« Deux amours ont bâti deux cités : l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu a construit la cité terrestre, et l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi-même, la cité céleste. L'une se glorifie en soi, et l'autre dans le Seigneur ; l'une cherche sa gloire dans les hommes, et l'autre dans le témoignage de sa conscience ; l'une marche la tête superbement levée dans l'enivrement de sa propre gloire, et l'autre dit à son Dieu : "Vous êtes ma gloire et mon orgueil". En l'une des chefs sont dominés par la passion d'écraser leurs sujets, et en l'autre les chefs et les sujets s'assistent mutuellement, ceux-là par leur paternelle administration, et ceux-ci par leur obéissance. L'une se flatte, en la personne des puissants, de sa propre vertu, l'autre dit à son Dieu : "Seigneur, vous qui êtes toute ma force, je vous aimerai." » Saint Augustin, Les deux cités, in "St Augustin - Elévations, Prières et Pensées", J. de Gigord, Paris, 1918. |
« O Dieu, tous les hommes vous consultent sur tel point qui leur plaît ; mais ils n'entendent pas toujours de vous la réponse qu'ils veulent. Votre serviteur parfait, c'est celui qui n'a pas la préoccupation dominante d'entendre de vous ce que d'abord lui-même aura voulu, mais qui se dispose plutôt à vouloir ce qu'il aura entendu de vous. » Saint Augustin, Confessions, Livre X, chap. XXVI. |
« Aimons l'homme et haïssons le vice. Que l'homme ne nous fasse pas aimer le vice ; que le vice ne nous inspire pas de haine pour l'homme. L'homme est notre prochain ; le vice est son ennemi. » Saint Augustin, Sermon XIV. |