O Clavis David, et sceptrum domus Israel ; qui aperis, et nemo claudit ; claudis, et nemo aperit : veni, et educ vinctum de domo carceris, sedentem in tenebris et umbra mortis. O Clef de la cité de David, sceptre du royaume d'Israël, vous ouvrez, et personne alors ne peut fermer ; vous fermez, et personne ne peut ouvrir ; venez, faites sortir du cachot le prisonnier établi dans les ténèbres et la nuit de la mort. Commentaires sur les grandes Antiennes « Ô » par Dom Guéranger (dans « l’Année Liturgique ») |
« Celui qui veut aimer Jésus-Christ de tout son coeur, doit bannir de ce coeur tout sentiment qui, étranger à Dieu, est amour désordonné de soi. Ne plus se rechercher soi-même, mais seulement le plaisir de Dieu, voilà ce que comporte cette parole : « La charité ne cherche pas ses propres intérêts. » Le Seigneur nous demande-t-il autre chose quand il nous dit : « Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre coeur » ? (Matth. XXII, 37). Pour aimer Dieu de tout son coeur, deux choses sont nécessaires : 1°) le vider de tout le terrestre ; 2°) le remplir du saint amour. Aussi, un coeur qui reste attaché à la terre ne sera jamais tout à Dieu. « Autant d'amour donné à la créature, disait saint Philippe de Néri, autant qui est enlevé à Dieu. » Or, comment dégager le coeur ? Par la mortification et le détachement. Il est des âmes qui se lamentent de chercher Dieu et de ne pas le trouver. Qu'elles écoutent la réponse de sainte Thérèse : « Détachez votre coeur de toutes choses ; puis, cherchez Dieu, et vous le trouverez (1). » » « Le détachement suprême, c'est le détachement de soi-même, c'est-à-dire de la volonté propre. Quand on a triomphé du moi, on vient à bout aisément de toutes les autres difficultés. Avec tous, saint François Xavier revenait sur cette exhortation : « Se vaincre soi-même. » Jésus-Christ lui-même a dit : « Si quelqu'un veut me suivre, qu'il se renonce lui-même. » (Matth. XVI, 24). C'est là en résumé le travail de la sanctification : se renier soi-même et renoncer à sa propre volonté. « Ne te mets pas à la remorque de tes convoitises, dit l'Esprit-Saint, et détourne-toi de ta volonté. » (Eccli. XVIII, 30). Le plus grand don que Dieu puisse nous accorder, au dire de saint François d'Assise, c'est la victoire sur nous-mêmes par le renoncement à notre volonté propre. Et, d'après saint Bernard, il ne faudrait pas autre chose que ce renoncement pour soustraire tous les hommes à la damnation. « Cesse la volonté propre, et il n'y aura plus d'enfer (2). » N'arrive-t-elle pas à gâter nos meilleures actions elles-mêmes ? « Mal funeste, s'écrie le même saint, qui fait que tes bonnes oeuvres ne soient plus telles pour toi ! (3) » En effet, voici, par exemple, un pénitent qui veut pratiquer une mortification : jeûne, discipline, malgré la défense de son père spirituel ; cette mortification devient un acte de volonté propre, un acte répréhensible. » (1) Avis. - (2) Cesset voluntas propria et infernus non erit. In temp. pasch. s. 3. - (3) Grande malum propria voluntas, qua fit ut bona tua ubi bona non sint. In Cant. s. 71. St Alphonse de Liguori (1696-1787), La pratique de l'amour envers Jésus-Christ (Chap. XI, 1 & 22), Trad. F. Lupy, Bureaux de l'Apôtre du Foyer, Saint-Etienne, 1991. |
Après avoir loué les vertus du repos dominical la semaine dernière, le Pape François poursuit son cycle de catéchèses sur la célébration eucharistique en entrant, dit-il, « dans le vif du sujet ». Ce mercredi 20 décembre, il a expliqué l’importance des rites d’introduction de la Messe. Le commentaire de Marie Duhamel est à lire sur Vatican.News. Texte intégral de la catéchèse traduite en français sur Zenit.org. Le résumé en français mis en ligne sur le site internet du Vatican a été remplacé inopinément par le texte intégral de la catéchèse donnée le mercredi 15 novembre dernier. Si ce résumé est effectivement mis en ligne, il sera reproduit ci-dessous. |
L'hymne du « Rorate Cæli desuper » est par excellence le chant grégorien du Temps de l'Avent. Son refrain est tiré du Livre d'Isaïe (45, 8) : « Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut ». R. Roráte caeli désuper, et nubes pluant iustum. R. Cieux, répandez d'en haut votre rosée et que les nuées fassent descendre le Juste. 1. Ne irascáris, Dómine, ne ultra memíneris iniquitátis: Ne te mets pas en colère, Seigneur, ne garde plus souvenir de l’injustice. ecce cívitas Sancti tui facta est desérta: Voici, la cité sainte est devenue déserte, Sion desérta facta est : Ierúsalem desoláta est: Sion a été désertée, Jérusalem est en désolation, domus sanctificatiónis tuae et glóriae tuae, ubi laudáverunt te patres nostri la maison de ta sanctification et de ta gloire, où nos pères avaient dit tes louanges. 2. Peccávimus, et facti sumus tamquam immúndus omnes nos, Nous avons péché et sommes devenus impurs. et cecídimus quasi fólium univérsi Nous sommes tombés comme des feuilles mortes et iniquitátes nostrae quasi ventus abstúlerunt nos : et nos iniquités nous ont balayés comme le vent. abscondísti fáciem tuam a nobis, et allilísti nos in manu iniquitátis nostrae. Tu as détourné de nous ta face, et nous as brisés sous le poids de nos fautes. 3. Vide Dómine, afflictiónem pópuli tui Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et mitte quem missúrus es : et envoie celui que tu dois envoyer : emítte agnum dominatórem terrae, de petra desérti, ad montem fíliae Sion : envoie l’Agneau, le maître de la terre, de Pétra dans le désert jusqu’à la montagne de ta fille Sion, ut áuferat ipse jugum captivitátis nostrae afin qu’il ôte le joug de notre captivité. 4. Consolámini, consolámini, pópulevmeus, cito véniet salus tua. Consolez-vous, consolez-vous, mon peuple : vite viendra ton salut, Quare mærore consúmeris, quare innovávit te dolor ? Pourquoi es-tu consumé dans l’affliction, pourquoi la douleur se renouvelle-t-elle en toi ? Salvábo te, noli timore; Ego enim sum Dóminus Deus tuus, Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur Dieu, Sanctus Israël Redémptor tuus. Le Saint d’Israël, ton Rédempteur. Source : Notre-Dame des Neiges. |