laïcs dans la cathédrale de Tirana, avec une nouvelle intervention du Pape : ce sera son troisième discours. A 18h30, il prononcera son quatrième et dernier discours, auprès des enfants du Centre Béthanie et d'autres centres caritatifs albanais dans l'église du Centre Béthanie. A 19h45 débutera la cérémonie de départ à l'aéroport international « Mère Teresa », et le Pape François quittera l'Albanie à 20h00, pour arriver à 21h30 à Rome Ciampino. |
Cérémonie d'accueil du Pape François par le Premier Ministre albanais Edi Rama, à l'aéroport "Mère Teresa" de Tirana. Le Pape François est arrivé en Albanie, le « pays des aigles » autrefois officiellement athée, qui a vécu sous une dictature communiste particulièrement répressive dans la deuxième moitié du XXe siècle. Ce pays est majoritairement musulman, avec des minorités catholique et orthodoxe bien intégrées dans la société. Son avion s’est posé à 9h00 sur le tarmac de l’aéroport international Mère Teresa de Tirana, où il a été accueilli par le Premier ministre albanais Edi Rama. Il s’est immédiatement rendu au palais présidentiel pour la cérémonie officielle de bienvenue. Il s’agit de son premier voyage apostolique en Europe, à l'exception de ses déplacements en Italie. Le Saint-Père ne passera qu’une journée en Albanie mais son programme est chargé. Le Souverain Pontife rencontrera à l’université catholique de Tirana les dirigeants de six groupes religieux albanais. Il célèbrera la Messe dominicale en plein air sur la place qui porte elle aussi le nom de Mère Teresa, qui était albanaise d'origine. Et puisque l’Albanie est l’un des pays les plus pauvres du continent européen, il achèvera sa journée par une rencontre avec des orphelins et handicapés et des responsables des organisations caritatives avant de regagner Rome dans la soirée. Cette visite du Pape François a lieu plus de 20 ans après celle de Jean-Paul II, qui avait lui aussi passé une journée en Albanie, le 25 avril 1993, alors que le pays était à peine sorti du communisme. Le Saint-Père veut confirmer dans la foi l’Église en ce pays et témoigner de son encouragement pour un pays qui a longtemps souffert des conséquences des idéologies du passé. Aujourd’hui, en Albanie, les communautés catholique, orthodoxe et musulmane cohabitent sans heurts. C’est l’une des raisons invoquées par le Pape François pour expliquer ce déplacement d’une seule journée qui sera donc axé sur la mémoire des persécutés et sur la concorde interreligieuse actuelle, un message pour le reste du monde. Source : Radio Vatican. |
Cérémonie de bienvenue et visite de courtoisie du Pape François au Président de la République d'Albanie Bujar Nishani, dans le bureau vert du Palais présidentiel. Sur son chemin de l'aéroport jusqu'au centre de Tirana, le Pape François a été acclamé par une foule en liesse. Cette joie mêlant toutes les générations était particulièrement émouvante sur le boulevard des vétérans de la nation, où les visages de 40 martyrs des persécutions de la dictature communiste (1946-1991) apparaissent sur des affiches. Dans la foule se détachaient les robes blanches à liseré bleu des Missionnaires de la Charité, les sœurs de Mère Teresa, native du pays, et qui avait accompagné Jean-Paul II lors de son voyage d'avril 1993 à Tirana. Le Pape François a ensuite été reçu au Palais présidentiel par le Président albanais Bujar Nishani, et a reçu les honneurs militaires, conformément à son rang de chef d'État. Il a signé le livre d'or du Palais et conversé d'une façon très détendue avec le Président albanais, avant de lui présenter les différents prélats participant au voyage, notamment le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État du Saint-Siège. Le Saint-Père et le Président albanais ont ensuite eu un entretien d'une vingtaine de minutes en privé. Source : Radio Vatican. |
Rencontre du Pape François avec les autorités d'Albanie, dans la salle de réception du Palais présidentiel. Dans son discours, le président Nishani a salué la bonne coexistence religieuse et la tradition de dialogue entre catholiques, orthodoxes, musulmans sunnites et bektashis (chiites de tradition soufie). « Aucune discrimination, aucune intolérance, aucun extrémisme » n'existe en Albanie, a affirmé le président, en saluant la « résistance héroïque » des catholiques face à « la tyrannie et aux persécutions de l'époque communiste ». Il a tenu à souligner le chemin parcouru : « L'Albanie a 24 années de liberté. Du pays le plus isolé d'Europe, d'un pays athée, nous sommes devenus le pays des libertés religieuses. » Il a remercié très chaleureusement le Pape François pour sa visite. « Vos paroles sont une grande réflexion spirituelle et éthique sur le respect que mérite chaque être humain, sur la foi et le droit de conserver la foi, s'est exclamé le président albanais. Ce sont des leçons de foi et de culture, ce sont des sources d'inspiration pour la démocratie de l'Albanie mais aussi de toute l'humanité. C'est important de continuer les rapports avec le Saint-Siège, qui sont stratégiques, pas seulement pour la communauté catholique mais pour toute la nation. Je conclus en vous disant merci au nom de ma nation pour l'honneur que vous nous faites d'être avec nous aujourd'hui. » Fait inhabituel lors d'un discours de chef d’État, le président a été vivement applaudi par la délégation vaticane plusieurs fois au cours de son discours, qui s'est même levée pour saluer des paroles allant bien au-delà du simple respect protocolaire habituel. Source : Radio Vatican. Discours du Pape François - texte intégral « Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, Honorables Membres du Corps Diplomatique, Excellences, Mesdames, Messieurs, Je suis très heureux d’être avec vous, sur la noble terre d’Albanie, terre des héros qui ont sacrifié leur vie pour l’indépendance du pays, et terre des martyrs qui ont témoigné de leur foi aux temps difficiles de la persécution. Je vous remercie de votre invitation à visiter votre patrie, appelée « terre des aigles », et pour votre accueil festif. Près d’un quart de siècle s’est écoulé depuis que l’Albanie a retrouvé le chemin, rude mais passionnant, de la liberté. Celle-ci a permis à la société albanaise d’entreprendre un parcours de reconstruction matérielle et spirituelle, de susciter beaucoup d’énergies et d’initiatives, de s’ouvrir à la collaboration et aux échanges avec les pays voisins des Balkans et de la Méditerranée, de l’Europe et du monde entier. La liberté retrouvée vous a permis de regarder vers l’avenir avec confiance et espérance, de lancer des projets et de tisser à nouveau des relations d’amitié avec les nations voisines et lointaines. Le respect des droits humains – respect est un mot essentiel entre vous –, parmi lesquels se distingue la liberté religieuse et d’expression de la pensée, est, en effet, une condition préalable au développement même du pays qu’il soit social ou économique. Quand la dignité de l’homme est respectée et que ses droits sont reconnus et garantis, fleurissent aussi la créativité et l’esprit d’initiative, et la personnalité humaine peut déployer ses multiples initiatives en faveur du bien commun. Je me réjouis particulièrement d’une heureuse caractéristique de l’Albanie, qui est préservée avec beaucoup de soin et d’attention : je fais référence à la cohabitation pacifique et à la collaboration entre ceux qui appartiennent à différentes religions. Le climat de respect et de confiance réciproque entre catholiques, orthodoxes et musulmans est un bien précieux pour le pays, et acquiert une importance spéciale à notre époque où le sens religieux authentique est travesti par des groupes extrémistes, et où les différences entre les diverses confessions sont déformées et instrumentalisées, en en faisant un dangereux facteur d’affrontement et de violence ; cela au lieu d’en faire une occasion de dialogue ouvert et respectueux, et de réflexion commune sur ce que signifie croire en Dieu et suivre sa loi. Que personne ne pense pouvoir se faire de Dieu un bouclier lorsqu’il projette et accomplit des actes de violence et de mépris ! Que personne ne prenne prétexte de la religion pour accomplir ses propres actions contraires à la dignité de l’homme et à ses droits fondamentaux, en premier lieu celui à la vie et à la liberté religieuse de tous ! Ce qui se passe en Albanie démontre, au contraire, que la cohabitation pacifique et fructueuse entre personnes et communautés appartenant à des religions différentes est, non seulement souhaitable, mais concrètement possible et réalisable. En effet, la cohabitation pacifique entre les différentes communautés religieuses est un bien inestimable pour la paix et