UN MOIS AVEC MARIE VINGTIÈME JOUR Le Silence « Aimez beaucoup le silence ! » La benjamine de Notre-Dame nous transmet encore ce conseil. Gardons-nous de croire qu'il n'est que pour les cloîtres. S'il est en nous tous, tant que nous sommes, un instrument de bien et de mal : c'est la langue. La parole de Dieu a fait sortir du néant un monde admirable ; la parole de Satan y a semé le désordre et la confusion. La parole du Seigneur a créé un monde nouveau en Jésus-Christ ; la parole du Maudit travaille à le ruiner. La langue humaine est nécessairement l'organe de Dieu ou de Satan ; elle traduit la pensée de l'un ou de l'autre, et comme la parole a une immense part dans tout ce qui se fait ici-bas, il est vrai de dire que la langue est une grande puissance. D'où la nécessité de la surveiller, de la diriger, de la retenir souvent par le silence. « Si quelqu'un ne pèche point en paroles, a dit l'apôtre saint Jacques, c'est un homme parfait » (1). Le silence est une école de sagesse et de vertu. « Pour parler avec discrétion, il faut aimer à se taire » (2). Qu'il faut de lumière pour savoir parler ! mais combien plus en requiert l'art de se taire à propos ! Et quelle pureté de conscience nous pouvons conserver par le silence ! Signalons seulement le silence de l'humilité qui évite de se faire valoir, de se surfaire, d'abaisser le prochain pour s'élever à ses dépens, d'imposer des idées que notre orgueil nous montre, à tort, comme infaillibles et les meilleures. Le silence de la charité qui s'impose à tous, et plus qu'ailleurs dans le monde, où se présentent tant d'occasions d'y manquer gravement. Oh ! le mauvais travail que celui du calomniateur ! Grâce à la triste disposition de l'esprit humain, enclin depuis la chute originelle, à croire plutôt le mal que le bien, il cause bien souvent un préjudice irréparable. « Si c'était vrai », se dit le premier, écouteur. « Mais c'est très possible », pense le second. Un troisième donne la nouvelle comme certaine. Elle se colporte de l'un à l'autre, et voilà une réputation perdue par notre fait. L'œuvre néfaste du médisant est plus sûre encore, nul ne pouvant nier ce que l'on avance. Une pénitente de saint Philippe de Néri avait la triste habitude de dénigrer le prochain. Désireux de la guérir de ce défaut dangereux, son confesseur lui donne un jour la singulière pénitence de plumer une poule et d'en jeter les plumes au vent, puis, de revenir le trouver. Docilement, la femme s'exécute et se présente au Saint. « Eh bien, maintenant, lui dit celui-ci, allez recueillir toutes les plumes dispersées et apportez-les moi. » La femme se récrie, allègue l'impossibilité. Et Philippe d'ajouter gravement : « Sachez donc qu'il est aussi difficile de réparer les torts causés au prochain par la médisance. » Le Verbe Incarné aime tant le silence que pendant neuf mois Il ne dit mot, Il parle très peu pendant trente ans, ne formule pas une plainte durant sa Passion et, se tait dans son Eucharistie jusqu'à la fin des temps, quels que soient les outrages dont on l'abreuve. Quel exemple ! Pourquoi allons-nous racontant ici et là nos épreuves intimes, nos peines de famille au lieu d’en confier le secret à Dieu seul et à Notre-Dame ? Ils sont prêts à les alléger en nous aidant à les porter. La patience dans les épreuves dépend beaucoup du silence que nous gardons avec les créatures. Les forces de notre âme s'échappent avec les paroles. « C'est seulement à l'aide de la grâce du silence que les Saints portent de si lourdes croix (3) ». La Vierge au Calvaire n'a pas prononcé un seul mot. Ce silence crée un lien entre le Ciel et nous. Peu à peu, dans le recueillement qu'il favorise, nous