« Dieu vous regarde, vous, maintenant, par Jésus-Christ, il vous dit : "Je suis venu mettre le feu sur la terre..." et le jour de la Pentecôte, ce sont des langues de feu qui sont venues...
Saint Jean Baptiste disait : "Il vous plongera, Lui, dans l'eau et le feu...".
S'il en est ainsi, notre premier devoir, c'est de regarder du côté du Christ, du côté de Dieu, et de dire "Oui, je voudrais vous recevoir... Je ne puis pas vous prendre... une violette ou une rose ne prennent pas la lumière, elles la reçoivent. Le bois ne prend pas le feu, il le reçoit... ce n'est pas la même chose... le bois reçoit le feu et il est ignifié. Jésus-Christ vous regarde : "Je te diviniserai, je t'éclairerai, je te réchaufferai, mais dis, as-tu besoin de moi ? Veux-tu me recevoir, me manger ?"
Dans le sermon sur la montagne, Jésus-Christ commence ainsi : "Vous voulez Dieu ? Comme un pauvre qui n'a rien, tendez vos deux mains... - Je n'ai rien, j'ai besoin... - Tendez votre peine si vous êtes peiné... et vous serez consolé... Allez, tournez votre faim et votre soif de son côté... et vous serez rassasié..."
Dieu est pour nous ce que le feu est pour le bois qui brûle... ce que la lumière est pour les fleurs et pour tout ce qui est coloré et éclairé... ce que la Vie est pour tous les vivants... c'est cela qu'Il est... Alors, nous ? mettons-nous en état de réceptivité. »

Père Monier (1886-1977), Seigneur, je cherche ton visage, Editions Salvator - Mulhouse, 1972.

« Il faudrait dire chaque matin : "Mon Dieu, envoyez-moi votre Esprit qui me fasse connaître ce que je suis et ce que vous êtes. (*) »
(*) : "Noverim te, noverim me ! Que je te connaisse et que je me connaisse !" disait Saint Augustin.
Saint Jean-Marie Vianney, in Esprit du curé d'Ars par l'Abbé Monin, Paris, Téqui, 1913.