pour le développement harmonieux d’un peuple. C’est une valeur qui est gardée et qui s’accroît chaque jour par l’éducation au respect des différences et des identités spécifiques, ouvertes au dialogue et à la collaboration pour le bien de tous, et par l’exercice de la connaissance et de l’estime les uns des autres. C’est un don qui est toujours demandé au Seigneur dans la prière. Puisse l’Albanie continuer toujours sur cette route, devenant pour beaucoup de pays un exemple dont on s’inspire ! Monsieur le Président, après l’hiver de l’isolement et des persécutions, est venu enfin le printemps de la liberté. À travers des élections libres et de nouvelles formes institutionnelles, le pluralisme démocratique s’est consolidé et cela a favorisé la reprise des activités économiques. Beaucoup de personnes, surtout au début, poussées par la recherche d’un travail et de meilleures conditions de vie, ont pris le chemin de l’émigration et participent à leur manière au progrès de la société albanaise. Beaucoup d’autres ont redécouvert les raisons de rester dans le pays et de le construire de l’intérieur. Les peines et les sacrifices de tous ont contribué à l’amélioration des conditions générales. L’Église Catholique, de son côté, a pu reprendre une existence normale, reconstituant sa hiérarchie et renouant le fil d’une longue tradition. Des lieux de culte ont été construits ou reconstruits, parmi lesquels se distingue le sanctuaire de Notre Dame du Bon Conseil, à Scutari ; des écoles ont été fondées ainsi que d’importants centres éducatifs et d’assistance, à la disposition de tous les citoyens. La présence de l’Église et son action sont dès lors perçues à juste titre non seulement comme un service à la communauté catholique, mais aussi à la nation tout entière. La bienheureuse Mère Teresa, avec les martyrs qui ont héroïquement témoigné de leur foi – à eux va notre plus haute reconnaissance et notre prière – se réjouissent certainement au ciel de l’engagement des hommes et des femmes de bonne volonté pour faire refleurir la société et l’Église en Albanie. Mais maintenant de nouveaux défis se présentent auxquels il faut répondre. Dans un monde qui tend à la mondialisation économique et culturelle, il convient de faire tous les efforts pour que la croissance et le développement soient mis à la disposition de tous, et pas seulement d’une partie de la population. De plus, un tel développement ne sera pas authentique s’il n’est aussi durable et équitable, c’est à dire s’il ne se souvient pas des droits des pauvres et ne respecte pas l’environnement. À la mondialisation des marchés il est nécessaire que corresponde une mondialisation de la solidarité ; la croissance économique doit s’accompagner d’un plus grand respect de la création ; en même temps que les droits individuels, ceux des réalités intermédiaires entre l’individu et l’État doivent être protégés, et la première de toutes ces réalités c’est la famille. L’Albanie aujourd’hui peut affronter ces défis dans un cadre de liberté et de stabilité, qui sont consolidées et qui font bien espérer pour l’avenir. Je remercie cordialement chacun de vous pour l’accueil délicat et, comme le fit saint Jean Paul II en avril 1993, j’invoque sur l’Albanie la protection de Marie, Mère du Bon Conseil, lui confiant les espérances de tout le peuple albanais. Que Dieu répande sur l’Albanie sa grâce et sa bénédiction. » Sources : Vatican Information Service & Site internet du Vatican. |
A l'homélie de la Messe célébrée sur la place Mère Teresa, le Saint-Père a tracé l'histoire du pays et de son Église. Faisant écho aux lectures du livre de l'Exode et de l'épître aux romains, dans laquelle Paul raconte sa prédication en Illyrie et la paix qui viendra (région antique à laquelle appartient l'actuelle Albanie), le Saint-Père a tracé l'histoire du pays et de son Église en reprenant le passage évangélique où Luc rapporte le choix des 72 choisis par Jésus pour annoncer au loin le Royaume. Homélie du Pape François - Texte intégral. « L’Évangile que nous avons entendu nous dit que, en plus des douze Apôtres, Jésus appelle soixante douze autres disciples et les envoie dans les villages et dans les villes pour annoncer le Règne de Dieu (cf. Lc 10,1-9.17-20). Il est venu porter dans le monde l’amour de Dieu et il veut le répandre par la communion et la