« Ô mon Dieu, Lorsque je regarde l'avenir, la peur me prend. Mais pourquoi sonder le futur ? Pour moi, ce n'est que le moment présent qui est cher, Car l'avenir ne s'établira peut-être pas dans mon âme. Le temps passé n'est plus en mon pouvoir, Pour changer quelque chose, corriger ou ajouter, Car ni le sage, ni les prophètes ne sont parvenus à le faire, Donc, il faut remettre à Dieu ce que contenait le passé. Ô moment présent, tu m'appartiens tout entier. Je désire tirer profit de toi selon mes possibilités, Et bien que je sois faible et petite, Tu me donnes la grâce de Ta toute-puissance. Et donc avec confiance en Ta miséricorde, J'avance dans la vie comme un petit enfant, Et chaque jour je Te fais le sacrifice de mon coeur Brûlant d'amour pour Ta plus grande gloire. » Sainte Faustine, Petit Journal (Premier Cahier, 1), Parole et Dialogue, Paris, 2002. |
Ce matin les Cardinaux se sont réunis autour du Pape pour un consistoire extraordinaire, ouvert par un salut du Cardinal Doyen. Le Cardinal Sodano a d'abord indiqué que les membres du Sacré Collège qui n'ont pu se déplacer assurent le Pape et l'assemblée de leur présence spirituelle : Sur un sujet aussi important que la famille, les pasteurs de l'Eglise, a-t-il ajouté, "ne feront pas manquer l'aide que Paul VI attendait déjà de l'épiscopat après le Concile, qui soulignait le réconfort de leur présence, de leur prudence et de leur expérience, la sûreté de leur conseil et l'appui de leur autorité. Tout ceci ne vous fera pas défaut aujourd'hui", a-t-il assuré au Pape François. "Les Cardinaux veulent aborder avec foi et espérance une nouvelle et complexe phase de l'histoire de l'humanité". Le Saint-Père a ensuite pris la parole, remerciant d'abord le Seigneur pour ces journées de rencontre et de travail commun : "J’adresse la bienvenue en particulier aux confrères qui seront créés Cardinaux samedi et nous les accompagnons par la prière et l’affection fraternelle. Je remercie le Cardinal Sodano pour ses paroles. Durant ces jours, nous réfléchirons en particulier sur la famille, qui est la cellule fondamentale de la société humaine. Depuis le début, le Créateur a placé sa bénédiction sur l’homme et sur la femme afin qu’ils soient féconds et qu’ils se multiplient sur la terre ; et ainsi la famille représente dans le monde comme le reflet de Dieu, Un et Trine. Notre réflexion se souviendra toujours de la beauté de la famille et du mariage, de la grandeur de cette réalité humaine à la fois si simple et si riche, faite de joies et d’espérances, de peines et de souffrances, comme toute la vie. Nous chercherons à approfondir la théologie de la famille et la pastorale que nous devons mettre en œuvre dans les conditions actuelles. Faisons-le en profondeur et sans tomber dans la “casuistique”, parce qu’elle ferait inévitablement abaisser le niveau de notre travail. La famille aujourd’hui est dépréciée, elle est maltraitée, et ce qui nous est demandé, c’est de reconnaître combien il est beau, vrai et bon de former une famille, d’être une famille aujourd’hui ; combien c’est indispensable pour la vie du monde, pour l’avenir de l’humanité. Il nous est demandé de mettre en évidence le lumineux plan de Dieu sur la famille et d’aider les conjoints à le vivre avec joie dans leur existence, en les accompagnant dans beaucoup de difficultés, avec une pastorale intelligente, courageuse et pleine d’amour." En conclusion, il a tenu à remercier le Cardinal Walter Kasper pour sa précieuse contribution et son introduction aux travaux. Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 20.2.14) |
A l'occasion de sa réunion plénière, le Pape a fait parvenir un message à l'Académie pontificale pour la vie, qui fête ses vingt ans et se penche sur la vieillesse et la déchéance. Son but est d'étudier et informer sur les questions de droit et de bio-médecine en matière de défense de la vie selon la morale chrétienne et les directives du magistère. Dans notre société, écrit le Saint-Père, "domine la tyrannie du profit qui exclut et tue même. Beaucoup de gens en sont les victimes, les personnes âgées surtout". Revenant sur la culture du rebut, il a rappelé que "les exclus de la société ne sont pas exploités mais rejetés comme des ordures". "Que vaut un homme dans ce contexte ? La santé revêt une grande importance même si elle ne saurait déterminer la valeur d'une vie humaine. Elle n'est pas non plus garantie de bonheur, qui peut se manifester en présence d'une santé défaillante... La mauvaise santé et le handicap ne peuvent être de justes raisons pour exclure quelqu'un, pire pour l'éliminer. La plus grave privation subie par les anciens n'est pas l'affaiblissement de l'organisme ou le handicap qui s'en suit mais l'abandon, l'exclusion et la privation d'amour. Maîtresse de solidarité, par l'éducation qu'elle offre, la famille permet d'apprendre la solidarité, apprendre que la perte de la santé ne justifie aucune discrimination, apprendre à ne pas s'enfermer dans l'individualisme. Le moi doit se conjuguer avec le nous de manière à ce que le soin d'autrui devienne un fondement de la vie humaine et de la morale... Chaque fois que l'on cherche à lire les signes des temps il convient d'entendre les personnes âgées comme les jeunes... Une société est vraiment accueillante à la vie lorsque elle reconnaît la valeur de la vie dans la vieillesse et la déchéance, la maladie et même la fin de vie, lorsqu'elle enseigne que la réalisation de la personne n'exclut pas la souffrance mais qu'il faut voir dans celui qui souffre un don fait à la communauté, une présence qui en appelle à la solidarité et à la responsabilité". Votre travail, a conclu le Pape, "est délicat parce qu'il implique souvent d'aller à contre-courant". Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 20.2.14) Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican. |