« Ô Seigneur Jésus, véritable jardinier, opérez en nous ce que vous exigez de nous. Car sans vous nous ne pouvons rien faire. Vous êtes, en effet, le véritable jardinier, vous êtes et le créateur, le cultivateur ou le gardien de ce jardin, vous qui plantez par vos paroles, arrosez par votre esprit, et donnez l'accroissement par votre vertu. [...] Il est le jardinier de tout le monde, le jardinier du ciel, le jardinier de l'Eglise qu'il plante et arrose ici-bas, jusqu'à ce que, son accroissement achevé, il la transplante dans la terre des vivants, le long du cours des eaux vives, où elle ne craindra pas, quand la chaleur viendra, où ses feuilles seront toujours vertes et où elle ne cessera de produire du fruit. Heureux, Seigneur, ceux qui habitent dans ces jardins, ils vous loueront aux siècles des siècles. » Bx Guerric d'Igny (également fêté ce jour), Extrait du Sermon sur ces paroles du Cantique : "Vous qui habitez dans les jardins, les amis écoutent, faites-moi entendre votre voix" (Cant. VIII, 13), Appendice au Tome VII des Oeuvres complètes de St Bernard, traduction nouvelle par M. l’Abbé Charpentier, docteur en théologie, Paris, Librairie de Louis Vivès, Éditeur, 1865. Sermons de Guerric d'Igny en ligne à l'Abbaye Saint-Benoît. |
« Je vous exhorte, mon cher fils, d'aimer notre très sainte dame et notre divine maîtresse ; car si vous désirez vous garantir d'une infinité de périls et de tentations dont cette vie est pleine, si vous désirez trouver de la consolation et n'être point accablé de tristesse dans vos adversités, si enfin vous souhaitez d'être uni inséparablement avec notre Sauveur, ayez une vénération et une affection singulières pour sa très pure, très aimable, très douce, très fidèle, très gracieuse et très puissante mère ; car si vous l'aimez véritablement et que vous tâchiez de l'imiter soigneusement, vous expérimenterez qu'elle vous sera aussi une mère pleine de douceur et de tendresse, et qu'elle est si pleine de bonté et de miséricorde, qu'elle ne méprise personne et qu'elle ne délaisse aucun de ceux qui l'invoquent ; n'ayant point de plus grand désir que d'élargir les trésors des grâces que son fils lui a mis entre les mains, à tous les pécheurs. Quiconque aime cette Vierge immaculée, est chaste ; quiconque l'honore, est dévot ; quiconque l'imite, est saint. Personne ne l'aime sans ressentir les effets de son amour réciproque : pas un de ceux qui lui ont dévotion ne peut périr ; pas un de ceux qui tâchent de l'imiter ne peut manquer d'acquérir le salut éternel. Combien a-t-elle reçu dans le sein de sa miséricorde de misérables pécheurs qui étaient comme dans le désespoir et dans l'abandon à toutes sortes de vices, et qui avaient déjà, s'il faut ainsi dire, un pied dans l'enfer ; et qu'elle n'a pas néanmoins rejetés, lorsqu'ils ont eu recours à sa piété ; mais qu'elle a arrachés de la gueule du dragon infernal, les réconciliant avec son fils, et les remettant dans le chemin du paradis ; car c'est une grâce, un privilège et un pouvoir que son fils lui a donné, qu'elle puisse amener à la pénitence, ceux qui l'aiment, à la grâce ceux qui lui sont dévots, et à la gloire du ciel ceux qui s'efforcent de l'imiter. » St Jean Eudes, Le Coeur Admirable de la très sacrée Mère de Dieu ou La dévotion au très saint Coeur de la bienheureuse Vierge Marie (Livre IV, ch. IV), Troisième édition, Tome second, A Paris, chez L. D. Delossy, Libraire-Editeur, 1834. |