fraternité. Pour cela il forme tout de suite une communauté de disciples, une communauté missionnaire, et il les entraîne à la mission, à « aller ». La méthode missionnaire est claire et simple : les disciples vont dans les maisons et leur annonce commence par une salutation pleine de sens : « Paix à cette maison ! » (v. 5). Ce n’est pas seulement une salutation, c’est aussi un don : la paix. Venant aujourd’hui parmi vous, chers frères et sœurs d’Albanie, sur cette place dédiée à une humble et grande fille de cette terre, la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, je veux vous répéter cette salutation : paix dans vos maisons, paix dans vos cœurs, paix dans votre nation ! Paix ! Dans la mission des soixante douze disciples se reflète l’expérience missionnaire de la communauté chrétienne de tous les temps : le Seigneur ressuscité et vivant envoie non seulement les Douze, mais l’Église entière, il envoie tout baptisé annoncer l’Évangile à tous les peuples. Au cours des siècles, l’annonce de paix portée par les messagers de Jésus n’a pas toujours été accueillie ; parfois les portes se sont fermées. Dans un passé récent, la porte de votre pays a également été fermée, bloquée par le verrou des interdictions et des prescriptions d’un système qui niait Dieu et empêchait la liberté religieuse. Ceux qui avaient peur de la vérité et de la liberté faisaient tout pour bannir Dieu du cœur de l’homme et exclure le Christ et l’Église de l’histoire de votre pays, même si celui-ci a été parmi les premiers à recevoir l’Évangile. Dans la seconde lecture, en effet, nous avons entendu la référence à l’Illyrie qui, aux temps de l’Apôtre Paul incluait aussi le territoire de l’actuelle Albanie. En repensant à ces décennies d’atroces souffrances et de très dures persécutions contre les catholiques, les orthodoxes et les musulmans, nous pouvons dire que l’Albanie a été une terre de martyrs : beaucoup d’évêques, de prêtres, de religieux, de fidèles laïcs, de ministres du culte d’autres religions, ont payé de leur vie leur fidélité. Les preuves de grand courage et de cohérence dans la profession de la foi ne manquent pas. Combien de chrétiens ne se sont pas pliés devant les menaces, mais ont continué sans vaciller sur la route entreprise ! Je me rends spirituellement à ce mur du cimetière de Scutari, lieu-symbole du martyr des catholiques, où on exécutait les fusillades, et avec émotion je dépose la fleur de la prière et du souvenir reconnaissant et impérissable. Le Seigneur a été à côté de vous, chers frères et sœurs, pour vous soutenir ; il vous a guidés et consolés et enfin il vous a enlevés sur les ailes de l’aigle comme il fit un jour avec l’ancien peuple d’Israël, comme nous l’avons entendu dans la première lecture. L’aigle, représenté sur le drapeau de votre pays, vous rappelle au sens de l’espérance, à remettre toujours votre confiance en Dieu, qui ne déçoit pas mais qui est toujours à nos côtés, surtout dans les moments difficiles. Aujourd’hui les portes de l’Albanie se sont rouvertes et le temps d’un nouvel engagement missionnaire pour tous les membres du peuple de Dieu est en train de mûrir : tout baptisé a une place et une tâche à développer dans l’Église et dans la société. Que chacun se sente appelé à s’engager généreusement dans l’annonce de l’Évangile et dans le témoignage de la charité ; à renforcer les liens de la solidarité pour promouvoir des conditions de vie plus justes et plus fraternelles pour tous. Aujourd’hui je suis venu pour vous remercier pour votre témoignage et aussi pour vous encourager à faire croître l’espérance en vous et autour de vous. N’oubliez pas l’aigle. L’aigle n’oublie pas le nid, mais il vole haut. Volez haut ! Montez ! Je suis venu pour vous encourager à impliquer les nouvelles générations ; à vous nourrir assidument de la Parole de Dieu en ouvrant vos cœurs au Christ, à l’Évangile, à la rencontre avec Dieu, à la rencontre entre vous comme vous le faites déjà : par ce fait de vous rencontrer entre vous vous donnez un témoignage à toute l’Europe. En esprit de communion entre évêques, prêtres, personnes consacrées et fidèles laïcs, je vous encourage à donner un élan à l’action pastorale, qui est une action de service, et à continuer la recherche de nouvelles formes de présence de l’Église dans la société. En particulier, cette invitation