Nous célébrons également aujourd'hui Notre-Dame des Ardents, apparue à Arras pour la première fois dans la nuit du 24 au 25 mai 1105. On peut lire aussi l'hymne à Vêpres : Ardens eum fureret "Le fléau des Ardents, mal affreux, faisait rage ; par pitié pour nos pères, tu descends des cieux et d’un cierge qui brille en tes mains, la lumière rallume la santé des corps." ... |
« Nous disons : je souffre, nous ne disons pas comment et à quel point : c'est impossible. Or nous avons besoin qu'une créature sans tache, une créature de notre espèce, une femme, qui soit immaculée, sans cesser d'être femme, soit témoin de notre angoisse. Il faut que quelqu'un voie, puisque personne ne peut entendre. Il faut qu'elle soit de notre nature, pour qu'elle ait passé par là. Il faut qu'elle soit absolument innocente, pour être absolument miséricordieuse. Il faut qu'elle soit femme pour être tendre. Il faut qu'elle soit vierge et sans défaut pour n'avoir à s'occuper que des autres. Sans dettes propres à payer ; qu'elle soit mère pour avoir pitié des enfants malades, qu'elle soit reine pour être puissante, qu'elle soit tout cela à la fois pour que rien ne lui manque, qu'elle soit la plus près du trône de Dieu, pour avoir l'oreille de la Toute-Puissance. Descendez en vous-même pour me dire si vous n'avez pas besoin de ces choses. L'Angelus sonne trois fois par jour : elle est Vierge, elle est Mère, elle est Reine. » Ernest Hello (1828-1885), Du néant à Dieu (ouvrage posthume) T.I, Fragments recueillis par Jules-Philippe Heuzey, Paris, Perrin, 1921. |
Le Sacrement de Pénitence efface nos péchés ; mais il ne nous remet pas entièrement la peine que nous avons encourue en les commettant. La pénitence que le prêtre nous impose n’acquitte qu’une faible partie de notre dette envers la justice divine. Il faut que nous expiions nos iniquités. Notre vie n’est qu’une succession de peines de tous genres. Tantôt la souffrance physique nous étreint et nous brise ; tantôt la douleur nous frappe dans ce que nous avons de plus cher. Toute notre existence ressemble à une pénible et dangereuse traversée sur une mer orageuse. Nous avons encore, en outre de ces grandes douleurs, à supporter avec patience les peines et les fatigues quotidiennes, ce travail qui parfois nous pèse et nous coûte, ces ennuis, ces contrariétés, ces déceptions que nous ne pouvons éviter. Pour l’âme qui ne sait pas s’élever vers Dieu, tout cela est perdu, elle n’en recueille aucun fruit et n’en souffre pas moins. Ne soyons pas assez insensés pour agir ainsi. Considérons la très Sainte Vierge : elle n’avait point péché, et cependant sa vie s’écoule dans l’épreuve et dans la souffrance. Toujours elle se montre douce et résignée, acceptant la volonté de Dieu sans murmure. A l’exemple de notre Mère du Ciel, servons-nous de ce qui est pénible à la nature pour acquérir un bonheur qui nous fera bientôt oublier nos peines et qui durera éternellement. Exemple. – Saint Marguerite, reine d’Ecosse, était encore tout enfant lorsque sa sœur aînée lui expliqua que le crucifix était l’image de Jésus mort pour les hommes au milieu des supplices de la croix. L’enfant, touchée par ces paroles, s’écria avec un saint transport : « Mon aimable Sauveur, dès ce moment, je veux vous appartenir tout entière ». Et, en effet, la méditation des souffrances de Jésus fut désormais l’unique occupation de son cœur, la nourriture et le soutien de sa piété qui alla toujours en augmentant ; c’est auprès de Jésus crucifié qu’elle puisa cette douceur et cette patience qui lui gagnèrent le cœur du roi Malcolm son époux. Naturellement irascible et colère, il devint un prince affable et vertueux, grâce à l’heureuse influence que Marguerite exerça sur lui. La sainte Reine d’Ecosse consacra sa vie entière à des œuvres de miséricorde. Elle était sur le point de rendre son âme à Dieu lorsqu’on lui apporta la nouvelle de la mort du roi tué à la guerre ; elle baisa alors son crucifix qu’elle tenait entre les mains ; et, acceptant cette cruelle épreuve avec une admirable résignation, elle l’offrir au Seigneur pour l’expiation de ses fautes, puis elle s’endormit dans le Seigneur avec le calme et la paix que donne la conformité à la volonté de Dieu. Prière de Saint Bonaventure. – Ô ma Souveraine ! qui avez reçu de si cruelles blessures sur le Calvaire, blessez nos cœurs, renouvelez en nous votre douloureuse passion et celle de votre divin Fils, unissez nos cœurs à votre Cœur blessé, afin qu’ils participent aux mêmes blessures. Ainsi soit-il. Résolution. – J’offrirai au bon Dieu les souffrances et les ennuis de chaque jour en expiation de mes fautes. Marie, Salut des infirmes, priez pour nous. "Mois de Marie pour tous", par M.A.G. Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874. Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen. |
En hommage à la pianiste France Clidat décédée ce dimanche 20 mai. Requiescat in pace Mazeppa de Franz Liszt Son site internet |