« Pourquoi tant d'indifférents, tant d'hommes qui restent étrangers à toute pratique religieuse ? Analysez la psychologie de leurs âmes ; presque toujours vous arriverez à cette constatation : ils ne croient pas à l'amour du Coeur de Jésus et se disent ; Dieu est trop grand, trop saint ; et je suis trop petit, trop misérable pour qu'il daigne s'occuper de moi, surtout pour qu'il consente à m'aimer. Dieu s'occupe des Papes, des Evêques, des Saints, même des grands pécheurs repentants, comme de Saint Pierre et de Madeleine : je le comprends ; mais de moi, d'un pauvre ouvrier, d'un obscur paysan, d'un petit enfant malade, d'un morceau de pain à procurer à ma famille ! Tout cela est trop peu de chose pour qu'il s'y arrête. Ne supposant pas que son Coeur ait d'amour pour nous, nous ne songeons pas à en avoir pour lui. Ne vous rappelez-vous pas que Jésus-Christ nous a montré la bonté de sa Providence en préparant leur nourriture aux petits des oiseaux et en revêtant les fleurs des champs des plus ravissantes couleurs, et pourtant ces êtres sans raison ne sont pas ses enfants. [...] Si sur la terre, dans le coeur du plus grand criminel, Jésus croit entendre un faible murmure qui lui dit tout bas et en tremblant : Mon Dieu, je vous aime ; sa justice est vaincue ; son Coeur est ravi ; il se précipite pour prendre, au fond de l'abîme, cette pauvre âme, naguère encore son ennemie ; il la presse sur sa poitrine, la couvre de ses baisers, la purifie de son sang, l'inonde de ses larmes, la nourrit de sa chair divine, et l'enlevant sur ses épaules puissantes, il l'emporte dans les cieux pour l'asseoir à côté de lui sur un trône de gloire. » R.P. Ange Le Doré, Le Sacré Coeur de Jésus - Son Amour (ch.II), P. Lethielleux, Paris, 1909. |
« JEZU, UFAM TOBIE » « Jésus, j'ai confiance en Toi ! » |