je l’adresse aux jeunes. Ils étaient nombreux sur la route de l’aéroport jusqu’ici ! C’est un peuple jeune ! Très jeune. Et là où il y a la jeunesse il y a l’espérance. Écoutez Dieu, adorez Dieu et aimez vous entre vous comme peuple, comme des frères. Église qui vit en cette terre d’Albanie, merci pour ton exemple de fidélité. N’oubliez pas le nid, votre histoire lointaine, et aussi les épreuves ; n’oubliez pas les plaies, mais ne vous vengez pas. Allez de l’avant pour travailler avec espérance pour un grand avenir. Beaucoup de fils et de filles de l’Albanie ont souffert, y compris jusqu’au sacrifice de leur vie. Que leur témoignage soutienne vos pas, aujourd’hui et demain, sur le chemin de l’amour, sur le chemin de la liberté, sur le chemin de la justice et surtout sur le chemin de la paix. Qu’il en soit ainsi. » Sources : Vatican Information Service & Site internet du Vatican. |
A l'issue de la Messe, le Pape a récité l'Angélus et s'est adressé à l'assemblée : "Je désire vous saluer tous, qui êtes venus d’Albanie et des pays voisins. Je vous remercie de votre présence et du témoignage de votre foi. Je m’adresse en particulier aux jeunes, que j'invite à construire leur existence sur Jésus-Christ. On dit que l'Albanie est le pays le plus jeune d'Europe ! Celui qui construit sur le Christ construit sur le roc, parce que Lui est toujours fidèle, même si nous manquons de fidélité. Jésus nous connaît mieux que quiconque. Lorsque nous nous trompons, Il ne nous condamne pas mais nous dit : 'Va et désormais ne pèche plus'. Chers jeunes, vous êtes la nouvelle génération de l’Albanie, l'avenir de votre pays. Avec la force de l’Évangile et l’exemple des martyrs du passé, sachez dire non à l’idolâtrie de l’argent, non à la fausse liberté individualiste, non aux dépendances et à la violence. Au contraire. Dites oui à la culture de la rencontre et de la solidarité, oui à la beauté inséparable du bien et de la vérité, oui à la vie dépensée avec grandeur d’âme et fidélité dans les plus petites choses. Ainsi vous construirez une Albanie meilleure et un monde meilleur. Tournons-nous maintenant vers la Vierge Marie, que vous vénérez surtout sous le titre de Notre Dame du Bon Conseil. Je me rends spirituellement au sanctuaire de Scutari, qui vous est si cher, et je lui confie l’Église de l'Albanie et le peuple albanais tout entier, en particulier les familles, les enfants et les personnes âgées, qui sont la mémoire vivante du peuple. Que la Vierge vous guide pour marcher ensemble avec Dieu, vers l’espérance qui ne déçoit pas." Source : Vatican Information Service. |
À l’Université catholique Notre-Dame du Bon Conseil à Tirana, le Pape François s’est adressé en fin d'après-midi aux leaders des différentes confessions et religions présentes en Albanie : juifs, orthodoxes, musulmans, évangéliques et bektashis, une confraternité islamique d’origine soufie. Les évêques albanais étaient également présents. L’occasion pour le Saint-Père de fustiger les atteintes à la liberté de conscience et religieuse mais aussi et surtout l’intolérance à l’égard des autres religions, « un ennemi particulièrement insidieux, qui malheureusement se manifeste aujourd’hui en différentes régions du monde. » Le Pape François exhorte les croyants à être particulièrement vigilants pour que leur religiosité et leur éthique s’exprime toujours par des attitudes dignes du mystère qu’ils entendent honorer et à refuser tout usage déformé de la religion. « La religion authentique est source de paix et non de violence ! a-t-il martelé. Personne ne peut utiliser le nom de Dieu pour commettre de la violence ! Tuer au nom de Dieu est un grand sacrilège ! Discriminer au nom de Dieu est inhumain. » Pour le Souverain Pontife, « la liberté religieuse ne peut pas être garantie uniquement par le système législatif en vigueur ; c’est un espace commun, une atmosphère de respect et de collaboration, qui doit être construit avec la participation de tous. Celui qui est assuré de ses convictions propres n’a pas besoin de s’imposer, d’exercer des pressions sur l’autre », a-t-il relevé. Le Pape François a par ailleurs souligné que « la liberté religieuse n’est pas seulement un espace d’autonomie légitimement revendiquée, mais une potentialité qui enrichit la famille humaine. Les croyants peuvent offrir une contribution importante, même