« A la mission qui Nous a été confiée d'en haut de paître le troupeau du Seigneur, Jésus-Christ a assigné comme premier devoir de garder avec un soin jaloux le dépôt traditionnel de la foi, à l'encontre des profanes nouveautés de langage comme des contradictions de la fausse science. [...] Il faut bien le reconnaître, le nombre s'est accru étrangement, en ces derniers temps, des ennemis de la Croix de Jésus-Christ qui, avec un art tout nouveau et souverainement perfide, s'efforcent d'annuler les vitales énergies de l'Eglise, et même, s'ils le pouvaient, de renverser de fond en comble le règne de Jésus-Christ. Nous taire n'est plus de mise, si Nous voulons ne point paraître infidèle au plus sacré de Nos devoirs, et que la bonté dont Nous avons usé jusqu'ici, dans un espoir d'amendement, ne soit taxée d'oubli de Notre charge. Ce qui exige surtout que Nous parlions sans délai, c'est que, les artisans d'erreurs, il n'y a pas à les chercher aujourd'hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent et c'est un sujet d'appréhension et d'angoisse très vives, dans le sein même et au coeur de l'Eglise, ennemis d'autant plus redoutables qu'ils le sont moins ouvertement. Nous parlons, Vénérables Frères, d'un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d'amour de l'Eglise, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu'aux moelles d'un venin d'erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l'Eglise ; qui, en phalanges serrées, donnent audacieusement l'assaut à tout ce qu'il y a de plus sacré dans l'oeuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu'ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu'à la simple et pure humanité... » Saint Pie X, Premiers paragraphes de l'Encyclique toujours (hélas !) d'actualité : Pascendi Dominici Gregis, du 8 septembre 1907. A lire en intégralité sur le site internet du Vatican. Le Motu Proprio sur la Musique Sacrée de Saint Pie X (tout aussi actuel), qui n'est disponible qu'en italien, en espagnol et en portugais sur le site du Vatican, a été traduit en français sur le site "Musique Liturgique". A (re)lire absolument... |
Douceur de la volonté divine « A la vérité vos afflictions sont grandes, et les sujets en sont pénétrants, les regardant selon les choses de cette vie ; mais si vous éleviez votre considération au-dessus des choses basses et caduques, qui n'ont point de durée, pour regarder la bienheureuse éternité, où sont les grandeurs et consolations infinies, vous seriez toute pleine de douceur parmi les accidents de cette mortalité, et vous vous réjouiriez de voir en lieu d'assurance ceux que vous regrettez. Mon Dieu ! quand serons-nous un peu attentives à ces vérités de la foi ? Quand sera-ce, ma chère fille, que nous savourerons la douceur de la volonté divine en tout ce qui nous arivera, n'y voyant que son bon plaisir, qu'il nous départ avec un amour égal et incompréhensible, tant en prospérités qu'en adversités, le tout pour notre mieux ? Mais, misérables que nous sommes, nous convertissons en poison les remèdes que ce grand médecin nous applique pour guérir nos maladies. Ne faisons plus de la sorte, mais comme enfants obéissants, soummettons-nous amoureusement à la volonté de notre Père céleste, et correspondons à ses desseins, qui sont de nous unir plus intimement à lui par le moyen des afflictions ; et, faisant ainsi, il nous sera tout, et nous tiendra lieu de frère, de fils, et de mari, de mère, et de toutes choses (*). Prenez donc bon courage, et vous fortifiez par ces considérations ; je supplie Notre-Seigneur qu'il vous donne la connaissance des riches trésors que sa bonté enclôt dans les afflictions reçues de sa main. » (*) : « Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. » (Mc 3, 35) Sainte Jeanne de Chantal (1572-1641), Lettre XLI, à Mme de Toulongeon, in "Lettres de la sainte mère Jeanne-Françoise Frémyot, baronne de Rabutin-Chantal, dame de Bourbilly, fondatrice de l'Ordre de la Visitation Sainte-Marie, publiées et annotées par Edouard de Barthélemy", Paris, Jacques Lecoffre et Cie, 1860. (Source : Gallica - BNF) |