Texte intégral de l'homélie (version française) sur le site internet du Vatican. |
« David s'écriait : « Je l'ai dit, maintenant je commence. » (Ps. LXXVI, II). Et saint Charles Borromée répétait : « Aujourd'hui, je commence à servir Dieu ! » Agissons de même, comme si notre passé ne comptait pas. En effet, quoi que nous fassions pour Dieu, est-ce grand'chose ? C'est le simple devoir. Donc, chaque jour, renouvelons notre propos de commencer à vivre uniquement pour Dieu. Ne nous arrêtons pas à regarder ce que font les autres, ni comment ils le font. Les saints sont le petit nombre : « Sainteté, dit saint Bernard, ne va pas sans singularité (1). » A vouloir suivre le commun, nous resterons imparfaits, car la perfection n'est pas commune. Il faut vaincre tout, renoncer à tout pour tout obtenir. Ecoutons sainte Thérèse : « parce que nous n'en venons pas au don total de nous-mêmes à Dieu, nous ne recevons pas non plus d'un seul coup le trésor de l'amour divin (2). » O ciel ! que faisons-nous pour Jésus-Christ ? Combien tout est peu de chose, quand, lui pour nous, a donné son sang et sa vie ! Et sainte Thérèse d'ajouter : « En vérité, nos oeuvres sont des bagatelles en comparaison d'une seule goutte de sang répandue pour nous par le Sauveur (3). » Les saints ne savent pas se ménager quand il s'agit de contenter un Dieu qui s'est livré à nous sans réserve, précisément pour nous obliger à ne lui rien refuser. « Il vous a donné tout, écrivait saint Jean Chrysostome, il s'est donné lui-même, ne gardant rien pour lui (4). » « Il est mort pour nous tous, dit l'Apôtre, afin que chacun de nous vive seulement pour lui qui est mort pour nous. » (II Cor., V, 15). » (1) Perfectum esse non potest nisi singulare. - (2) Vie, ch. 11. - (3) Vie, ch. 39. - (4) Homil. in II Cor. V, 15. St Alphonse de Liguori (1696-1787), La pratique de l'amour envers Jésus-Christ (Chap. VIII, 17), Trad. F. Lupy, Bureaux de l'Apôtre du Foyer, Saint-Etienne, 1991. |
Après la Messe célébrée à l’occasion de la première Journée mondiale des pauvres, le Pape François a prononcé la prière de l’Angelus à midi. Devant les fidèles, il a souligné que, comme le met en évidence la parabole des talents dans l’Évangile du jour, « il est important d’avoir une juste idée de Dieu ». Le Saint-Père a mis en garde contre la peur de Dieu, mauvaise conseillère qui paralyse. L’Évangile selon Saint Mathieu de ce 19 novembre (Mt 25,14-30), avant-dernier dimanche de l’année liturgique, raconte le récit d’un maître qui gratifie ses serviteurs qui ont fait fructifier son argent en doublant le nombre de talents qu’il leur avait laissé. En revanche, à celui qui avait caché sa seule pièce par peur, le patron le punit pour sa paresse et le jette aux ténèbres. C’est un rapport de peur avec son maître qui bloque le serviteur, explique le Pape François. La peur « paralyse, détruit, fait faire de mauvais choix, décourage de prendre des initiatives, pousse au repli sur des solutions sûres » met-il en garde. Finalement, la peur, mauvaise conseillère, ne permet de rien réaliser de bon, insiste le Pape. Pour lui, le seul moyen d’aller de l’avant et de grandir sur le chemin de la vie, c’est la confiance. Cette confiance que le serviteur devrait avoir pour son maître, c’est-à-dire celle que le fidèle doit avoir pour Dieu, se construit grâce à la vraie idée de Dieu dont « cette parabole nous fait comprendre » l’importance et sur laquelle le Pape François appelle à réfléchir. « Il ne faut pas penser que le patron est méchant, dur, sévère et qu’il veut nous punir », dit le Saint-Père, car cette image fausse nous fait vivre dans la peur, ne donnera rien de fécond et de constructif dans la vie. Ainsi, « nous pouvons et devons avoir une immense confiance en Lui » , car, comme Jésus l’a enseigné, Dieu n’est pas un maître « intolérant, mais un patron plein d’amour, de tendresse et de bonté », « généreux et attentionné dans sa parole, ses gestes, son accueil de tous spécialement envers les pécheurs, les petits et pauvres, comme nous le rappelle cette première Journée mondiale de la pauvreté ». Ce signe que Dieu a une « grande estime de nous », nous donne aussi une responsabilité personnelle, conclut le Pape, afin que cette fidélité se transforme en capacité de « se remettre continuellement en chemin sur de nouvelles routes, sans enterrer le talent, c’est-à-dire les dons que Dieu nous a confiés ». Source : Radio Vatican. Texte intégral des paroles du Pape avant l'Angelus (trad. française) sur Zenit.org. Après la prière de l’Angelus, à l’occasion de la première Journée mondiale des pauvres instituée un an auparavant à la fin du jubilé de la miséricorde, Le Pape François a tenu à lancer un nouvel appel à la communauté internationale, afin qu’elle « engage tout effort possible pour favoriser la paix en particulier au Moyen-Orient ». Aujourd’hui, « des populations vivent une douloureuse pauvreté à cause de la guerre et des conflits », a insisté le Pape. Il a ainsi fait part de ses pensées et ses prières spécialement pour « le cher peuple libanais » et « la stabilité du Liban afin qu’il puisse continuer à être un message de respect et de cohabitation pour toute la région et le monde entier ». Depuis deux semaines, le pays du cèdre traverse en effet une crise politique déclenchée par la démission surprise du Premier ministre Saad Hariri qui s’était réfugié en Arabie Saoudite en disant craindre pour sa vie. Le Saint-Père a aussi pris le temps de louer les nombreuses initiatives de prières et de partages à Rome et dans le monde entier. Il a ainsi rappelé que « les pauvres sont au centre de notre communauté et pas seulement dans des moments comme celui-ci, mais toujours » car à travers eux, leurs souffrances et leurs besoins, « Jésus nous parle et nous interpelle ». Il a également évoqué la béatification de Francis Solanus Casey (1870-1957), frère capucin américain. Il a été proclamé bienheureux le 18 novembre à Détroit aux États-Unis. Le Pape a salué ce « fidèle et humble disciple du Christ qui se distingue par un infatigable service aux pauvres », et a souhaité « que son témoignage aide les prêtres, les religieux et les laïcs à vivre avec joie le lien entre annonce de l’Evangile et amour des pauvres ». |
Enfin, alors que l’ONU célèbre par ailleurs ce 19 novembre la Journée mondiale du souvenir des victimes de la circulation routière, le Souverain Pontife a encouragé les « institutions publiques dans leur engagement à la prévention » et exhorté les « conducteurs à la prudence et au respect des règles, première forme de protection de soi et des autres ». Source : Radio Vatican. Texte intégral des paroles du Pape après l'Angelus (trad. française) sur Zenit.org. |