irremplaçable dans plusieurs domaines d’action : la lutte contre la pauvreté, la justice sociale, le développement économique inclusif. » « Combien l’âme humaine a besoin de ne pas perdre de vue le sens profond des expériences de la vie et de récupérer l’espérance ! » a affirmé le Saint-Père. C’est là aussi un terrain particulièrement fécond pour le dialogue interreligieux. Et le Pape François a exhorté les responsables religieux albanais à « continuer d’être un signe, pour leur pays et pas seulement, de la possibilité de relations cordiales et de collaboration féconde entre des hommes de religions différentes. » Sortant de son texte, le Pape François a affirmé qu’il n’ignorait pas le danger du relativisme. « Pour dialoguer, il faut partir de sa propre identité. Sans identité, on ne peut pas dialoguer. Chacun a sa propre identité et cela ne sert à rien de faire semblant d’en avoir une autre. Ce qui compte c’est de cheminer ensemble sans trahir sa propre identité, sans masque et sans hypocrisie. » Source : Radio Vatican Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican. |
Célébration des Vêpres, avec les prêtres, les religieux, les religieuses, les séminaristes et les mouvements de laïcs dans la Cathédrale de Tirana. Dans la cathédrale Saint-Paul, construite en 2002 en plein centre de Tirana, le Pape François a célébré les Vêpres en présence des forces vives du catholicisme albanais : sept évêques, 150 prêtres, 400 religieux et religieuses, des séminaristes, des laïcs membres de mouvements ecclésiaux. Avant la liturgie, un prêtre de 84 ans et une religieuse de 85 ans qui ont connu les temps de la persécution ont pris la parole pour raconter leur histoire. Le Père Emest Simoni qui a terminé clandestinement ses études de théologie, a été témoin des arrestations, des tortures, de l’exécution de centaines de prêtres et de laïcs ; certains criaient avant de mourir « Vive le Christ Roi ». Il a lui-même été condamné à mort puis à 27 ans de camp de concentration et de travaux forcés, dans des conditions inhumaines. Pendant toutes ses années de détention, il a continué à célébrer la Messe en latin sans livre et à confesser. Sœur Maria Kaleta est la nièce d’un prêtre qui figure sur la liste des martyrs en voie de canonisation. Pendant la dictature, lorsque son couvent fut fermé, et qu’elle travaillait comme ouvrière dans une coopérative, elle baptisait en cachette ceux qui venaient frapper à sa porte et se rendait au chevet des malades et des mourants avec le Saint Sacrement qu’elle avait caché dans sa table de chevet. Le discours qui avait été préparé à l’avance, le Pape François l’a remis aux participants sans le prononcer. Il a préféré laisser libre cours à ses réflexions. Il a tout d’abord confié qu’en préparant ce voyage, il avait découvert l’ampleur des persécutions en Albanie. Il ignorait que ce peuple avait tant souffert. Et puis en parcourant les rues de Tirana, il a été frappé par les portraits des martyrs dont le peuple albanais garde la mémoire. « Comment ont-ils pu résister ? », s’est-il interrogé. « Il n’y a qu’une seule réponse à cette question : le Seigneur les réconfortait car l’Église priait pour eux. C’est le mystère de l’Église : quand elle demande à Dieu de consoler son peuple, Dieu le console, humblement parfois en cachette. Gare à nous si nous cherchons ailleurs la consolation. Gare aux prêtres, aux religieux, aux religieuses, aux novices, aux consacrés qui cherchent la consolation loin du Seigneur. Il ne connaîtront pas le bonheur et ne sauront pas consoler à leur tour. » Visiblement touché par les deux témoignages qu’il venait d’entendre, le Pape François a ajouté que « chacun devait servir d’exemple aux autres. Nous pouvons rentrer chez nous avec de bonnes pensées, a-t-il lancé, car aujourd’hui nous avons touché des martyrs. » Source : Radio Vatican. Discours du Pape François remis aux participants - Texte intégral « Chers frères et sœurs ! C’est pour moi une grande joie de vous rencontrer sur votre terre bien-aimée ; je remercie le Seigneur et je vous remercie tous pour votre accueil ! Me trouvant au milieu de vous, je puis mieux exprimer ma proximité à votre engagement d’évangélisation. Depuis que votre pays est sorti de la dictature, les communautés ecclésiales ont recommencé à cheminer et à s’organiser pour l’action pastorale, et