« Il semble que Dieu ne réponde pas comme on l'attendrait aux supplications des chrétiens. La coupe de sang, le calice que doit boire l'humanité, déborde. Oh ! je ne dis pas que Dieu reste sourd aux gémissements de tant de victimes : avec les victimes Il a des arrangements que nous ne connaissons pas. Mais je crains que nos prières n'arrivent pas à lui aussi directement que nous le supposons. Je ne suis pas sûr de la justesse de notre tir. Est-ce que nous aimons Dieu, est-ce que nous visons son Coeur ? Est-ce que notre volonté est bonne, est-elle "comme" la sienne, est-elle, en un mot, la sienne ? Est-ce vraiment le règne de Dieu que nous voulons ? Est-ce que nous voulons bien Dieu ? Est-ce que nous n'inclinons pas, dans le secret, vers des idoles moins spirituelles et qui, même si elles devaient nous séduire un temps, sont à l'Eternel en abomination ? Est-ce que nous ne sommes pas tout prêts à nous rabattre sur le premier signe d'autorité venu plutôt que de n'attendre la délivrance morale que de Celui qui nous donne sa paix autrement que le monde la donne ? On a beaucoup parlé depuis quelques années de la démission des chrétiens. On n'a pas encore dit à quel point elle était un scandale. Toute cette vermine qui ronge depuis si longtemps la chrétienté pour la dissoudre, elle est sortie de la défection des chrétiens. Car c'est un grand mystère que le corps social régénéré par l'eau baptismale et qui a été touché par le sang du Christ et ses sacrements, qui a eu Noël et qui a eu Pâques, ait aussi mal tourné. Il faut qu'il y ait là une rude trahison des volontés chrétiennes, d'un certain ensemble de ces volontés, pour avoir entraîné tout le monde civilisé dans des aventures aussi diamétralement opposées à celles de l'Evangile. Il faut qu'il y ait eut bien peu de bonne volonté, parmi les hommes, pour procurer au monde chrétien si peu de paix. » Stanislas Fumet, Défense de Dieu (ch.IX : Noël de guerre), Coll. des Cahiers du Rhône - série blanche, Editions de la Baconnière, Neuchâtel, 1945. |
"Dieu a tellement aimé le monde qu'il lui a offert son fils unique, afin que tous ceux qui croient en lui ne soient pas perdus et aient la vie éternelle. Il y a dans le monde le mal, l'égoïsme, la méchanceté. Et Dieu pourrait venir le juger, détruire le mal et punir qui agit dans les ténèbres. Pourtant il fait preuve d'amour envers le monde, et malgré son péché envers l'homme. Il lui envoie ce qu'il a de plus précieux, son fils unique qu'il offre au monde". [...] J'encourage tous les fidèles à être des ferments de la société, dans le diocèse comme à Saint-Marin, à être des chrétiens engagés et cohérents. Que les prêtres et les religieux vivent la communion ecclésiale avec toujours plus d'application, en aidant et en écoutant leur évêque. Ici aussi, il est besoin d'une rapide reprise des vocations sacerdotales et religieuses. Je fais donc appel aux familles et aux jeunes afin qu'ils s'ouvrent et répondent à l'appel du Seigneur. On ne se repent jamais d'être généreux envers Dieu! Et aux laïcs, je recommande de s'engager plus activement dans la vie communautaire, afin qu'à côté des taches socio-politiques et culturelles, ils trouvent le temps d'être disponibles pour la vie spirituelle et pastorale" Extraits de l'homélie de la grand Messe au stade de Serravalle Source : PV-SAINT-MARIN/VIS 20110620 (590) Toutes les interventions en italien de Benoît XVI et photographies sur le site du Vatican. |
« Saint Grégoire dit que Dieu prend plaisir à la prière faite avec foi et confiance, même alors que celui qui prie se sent l'âme aride et sans goût pour cette prière. Le mérite est d'y persévérer avec une vraie fidélité, même dans la tristesse et l'égarement. Même quand nous pensons que nous sommes dans un état où nous ne pouvons rien faire de bon, notre prière n'est pas perdue. » P. Jean de Bonilla, franciscain (XVIe siècle), Court Traité de la paix de l'âme ch.XI, Traduction nouvelle, Bordeaux, Chez les Soeurs franciscaines, s.d. |