Au fil des jours ... en 2014





20 mai : St Bernardin de Sienne, confesseur

calendrier liturgique



Mois de Marie

Vingtième jour

Tour de David, tour d’ivoire, priez pour nous.

Tour de David, tour d’ivoire, c’est vous, Vierge sainte, qui êtes véritablement cette tour, cette forteresse également recommandable par votre élévation, par votre beauté, par votre force ; c’est en vous que les âmes chastes trouvent la gloire, le modèle et le soutien de leur pureté. Défendez-nous toujours à couvert contre les attaques, les surprises et les pièges de tant d’ennemis conjurés pour nous faire perdre la pureté et le salut.




« L'intelligence fait défaut, la langue s'attache au palais, la parole expire sur les lèvres, lorsque l'esprit humain entreprend de parler du nom de Jésus et d'en célébrer les louanges. Ce nom est un océan si vaste et si profond que la pensée de l'homme ne saurait le sonder ni le parcourir entièrement. Qui, en effet, comprendra celui qui est incompréhensible ? qui exprimera l'infini ? qui embrassera dans un même discours Dieu et l'homme ? tout ce que le Seigneur a résolu pour le salut du genre humain est renfermé dans ce nom ; il sauve du péché, il délivre de l'ennemi, il confère la grâce, il procure la gloire...
Telle est l'excellence de ce nom, qu'il a été formulé par Dieu le Père, figuré durant de longues années par la loi, prophétisé longtemps à l'avance, annoncé par l'ange, révélé par Marie, prêché par les apôtres, vénéré et adoré de tout le monde...
[...]
Ô nom de Jésus, élevé au-dessus de tout nom, nom triomphal, joie des anges, allégresse des justes, effroi de l'enfer, en vous repose toute l'espérance du pardon, toute l'espérance de la grâce, toute l'espérance de la gloire. Ô nom très doux, de vous nous viennent la rémission du péché, le renouvellement de la vie ; vous remplissez nos âmes de délices divines, vous en éloignez les vaines imaginations. Ô nom gracieux, par vous la profondeur des miracles se dévoile à nos regards, nos coeurs s'enflamment du céleste amour, ils deviennent forts dans le combat, ils échappent à tout péril. Ô nom glorieux, nom délectable, nom admirable, nom digne de notre vénération, nom plein de douceur de Jésus notre roi, vous transportez au-dessus de cette terre par l'abondance des grâces, vous ravissez de telle sorte jusqu'aux divines hauteurs les âmes de vos fidèles, que tous ceux qui vous sont dévoués, trouvent en votre vertu le salut et la gloire. »

St Bernardin de Sienne, Sur le Saint nom de Jésus, in "Histoire de Saint Bernardin de Sienne" par l'Abbé Louis Berthaumier (L. III chap. I p. 243-245), Paris, Elie Gauguet, 1862. (Google Books)



Tableau du 16e siècle, au château de Langeais (fragment - Peintre inconnu)
(Source)

« Marie est une étoile. Elle est, en effet, semblable aux étoiles fixes par l'héroïsme inébranlable de ses vertus éclatantes, par l'élévation prodigieuse de sa sainteté et par les oeuvres de sa vie ; semblable à l'étoile polaire par son rapprochement de la Divinité, par son union intime avec elle, par le rang qu'elle occupe parmi les créatures ; semblable à l'étoile de la mer en projetant sur le monde la chaleur de sa charité pour en réchauffer la glace, en servant de guide aux voyageurs à travers les flots, en les introduisant dans le port.
Marie a été une mer d'amertume ; une mer d'amertume dans sa séparation de son fils, parce qu'il était sa gloire et sa force, parce qu'il était livré à des souffrances indicibles, parce qu'elle l'aimait sans mesure, parce qu'il était toute l'allégresse de son coeur ; une mer d'amertume, parce que la mort de son fils plongeait son âme dans les ténèbres, parce qu'elle imprimait dans son esprit une image navrante, dans sa mémoire un souvenir déchirant, dans sa volonté un désir ardent de la mort ; une mer d'amertume, par les choses qu'elle vit alors dans son fils, dans ses disciples, dans ses ennemis, et par sa propre impuissance à lui venir en aide.
Marie est une reine souveraine, souveraine sur la terre où elle n'est soumise à aucune créature, où elle n'a besoin d'aucun secours terrestre, où elle n'est privée de rien, où elle est la dispensatrice de tout bien ; souveraine dans le ciel d'où elle étend son empire sur les saints, sur les démons, sur les habitants du purgatoire et sur toutes les âmes créées...
[...]
Ô vous donc, femme bénie entre toutes et sur toutes les femmes, vous êtes la gloire et la sauvegarde du genre humain. Vous l'emportez en mérite et en puissance sur toutes les créatures ; entre toutes, vous êtes la Mère de Dieu, la souveraine de l'univers, la reine du monde, la dispensatrice de toutes les grâces, la consommation de toutes choses, l'honneur de la sainte Eglise, l'océan incommensurable de toutes les vertus, de tous les dons, de toutes les faveurs célestes ; le vaisseau choisi construit par l'Ouvrier suprême et vraiment digne de contenir l'essence divine ; vous êtes le temple de Dieu, le jardin des délices, le modèle des bons, la consolation des coeurs pieux, la source et la splendeur de tout salut ; vous êtes la porte du ciel, la joie et la demeure céleste et, au delà de ce qu'on pourrait le dire, la gloire de Dieu. C'est vraiment en balbutiant que nous énonçons vos louanges et proclamons vos mérites ; mais si nous osons le faire, c'est en invoquant avec humilité votre immense douceur. Votre bénignité suppléera à notre indigence et nous pourrons vous louer dignement pendant les siècles éternels. »

St Bernardin de Sienne, Discours sur la Bse Vierge Marie, in "Histoire de Saint Bernardin de Sienne" par l'Abbé Louis Berthaumier (L. III chap. III p. 273-274 & 280), Paris, Elie Gauguet, 1862. (idem)





Ludwig van Beethoven : Quatuor à cordes No.8 en mi mineur Op.59 No.2 - 2. Molto adagio
Alban Berg Quartett : Günter Pichler - Gerhard Schulz - Thomas Kakuska - Valentin Erben

(Enregistrement public à Vienne en juin 1989)



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