elles regardent avec espérance vers l’avenir. Ma pensée reconnaissante va en particulier à ces Pasteurs qui ont payé d’un prix élevé leur fidélité au Christ et leur décision de rester unis au Successeur de Pierre. Ils ont été courageux dans la difficulté et dans l’épreuve ! Il y a encore parmi nous des prêtres et des religieux qui ont fait l’expérience de la prison et de la persécution, comme la sœur et le frère qui nous ont raconté leur histoire. Je vous embrasse avec émotion et je rends grâce à Dieu pour votre témoignage fidèle, qui stimule toute l’Église à poursuivre avec joie l’annonce de l’Évangile. Mettant à profit cette expérience, l’Église en Albanie peut croître dans le zèle missionnaire et dans le courage apostolique. Je connais et j’apprécie l’engagement avec lequel vous vous opposez à de nouvelles formes de “dictature” qui risquent de rendre esclaves les personnes et les communautés. Si le régime athée cherchait à étouffer la foi, ces dictatures, plus sournoises, peuvent étouffer la charité. Je pense à l’individualisme, aux rivalités et aux confrontations exaspérées : c’est une mentalité mondaine qui peut contaminer aussi la communauté chrétienne. Il ne sert à rien de se décourager devant ces difficultés, n’ayez pas peur d’avancer sur la route du Seigneur. Il est toujours à vos côtés, il vous donne sa grâce et vous aide à vous soutenir les uns les autres, à vous accepter comme vous êtes, avec compréhension et miséricorde, à cultiver la communion fraternelle. L’évangélisation est plus efficace quand elle est mise en œuvre avec unité d’intention et avec une collaboration sincère entre les différentes réalités ecclésiales et entre les missionnaires et le clergé local : cela comporte le courage de poursuivre dans la recherche des formes de travail commun et d’aide réciproque dans les domaines de la catéchèse, de l’éducation catholique, comme aussi de la promotion humaine et de la charité. Dans ces domaines aussi, l’apport des mouvements ecclésiaux, qui savent faire des projets et agir en communion avec les Pasteurs et entre eux est précieux. C’est ce que je vois ici : évêques, prêtres, religieux et laïcs, une Église qui veut marcher dans la fraternité et dans l’unité. Quand l’amour du Christ est placé au-dessus de tout, même d’exigences particulières légitimes, on devient alors capable de sortir de nous-mêmes, de nos “petitesses” personnelles ou de groupe, et d’aller vers Jésus qui s’approche de nous dans les frères ; ses plaies sont encore visibles aujourd’hui sur le corps de beaucoup d’hommes et de femmes qui ont faim et soif, qui sont humiliés, qui se trouvent en prison ou à l’hôpital. Et vraiment en touchant et en soignant avec tendresse ces plaies, il est possible de vivre l’Évangile jusqu’au bout et d’adorer Dieu vivant au milieu de nous. Ils sont nombreux les problèmes que vous affrontez chaque jour ! Ils vous poussent à vous immerger avec passion dans une activité apostolique généreuse. Toutefois, nous savons que seuls nous ne pouvons rien faire. « Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain » (Ps 127, 1). Cette conscience nous appelle à donner chaque jour la juste place au Seigneur, à lui consacrer du temps, à lui ouvrir notre cœur, afin qu’il agisse dans notre vie et dans notre mission. Ce que le Seigneur promet à la prière confiante et persévérante dépasse ce que nous imaginons (cf. Lc 11, 11-12) : au-delà de ce que nous demandons, il nous donne aussi l’Esprit Saint. La dimension contemplative devient indispensable, au milieu des engagements les plus urgents et les plus pesants. Et plus la mission nous appelle à aller vers les périphéries existentielles, plus notre cœur sent le besoin intime d’être uni à celui du Christ, plein de miséricorde et d’amour. Et considérant que les prêtres et les personnes consacrées ne sont pas encore en nombre suffisant, le Seigneur Jésus vous répète aussi aujourd’hui : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux ! Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ! » (Mt 9, 37-38). Il ne faut pas oublier que cette prière part d’un regard : le regard de Jésus, qui voit l’abondance de la moisson. Avons-nous, nous aussi ce regard ? Savons-nous reconnaître l’abondance des fruits que la grâce de Dieu a fait croître, et du travail qu’il y a à faire dans le champ du Seigneur ? C’est de ce regard de foi sur le champ de Dieu que naît la prière, l’invocation quotidienne et pressante au Seigneur pour les vocations sacerdotales et religieuses. Vous, chers séminaristes, et vous, chers postulants et novices, vous êtes le fruit de cette prière du peuple de Dieu, qui précède et accompagne toujours votre réponse personnelle. L’Église en Albanie a besoin de votre enthousiasme et de votre générosité. Le temps qu’aujourd’hui vous consacrez à une solide formation spirituelle, théologique, communautaire et pastorale, est fécond en vue de servir de façon adéquate, demain, le peuple de Dieu. Les gens, plus que des maîtres, cherchent des témoins : des témoins humbles de la miséricorde et de la tendresse de Dieu ; des prêtres et des religieux conformés à Jésus Bon pasteur, capables de communiquer à tous la charité du Christ. À ce sujet, avec vous et avec tout le peuple albanais, je veux rendre grâce à Dieu pour les nombreux missionnaires, hommes et femmes, dont l’action a été déterminante pour la renaissance de l’Église en Albanie et reste encore aujourd’hui d’une grande importance. Ils ont contribué notablement à consolider le patrimoine spirituel qu’évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs albanais ont conservé, au milieu d’épreuves et de tribulations très dures. Nous pensons au grand travail fait par les Instituts religieux pour relancer l’éducation catholique : ce travail mérite d’être reconnu et soutenu. Chers frères et sœurs, ne vous découragez pas devant les difficultés ; sur les pas de vos pères, soyez tenaces dans le témoignage rendu au Christ, marchant « ensemble avec Dieu, vers l’espérance qui ne déçoit jamais ». Que sur votre chemin, vous vous sentiez toujours accompagnés et soutenus par l’affection de toute l’Église ! Je vous remercie cordialement pour cette rencontre et je confie chacun de vous et vos communautés, vos projets et vos espérances à la sainte Mère de Dieu. Je vous bénis de grand cœur et je vous demande, s’il vous plaît, de prier pour moi. » Sources : Site internet du Vatican |
Rencontre du Pape François avec les enfants du Centre Béthanie et d'autres centres caritatifs albanais. La visite pastorale du Pape François s’est achevée par une rencontre avec les plus petits dans un centre social situé à une vingtaine de kilomètres de Tirana, le Centre Béthanie créé par une laïque catholique italienne en 1999 pour venir en aide aux enfants nécessiteux : orphelins, pauvres, en situation de détresse ou confrontés à des situations familiales difficiles. Dans l’église saint Antoine du Centre, le Saint-Père a reçu un accueil joyeux de la part des éducateurs et bénévoles et des représentants d’autres centres caritatifs. Dans des lieux comme celui-ci, a-t-il dit, « nous sommes tous confirmés dans la foi, tous aidés à croire, parce que nous voyons la foi se faire charité concrète. Cette foi qui opère dans la charité déplace les montagnes de l’indifférence, de l’incrédulité et de l’apathie, et ouvre les cœurs et les mains pour accomplir le bien et pour le répandre. » « Chaque communauté religieuse s’exprime par l’amour et non par la violence, elle n’a pas honte de la bonté ! Jusque dans les offenses subies, la bonté n’est pas faiblesse, mais vraie force capable de renoncer à la vengeance. Une grande partie de notre monde cherche fébrilement dans les richesses terrestres, dans la possession et dans le divertissement la clé de sa propre existence, trouvant au contraire aliénation et étourdissement. Le secret d’une existence réussie est au contraire d’aimer et de se donner par amour. » Le Pape François a souhaité que « les cœurs et les esprits de tous s’ouvrent au bien, à la charité agissante, source de joie vraie et authentique. » Source : Radio Vatican Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican. Au terme d'une journée intense en Albanie marquée par de nombreuses interventions consacrées au dialogue interreligieux, le Pape François est reparti pour Rome. Son avion a décollé vers 19h50, pour un atterrissage prévu à l'aéroport de Rome Ciampino vers 21h30. La traditionnelle cérémonie de congés, comme souvent avec le Saint-Père, a dépassé le seul échange protocolaire. Le Premier ministre albanais Edi Rama a en effet eu l'occasion de présenter au Pape son épouse et leur enfant, né il y a quelques jours. Source : Radio Vatican. |