« Quand vous entrez dans l'église pour y prier ou chanter, laissez à l'entrée le tumulte des pensées agitées, oubliez entièrement le soin des choses extérieures afin de pouvoir vous occuper de Dieu seul. Car il ne peut se faire qu'il s'entretienne avec Dieu celui qui, même en gardant le silence, cause avec tout le monde. Appliquez-vous donc à Celui qui s'applique à vous ; écoutez Celui qui vous parle, afin qu'Il vous exauce lorsque vous Lui parlez. Il en sera ainsi, si vous assistez avec le respect et l'attention voulus, au chant des louanges divines, si vous considérez avec application chacune des paroles de la divine Ecriture. Je dis ceci, non que je le pratique, mais parce que je voudrais le faire et je me repens de ne l'avoir point fait et je regrette de ne pas le faire. Pour vous, à qui une grâce plus grande a été accordée, par vos désirs et vos ferventes prières, faites incliner vers vous les oreilles miséricordieuses du Seigneur, par vos larmes et par vos soupirs, suppliez-Le tendrement de pardonner vos excès, et, dans ses Oeuvres glorifiez-Le et louez-Le en vos cantiques spirituels. » St Bernard, Méditations sur la connaissance de la condition humaine (ch. 6), cité in "La louange divine" (chapitre septième, XII), Albi, Imprimerie des Apprentis-Orphelins, 1910. |
« Efforcez-vous à l'avance, si vous le pouvez, de disposer votre coeur à concevoir quelque sentiment de dévotion dès le commencement de l'Office. Si nous sommes si languissants et si tièdes durant les saints Offices, c'est qu'auparavant nous n'avons été animés d'aucune bonne pensée ; et, comme nous sommes entrés froids au choeur, nous en sortons dissipés. Appliquez-vous de suite, en commençant, à porter toute votre attention sur ce que vous chantez et à bannir toutes les vaines imaginations ; autrement c'est à peine si vous pourrez vous soustraire à leur tumulte. » St Bonaventure, De l'Institution des Novices (Liv. I, ch. 5), cité in "La louange divine" (chapitre septième, XII), Albi, Imprimerie des Apprentis-Orphelins, 1910. |