Le 19 septembre 1846, dans les alpages au-dessus du village de La Salette en Isère, deux enfants bergers, Maximin Giraud, 11 ans, et Mélanie Calvat, 14 ans, disent avoir rencontré une "Belle Dame" en pleurs, toute de lumière. Toute la clarté dont elle est formée et qui les enveloppe tous les trois, vient d’un grand Crucifix qu’elle porte sur sa poitrine, entouré d’un marteau et de tenailles. Elle porte sur ses épaules une lourde chaîne et, à côté, des roses. Sa tête, sa taille et ses pieds sont entourés de roses. Elle leur confie un message de conversion, à "faire bien passer à tout son peuple". Le 19 septembre 1851, après une enquête longue et rigoureuse, Mgr Philibert de Bruillard, l'évêque de Grenoble, déclare dans un mandement : « L'apparition de la Sainte Vierge à deux bergers sur la montagne de La Salette [...] porte en elle-même tous les caractères de la vérité et que les fidèles sont fondés à la croire indubitable et certaine. » En 1855, Mgr Ginoulhiac, évêque de Grenoble, après une nouvelle enquête confirme la décision de son prédécesseur, tout en déclarant : « La mission des bergers est finie, celle de l'Église commence. » |
L’avion du Pape François a atterri vers 15h45 heure locale, soit 21h45 heure de Rome, à l’aéroport international José Marti de La Havane. Accueilli à sa descente d'avion par le chef de l’État Raul Castro, et par l'archevêque de La Havane à sa descente d’avion, le Saint-Père s’est vu offrir des bouquets par des enfants, qu’il a chacun longuement étreint. Après les honneurs militaires, dans son discours, le président Raul Castro a affirmé au Pape que le peuple et le gouvernement cubains le recevait avec « de profonds sentiments de respect et d’hospitalité ». Il a évoqué sa « rencontre mémorable » du 10 mai dernier au Vatican. Le président cubain a aussi déclaré qu'il avait été stimulé par la lecture de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium et de l’encyclique Laudato Si’, évoquant l'importance de cette contribution du Saint-Père dans la perspective des deux grandes rencontres internationales à venir : l’Assemblée des Nations Unies sur les objectifs de développement post-2015, la semaine prochaine, et la conférence de Paris sur le changement climatique, en fin d’année. Il a aussi salué les prises de position du Saint-Père en faveur de la dignité humaine, notamment lors des rencontres mondiales des mouvements populaires, à Rome en 2014 et en Bolivie en juillet dernier. Raul Castro a aussi estimé que cet engagement se situait dans la continuité du Vénérable Felix Varela, un prêtre cubain du XIXe siècle dont le procès en béatification est en cours. Felix Varela fut un ardent opposant à l'esclavage à Cuba avant de s'investir dans l'accueil des migrants irlandais à New York, diocèse dont il fut le vicaire général. Sur un plan diplomatique, Raul Castro a aussi rendu hommage à l'habileté du Pape François. « Nous avons apprécié votre soutien pour la normalisation des relations avec les États-Unis », a déclaré Raul Castro, rappelant que l’embargo est « illégal et immoral ». Il a aussi appelé à la restitution à Cuba du territoire de la base de Guantanamo, toujours occupé par l'armée américaine. Raul Castro a enfin rendu hommage à la mission de l’Église catholique à Cuba, qui « inculque des valeurs morales que la nation apprécie et cultive. » Dans sa réponse le Pape François a tenu à remercier « tous ceux qui se sont dépensés afin de préparer cette visite pastorale ». Il a aussi évoqué la figure de Fidel Castro, qui avait reçu Jean-Paul II en 1998 et s’est retiré de la vie politique et raison de son état de santé. « Je voudrais vous demander, Monsieur le Président, de transmettre mes sentiments de considération spéciale et de respect à votre frère Fidel », a déclaré le Saint-Père, qui s'est aussi adressé à la diaspora. « Je voudrais aussi que mes salutations arrivent, en particulier, à toutes ces personnes que, pour divers motifs, je ne pourrai pas rencontrer et à tous les Cubains dispersés à travers le monde. » « En cette année 2015, se célèbre le 80ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République de Cuba et le Saint-Siège, a-t-il rappelé. La Providence me permet d’arriver aujourd’hui dans cette chère Nation, en suivant les traces indélébiles du chemin ouvert par les inoubliables voyages apostoliques qu’ont réalisés en cette Île mes deux prédécesseurs, saint Jean-Paul II et Benoît XVI. (…) Aujourd’hui, nous voulons renouveler ces liens de coopération et d’amitié pour que l’Église continue d’accompagner et d’encourager le peuple cubain dans ses espérances et dans ses préoccupations, dans la liberté ainsi que par les moyens et dans les conditions nécessaires pour l’annonce du Royaume jusqu’aux périphéries existentielles de la société. » « Ce voyage apostolique coïncide, en outre, avec le 1er centenaire de la déclaration de la Vierge de la Charité del Cobre comme Patronne de Cuba par Benoît XV, en réponse à une demande des vétérans de la guerre d'Indépendance », a précisé le Saint-Père. « Du point de vue géographique, Cuba est un archipel, d’une importance extraordinaire comme "clef" entre le nord et le sud, entre l’est et l’ouest, qui regarde vers tous les chemins. Sa vocation naturelle est d’être le point de rencontre pour que tous les peuples se réunissent dans l’amitié, comme l’a rêvé José Martí, "au-delà de la langue des isthmes et de la barrière des mers".Ce fut aussi le souhait de saint Jean-Paul II avec son vibrant appel pour que Cuba