« Tout homme qui veut arriver à un haut degré de perfection, doit conserver dans son coeur, comme un précieux trésor, le souvenir de la vie et de la mort de notre Seigneur. Qu'il le considère donc, ainsi que nous avons dit, non comme un homme du commun, mais comme Dieu-homme : et de cette sorte il aura toujours Dieu en vue. Si dans l'oraison il ne lui vient point de pensées sublimes sur les grandeurs et les perfections divines, qu'il se contente de jeter sa vue sur cette adorable Humanité, qui a opéré tant de merveilles, et souffert de si grands tourments pour notre salut. [...] Qu'il regarde simplement Jésus attaché en Croix, et sans qu'il se fasse beaucoup de violence, il verra dans ce seul objet tout l'Evangile en abrégé. Qu'il demeure donc et qu'il se repose ainsi dans les sacrées plaies de son Sauveur. » Louis Blosius (de Blois, 1506-1566), Instruction spirituelle (ch.VI), Nouvelle édition, Paris, Veuve Pierres, 1752. |
« La plupart du temps, c'est en homme d'affaire qu'on va prier : l'avare pense à son argent, un autre à son profit, un autre aux honneurs, un autre à sa passion, et chacun pense que Dieu peut l'exaucer. Aussi, quand tu pries, convient-il que tu fasses passer les choses de Dieu avant les affaires humaines. » Saint Ambroise de Milan, Des Sacrements (VI, 20), Sources Chrétiennes, Ed. du Cerf, 1949. |