comprenons que le Seigneur demeure en notre âme en état de grâce et que notre céleste Mère nous enveloppe de sa tendresse. Alors se forme entre Eux et nous cette vie d'union offerte à tous par le bon Dieu, qui est l'apprentissage et l'avant-goût de celle qui nous est destinée Là-Haut par son Amour. PRIÈRE Souvenez-vous, ô Notre-Dame du Sacré-Cœur, de l'ineffable pouvoir que votre divin Fils vous a donné sur son Cœur adorable. Pleins de confiance en vos mérites, nous venons implorer votre protection. Ô céleste Trésorière du Cœur de Jésus, de ce Cœur qui est la source intarissable de toutes les grâces, et que vous pouvez ouvrir à votre gré pour en répandre sur les hommes tous les trésors d'amour et de miséricorde, de lumière et de salut qu'il renferme. Accordez-nous, nous vous en conjurons, les faveurs que nous sollicitons... Non, nous ne pouvons essuyer de refus, et puisque vous êtes notre Mère, ô Notre-Dame du Sacré-Cœur, accueillez favorablement nos prières et daignez les exaucer ! Ainsi soit-il. Vierge fidèle, priez pour nous. (1) St Jacques, III, 2. (2) Imit. Jésus-Christ, XX, 2. (3) P. Faber : Le pied de la Croix. Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945. Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d. Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g. |
« Notre Seigneur vient à nous avec les trésors infinis de ses grâces. Notre confiance en Lui doit être grande et inébranlable, comme est étendue, et immense, la bonté de Notre Seigneur. Que faut-il pour que les trésors de ses grâces puissent se déverser ? Il faut qu'ils rencontrent les abîmes de notre bien grande misère, il faut que nous ouvrions nos abîmes de misères devant Lui. Si Notre Seigneur pouvait avoir une peine, ce serait je crois, d'avoir ses mains chargées de toutes sortes de grâces de choix et de ne rencontrer, de ne trouver personne qui veuille les recevoir. Ah ! Combien en laissons-nous passer ? Et combien y résistent ? Et sont infidèles à la grâce ? Il est certain qu'une des grandes souffrances de Notre Seigneur étant sur la terre, a été ce manque de confiance, ce peu de compréhension de son amour ; l'amour enseigne tout ; il n'y a que cela qui compte. La confiance n'est pas un sentiment, mais un mouvement de la volonté. » Mère Marie de la Croix (1901-1999), Entretiens spirituels B 13e, in "Textes choisis - Avec Marie - S'unir au Christ Rédempteur", Editions de la Morinaie, Saint Aignan sur Roë, 2008. |
A midi, le Pape a récité l'Angélus avec les fidèles réunis Place St Pierre. Auparavant, il a commenté l'évangile du jour où Jésus raconte une parabole sur la nécessité de toujours prier, sans se lasser. La protagoniste est une veuve qui, à force de supplier un juge malhonnête, obtint qu'il lui fasse justice. "Si la veuve a réussi à convaincre ce juge, vous voudriez que Dieu ne nous écoute pas, si nous le prions avec insistance ? L'expression de Jésus est très forte : Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Crier jour et nuit vers Dieu ! Cette image de la prière est surprenante. Mais demandons-nous pourquoi Dieu veut-il cela ? Ne connaît-il pas déjà nos besoins ? Quel sens cela a-t-il d'insister avec Dieu ?". Cette question "nous permet d'approfondir un aspect très important de la foi. Dieu nous invite à prier avec insistance non pas parce qu'il ne sait pas de quoi nous avons besoin, ou parce qu'il ne nous écoute pas. Au contraire, il écoute toujours et connaît tout de nous, avec amour. Dans notre chemin quotidien, en particulier dans les difficultés, dans notre lutte contre le mal au-dehors et au-dedans de nous, le Seigneur n'est pas loin, il est à nos côtés. Nous luttons avec