« Se représenter saint Vincent de Paul entouré de pauvres et d'enfants, portant en ses bras un petit nouveau-né, l'enveloppant et le pressant sur son sein avec une tendresse de mère. Dilatez mon coeur, mon Dieu, dans votre amour et dans l'amour du prochain. Heureux l'homme qui compatit aux maux de ses frères et qui les soulage : il ne sera pas ébranlé dans l'éternité. (Ps CXI, 5, 6) Je me plains de n'avoir ni forces, ni temps, ni ressources pour les oeuvres de zèle et de bienfaisance : est-ce que je prie ? est-ce que je puise dans la vie intérieure et l'oraison la charité qui ne connaît pas de frontières ? cette charité qui crie au fond de moi-même : "Fais du bien toujours, du bien partout, du bien à tous. Donne ce qui t'appartient, donne ce que tu ne dois pas ; on t'a pris, donne encore, couvre l'injure par le bienfait... ainsi le veut l'amour. Donne pour obéir à Dieu et secourir le besoin de l'homme ; que l'universalité dans le bien soit ton rêve et ton ambition." (Père Félix) - J'entendrai ce langage de l'Esprit-Saint à l'âme chrétienne, je m'identifierai avec Lui dans la prière ; Il nourrit, Il alimente le zèle, Il rend vif et ardent. Plus on aime Dieu dans l'oraison, plus on aime le prochain dans l'action. » Jésus-Christ médité et contemplé tous les jours de l'année, T. IV, Saint Vincent de Paul (Préludes et 1er Point), Imp. de la Société St-Augustin, Desclée, De Brouwer et Cie, Lille, 1888. |
Le Pape François est revenu, lors de la prière de l’Angélus de ce dimanche, sur son récent voyage en Amérique Latine, qu'il qualifié de « don ». Un continent qui a de « grandes potentialités » mais qui connait de nombreuses difficultés. « Vous êtes courageux » a-t-il tout d’abord lancé dans un sourire aux nombreux fidèles rassemblés place Saint-Pierre sous une chaleur torride. Le Saint-Père s’est ensuite attardé sur l’Évangile de ce dimanche qui propose une « image de Jésus d’une intensité singulière en “photographiant”, pour ainsi dire, ses yeux et en recueillant les sentiments de son Cœur ». Cette photographie suggestive peut se résumer en trois verbes : « Voir, éprouver de la compassion, et enseigner, ce que nous pouvons appeler, indique le Pape, les trois verbes du Bon Pasteur ». Les deux premiers, souligne-t-il, « sont associés à l’attitude de Jésus ». « Son regard n’est pas celui d’un sociologue ou d’un photoreporter, parce qu’il regarde avec les yeux du cœur ». « Ces deux verbes, voir et éprouver de la compassion, présente Jésus comme un Bon Pasteur ». Et, précise le Saint-Père, « j’ai demandé au Seigneur que ce soit cet esprit de Jésus Bon Pasteur qui m’accompagne lors de mon voyage apostolique en Equateur, Bolivie et Paraguay ». Le Pape a alors remercié les peuples de ces trois pays visités pour « leur accueil chaleureux et leur enthousiasme » mais aussi les autorités ainsi que les évêques, religieux et personnes consacrées. Le Saint-Père a loué le Seigneur pour « les merveilles » opérées sur ces terres, « la foi qui a animé et qui anime sa vie et sa culture ». Après avoir passé huit jours sur le continent latino-américain et être allé à la rencontre de nombreuses réalités, pleines d’espérance mais également parfois très difficiles, le Pape évoque « de grandes potentialités humaines et spirituelles », de « profondes valeurs chrétiennes enracinées » mais il a rappelé dans le même temps que le continent « connait aussi de graves problèmes sociaux et économiques ». Pour contribuer à leur résolution l’Église « est engagée à mobiliser les forces spirituelles et morales de ses communautés, en collaborant avec tous les acteurs de la société ». Le Saint-Père conclut en invitant à « développer la diffusion de la Parole de Dieu afin que la religiosité remarquable de ces populations puissent toujours être un témoignage fidèle de l’Évangile ». Source : Radio Vatican. Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |