« Voyez un saint entrer dans une église : il entre sans se soucier de ceux qui y sont ; il oublie tout pour ne voir que Notre-Seigneur ; en face du Pape, on ne pense guère aux évêques ou aux cardinaux ; et au ciel les saints ne s'amusent pas à s'honorer les uns les autres. Non, à Dieu seul tout honneur et toute gloire ! Faisons donc ainsi : dans l'église, il n'y a que Notre-Seigneur. Après être entrés, restez un moment en repos ; le silence est la plus grande marque de respect ; et la première disposition à la prière, c'est le respect. La plupart de nos sécheresses dans la prière et de nos indévotions viennent de ce que nous avons manqué de respect à Notre-Seigneur en entrant, ou de ce que nous nous tenons irrespectueusement. Oh ! prenons donc la résolution inébranlable de ce respect d'instinct ; il n'y a pas besoin de raisonner pour cela. - Est-ce que Notre-Seigneur doit se prouver chaque fois que nous entrons à l'église ; doit-il chaque fois nous envoyer un ange pour nous dire qu'il est là ? Certes, ce serait bien malheureux ; mais, hélas ! nécessaire. » St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Ecrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Première Série, La Présence réelle (Dieu est là, III), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1928 (seizième édition). |
Lors de la prière de l’Angélus, ce dimanche 21 août 2016, le Pape est revenu sur l’extrait de l’Évangile de ce jour, tiré du chapitre 13 de Saint Luc. Il a expliqué aux fidèles rassemblés place Saint-Pierre cette phrase de Jésus : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, mais n’y parviendront pas » (verset 24). « Où est la porte ? Comment est la porte ? Qui est la porte ? » Jésus lui-même. Le Pape l’a répété lors de cette méditation : c’est Jésus qui est la porte vers la vie éternelle, c’est « Lui qui nous conduit dans la communion avec le Père, où nous trouvons amour, compréhension et protection ». Cette porte est « étroite », car pour la franchir il faut « restreindre et contenir notre orgueil et notre peur, pour nous ouvrir avec un cœur humble et confiant à Lui, en nous reconnaissant pécheurs », en reconnaissant avoir besoin de son pardon. Et c’est tout le paradoxe du Salut proposé par Jésus : la porte est « étroite », mais elle est aussi « grande ouverte », « parce que Dieu nous accueille sans distinction ». « Le Salut de Dieu est un flux incessant de miséricorde, qui abat toute barrière et ouvre de surprenantes perspectives de lumière et de paix ». Le Pape a invité chacun à prendre conscience de cette porte ouverte par Dieu, en la comparant à nos portes fermées à l’intérieur de nos cœurs, marquées par notre orgueil. Un appel à prendre au sérieux et à mettre en pratique dès maintenant car dans l’Évangile, il est dit qu’un jour « le maître de maison se lèvera et fermera la porte ». « Notre vie n’est pas un jeu vidéo ou une série télévisée, a insisté le Pape François, notre vie est sérieuse et l’objectif à rejoindre est important : le salut éternel ». Un amour qui sauve et on voit déjà les prémices aujourd’hui, sur terre, à travers l’exemple donné par « tous ceux qui se donnent aux autres, particulièrement aux plus faibles ». Prière pour la Turquie endeuillée Et à la fin de son intervention, le Pape est revenu sur l’attentat qui a fait une cinquantaine de morts samedi 20 août, lors d’un mariage en Turquie, dans la ville kurde de Gaziantep. « La triste nouvelle m’est parvenue de l’attentat sanguinaire qui a frappé hier la chère Turquie. Prions pour les victimes, pour les morts et les blessés, et demandons le don de la paix pour tous », a dit le Pape, avant de réciter un Ave Maria avec la foule. Source : Radio Vatican. Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. |