« Autant qu'il y a de gouttes d'eau en la mer, d'étoiles au ciel, d'esprits bienheureux parmi les armées innombrables des anges, de feuilles en tous les arbres, de brins d'herbe sur la terre ; autant de fois du plus profond de mon coeur, je vous salue, ô très noble, très précieuse, très belle, très glorieuse et très digne Mère de Dieu, très puissante Reine du ciel, très aimable et très douce Marie, Dame souveraine de l'univers, et je vous salue en union de l'amour et par le Coeur de votre Fils bien-aimé et de tous ceux qui vous aiment ; et en l'honneur de cet amour incomparable par lequel le Fils de Dieu vous a choisie, aimée et honorée comme sa très digne mère, et s'est donné à vous pour être votre fils unique, permettez-moi de vous regarder, révérer et chérir comme ma très bonne Mère, et de m'offrir et donner à vous pour être au rang de vos enfants, quoique infiniment indigne. Je vous supplie, très sacrée Mère de Dieu, de me recevoir en cette qualité et de faire en sorte devant Dieu que je sois tout à vous, ma très douce et très fidèle Mère, ma joie et ma couronne. » Salutation de Lansperge le Chartreux (1489-1539), citée par Saint Jean Eudes (1601-1680) in "Le Coeur admirable de la Très Sacrée Mère de Dieu ou La Dévotion au Très Saint Coeur de la Bienheureuse Vierge Marie" (Livre IV ch.XV), 3e éd., Paris, L.D. Delossy, 1834. |
« Remplis ma bouche, ô Marie, de la grâce de ta douceur. Éclaire mon intelligence, toi qui as été comblée de la faveur de Dieu. Alors ma langue et mes lèvres chanteront allègrement tes louanges et plus particulièrement la salutation angélique, annonciatrice du salut du monde, remède et protection de tous les hommes. Daigne donc accepter que moi, ton petit serviteur, je te loue et te dise et redise doucement : "Réjouis-toi, Marie, comblée de grâces." » Saint Ephrem (v.306-373). |