puisse "s'ouvrir, avec toutes ses magnifiques possibilités, au monde" et que le monde puisse "s'ouvrir à Cuba" », a-t-il déclaré, citant les mots du Pape polonais lors de son arrivée en 1998. « Depuis quelques mois, nous sommes témoins d’un événement qui nous remplit d’espérance : la normalisation des relations entre deux peuples, après des années d’éloignement, s’est réjoui le Pape, sans citer explicitement les États-Unis. C’est un processus. C’est un signe de la victoire de la culture de la rencontre, du dialogue, sur la culture de la confrontation, du "système de l’accroissement universel… sur le système, mort pour toujours, de dynastie et de groupes" a-t-il rappelé, tenant à préciser qu’il citait l'écrivain José Marti. J’encourage les responsables politiques à continuer d’avancer sur ce chemin et à développer toutes vos potentialités, comme preuve du haut service qu’ils sont appelés à assurer en faveur de la paix et du bien-être de leurs peuples, de toute l’Amérique, et comme exemple de réconciliation pour le monde entier. » Le Pape, se tournant vers le président cubain, a ajouté avec une certaine gravité, en sortant de son texte : « Le monde a besoin de réconciliation, dans ce contexte de troisième guerre mondiale par étapes que nous sommes en train de vivre. » « Je place ces jours sous l’intercession de la Vierge de la Charité del Cobre, des bienheureux Olallo Valdés et José López Pieteira et du vénérable Félix Varela, grand propagateur de l’amour entre les Cubains et entre tous les hommes, afin que s’accroissent nos liens de paix, de solidarité et de respect mutuel », a conclu le Saint-Père. Après avoir salué les représentants du corps diplomatique, et les évêques de Cuba, le Pape s’est entretenu avec le président cubain dans le salon d’honneur de l’aéroport, avant de se diriger en papamobile à la nonciature apostolique devant une foule très enthousiaste sur les 18 kilomètres de parcours. Source : Radio Vatican. Texte intégral traduit en français sur le site internet du Vatican. Texte intégral original en espagnol sur le site internet du Vatican. |
« Avancez, mes enfants, n’ayez pas peur, je suis ici pour vous conter une grande nouvelle. Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si fort et si pesant que je ne puis plus le maintenir. Depuis le temps que je souffre pour vous autres ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse. Pour vous autres, vous n’en faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous autres. Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l’accorder. C’est ça qui appesantit tant le bras de mon Fils. Et aussi, ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils au milieu. Ce sont les deux choses qui appesantissent tant le bras de mon Fils. Si la récolte se gâte, ce n’est rien qu’à cause de vous autres. Je vous l’avais fait voir l’an dernier par les pommes de terre, vous n’en avez pas fait cas. C’est au contraire : quand vous en trouviez des pommes de terre gâtées, vous juriez, vous mettiez le nom de mon Fils au milieu. Elles vont continuer, et cette année, pour la Noël, il n’y en aura plus. (Jusqu’ici la Belle Dame a parlé en français. Elle prévient une question de Mélanie et termine son discours en patois.) Vous ne comprenez pas, mes enfants ! Je vais vous le dire autrement. Si la recolta se gasta... Si vous avez du blé, il ne faut pas le semer. Tout ce que vous sèmerez, les bêtes le mangeront et ce qui viendra tombera tout en poussière quand on le battra. Il viendra une grande famine. Avant que la famine vienne, les petits enfants au-dessous de 7 ans prendront un tremblement et mourront entre les mains des personnes qui les tiendront. Les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront vides, les raisins pourriront. (A ce moment Mélanie voit que la Belle Dame dit quelques mots à Maximin, mais elle n’entend pas. Puis c’est au tour de Maximin de comprendre qu’elle dit quelques mots à Mélanie qu’il n’entend pas non plus. Puis elle poursuit.) S’ils se convertissent, les pierres et les rochers deviendront des monceaux de blé et les pommes de terre seront ensemencées par les terres. Faites-vous bien votre prière, mes enfants ? Pas guère, Madame. Ah ! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous seulement qu’un "Notre Père" et un "Je vous salue". Et quand vous pourrez mieux faire, dites-en davantage. L’été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la Messe. Les autres travaillent le dimanche tout l’été, et l’hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la Messe que pour se moquer de la religion. Le Carême, ils vont à la boucherie, comme les chiens. N’avez-vous point vu de blé gâté, mes enfants ? Non Madame ! Mais vous, Maximin, mon enfant, vous devez bien en avoir vu une fois, au Coin, avec votre père. Le maître du champ dit à votre père de venir voir son blé gâté. Vous y êtes allés. Votre père prit deux ou trois épis dans sa main, les froissa et ils tombèrent tous en poussière. En vous en retournant, quand vous n’étiez plus qu’à une demi-heure de Corps, votre père vous donna un morceau de pain en vous disant : "Tiens, mon petit, mange encore du pain cette année, car je ne sais pas qui va en manger l’an qui vient si le blé continue comme ça". Ah ! Oui, Madame. Je m’en rappelle à présent. Je ne m’en rappelais pas tout à l’heure. Eh bien, mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple ! Allons, mes enfants, faites-le bien passer à tout mon peuple ! » Sanctuaire Notre Dame de La Salette |