lui à côté et notre arme est justement la prière qui nous fait sentir sa présence près de nous, sa miséricorde, son aide aussi. Mais la lutte contre le mal est dure et longue, demande patience et résistance... C'est une lutte de tous les jours, mais Dieu est notre allié, notre foi en lui est notre force, et la prière est l'expression de cette foi. C'est pourquoi Jésus nous assure de la victoire, mais à la fin il se demande : Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? Si la foi s’éteint, la prière s’éteint, et nous marchons dans l'obscurité, nous nous égarons sur le chemin de la vie... Apprenons donc de la veuve de l'évangile à toujours prier, sans nous lasser. Qu'elle était courageuse cette veuve ! Elle savait lutter pour ses enfants ! Et je pense à toutes ces femmes qui luttent pour leur famille, qui prient, qui ne se fatiguent jamais. Souvenons-nous tous aujourd'hui de ces femmes qui par leur attitude nous donne un vrai témoignage de foi, de courage, un modèle de prière. Souvenons-nous d'elles ! Prier toujours, mais non pour convaincre le Seigneur à force de paroles ! Lui sait mieux que nous de quoi nous avons besoin. Plutôt une prière persévérante qui est l'expression de la foi en un Dieu qui nous appelle à combattre avec lui, chaque jour, à chaque instant, pour vaincre le mal par le bien". Dans ses salutations après l'Angélus, le Saint-Père a rappelé que c'est aujourd'hui la Journée missionnaire mondiale et a dit que la mission de l'Eglise est de "diffuser dans le monde la flamme de la foi que Jésus a allumé dans le monde : la foi en Dieu qui est Père, amour, miséricorde. La méthode de la mission chrétienne n'est pas le prosélytisme mais celle de la flamme partagée qui réchauffe l'âme... En cette journée soyons proches de tous les missionnaires qui travaillent tant sans faire de bruit et donnent leur vie". Il a ainsi cité l'italienne Afra Martinelli, assassinée au cours d'un vol au Nigeria où elle travaillait depuis de nombreuses années. "Tous ont pleuré, chrétiens et musulmans. Ils l'aimaient beaucoup ! Elle a annoncé l'Evangile par sa vie, par l’œuvre qu'elle a réalisée, un centre d'éducation. C'est ainsi qu'elle a diffusé la flamme de la foi, qu'elle a mené la bonne bataille !... Pensons aussi à Esteban Sandor, proclamé bienheureux hier à Budapest. C'était un salésien laïc, exemplaire dans son service aux jeunes, dans son oratoire et son instruction professionnelle. Quand le régime communiste a fermé toutes les œuvres catholiques, il a affronté les persécutions avec courage et a été tué à 39 ans. Unissons-nous dans une action de grâce à la famille salésienne et à l'Eglise hongroise". Le Pape a aussi adressé ses chaleureuses salutations aux organisateurs de la manifestation 100 mètres de course et de foi, organisée par le Conseil pontifical pour la culture, en leur disant : "Merci de nous rappeler que le croyant est un athlète de l'esprit !". Il a enfin rappelé que ce dimanche en Argentine était célébrée la Journée de la Mère et a envoyé un affectueux salut "à toutes les mamans" de son pays. Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 21.10.13). |
Tollite Hostias, et adorate Dominum in atrio sancto ejus. (bis) Laetentur Coeli, et Exultet terra! A facie Domini, Quoniam venit, Alleluia! (bis) Alleluia! (7 fois) Laetentur Coeli, et Exultet terra! A facie Domini, Quoniam venit, Alleluia! |
Présentez vos victimes en offrande et adorez Le Seigneur en son saint parvis. (bis) Joie aux Cieux et Exulte, la terre! Devant la face du Seigneur Car Il vient! Alleluia! (bis) Alleluia! (7 fois) Joie aux Cieux et Exulte, la terre! Devant la face du Seigneur, Car Il vient, Alleluia! |