« Seigneur mon Dieu, prévenez votre serviteur de vos plus douces bénédictions, afin que je puisse approcher dignement et avec ferveur de votre auguste Sacrement. Rappelez mon coeur à vous ; réveillez-moi du profond assoupissement où je languis. Visitez-moi pour me sauver, pour que je goûte intérieurement la douceur qui est cachée en abondance dans ce Sacrement, comme dans sa source. Faites briller aussi votre lumière à mes yeux, afin qu'ils discernent un si grand mystère ; fortifiez ma foi pour le croire inébranlablement. [...] Seigneur, dans la simplicité de mon coeur, avec une foi ferme et sincère, et sur le commandement que vous m'en avez fait, je m'approche de vous plein de confiance et de respect ; et je crois sans hésiter que vous êtes ici présent dans ce Sacrement, et comme Dieu et comme homme. Vous voulez donc que je vous reçoive et que je m'unisse à vous dans la charité ? C'est pourquoi j'implore votre clémence, et je vous demande en ce moment une grâce particulière, afin que, embrasé d'amour, je me fonde et m'écoule tout entier en vous, et que je ne désire plus aucune autre consolation. Car cet adorable Sacrement est le salut de l'âme et du corps, le remède de toute langueur spirituelle. Il guérit les vices, réprime les passions, dissipe les tentation ou les affaiblit ; augmente la grâce, accroît la vertu, affermit la foi, fortifie l'espérance, enflamme et dilate l'amour. Quels biens sans nombre n'avez-vous pas accordés, et n'accordez-vous pas encore chaque jour dans ce Sacrement, à ceux que vous aimez, et qui le reçoivent avec ferveur, ô mon Dieu ! unique appui de mon âme, réparateur de l'infirmité humaine, source de toute consolation intérieure ! [...] "Faites, Seigneur mon Dieu, mon Sauveur, que ma ferveur et mon amour croissent d'autant plus que je participe plus souvent à ce divin mystère. (Oraison de l'Eglise)" » L'Imitation de Jésus-Christ, Livre IV, ch. IV. |
« Dans les Reposoirs, Je garderai le silence comme à l'Etable de Bethléem. Une foule de personnes viendront Me visiter, les unes par pure curiosité, les autres par vanité : ces âmes-là M'offensent. C'est à vous de Me dédommager par votre recueillement et votre silence. » Notre-Seigneur à Marie-Marthe Chambon, in Soeur Marie-Marthe Chambon Religieuse de la Visitation Sainte-Marie de Chambéry 1841-1907, Monastère de la Visitation, Chambéry, 1928. |