« Pour recevoir de Dieu, il faut se donner. Plus le don de soi est intime, constant, généreux, détaillé, réel surtout, plus on peut espérer. Faire ce don, ces dons incessants par Marie. Dieu ne fait connaître sa volonté qu'aux âmes qui se sont données à lui. Ma volonté est-elle donnée ? Lui appartient-elle ? Peut-il en faire ce qu'il lui plaît et cela sans résistance, mieux encore avec joie de sa part à elle ? Est-elle sa volonté ? Suis-je sien jusqu'à la dernière fibre du coeur ? Est-ce que je ne veux que lui, rien que lui, lui tout seul ? Quand il aura entendu le véritable : « Ecce ancilla Domini », il parlera, je l'entendrai, je le possèderai, alors j'aurai tout, je ne chercherai plus rien. Tant que nous tenons à quelque chose pour nous, si peu que ce soit, le bon Dieu ne pourra pas nous accorder son intimité. N'y comptons pas. Mais en revanche, si nous brisons net, dès que nous avons conscience de la moindre recherche personnelle nous ne savons ce qu'il fera, mais nous savons qu'il pourra faire ce qu'il voudra. A nous de poser la condition sine qua non ; c'est vraiment grave. » Robert de Langeac (Augustin Delage p.s.s., 1877-1947), Conseils aux âmes d'oraison (Renoncement, don de soi), in "Virgo Fidelis - Le Prix de la Vie cachée", Paris, P. Lethielleux, 1931. |