Au fil des jours ... en 2016





Mercredi 18 mai 2016

Mercredi des Quatre-Temps de Pentecôte

Les Quatre-Temps d’été étaient primitivement une fête d’action de grâces pour la moisson qui s’achève alors dans les pays méditerranéens. Aujourd’hui, la liturgie ne fait plus que de faibles allusions à la moisson. [...] Notre moisson est la moisson des âmes que le Saint-Esprit apporte à son Église. La semaine des Quatre-Temps est toujours un temps de renouveau spirituel, d’examen de conscience et de résolution.

Justement, la semaine de la Pentecôte permet de faire revivre le sens primitif et l’impression de joie reconnaissante d’autrefois. Car ce n’est pas la pénitence, mais la reconnaissance qui constitue la pensée des Quatre-Temps. On peut jeûner aussi par reconnaissance. D’une manière générale, habituons-nous à cultiver dans la vie chrétienne les valeurs positives plutôt que les valeurs négatives, plutôt la conscience de notre qualité d’enfants de Dieu que la conscience de notre état de pécheurs. — Le mercredi des Quatre-Temps est un jour consacré à Marie, un jour de recueillement intime ; le vendredi est un jour de pénitence et le samedi un jour d’action de grâces. Nous ferons, par conséquent, un bref retour sur le trimestre écoulé.

Ces trois mois passés furent sans doute l’époque la plus importante de toute l’année liturgique : le Carême et le temps pascal ! Que de grâces nous avons reçues ! Comment en avons-nous usé ? Que seront nos fruits et notre moisson ? « Je médite sur tes commandements qui me sont très chers ». Cette antienne d’Offertoire se rencontre tous les mercredis de Quatre-Temps et nous présente ce jour comme un jour de recueillement spirituel.

Dom Pius Parsch (1884-1954), Le Guide dans l’année liturgique, Salvator - Casterman, 1936.

[ St Venant, martyr ]

St Venant, martyr



Pour honorer la Vierge Marie

« La Salutation angélique est l'une des prières à la bienheureuse Vierge, qui a plus de bénédiction. Elle remplit le ciel de joie et la terre de grâces... C'est donc bien fait de dire une chose si sainte, qui renferme le mystère de l'Incarnation, et tout ce qu’il y a de plus grand en la glorieuse Vierge ; c'est imiter un Ange, c'est faire la volonté de Dieu, c'est parler comme la bienheureuse Elisabeth par le mouvement du Saint Esprit ; c’est suivre l'esprit de l'Eglise, qui la joint dans tous les Offices avec l’Oraison Dominicale, et qui l'a ordonnée pour nous obtenir des grâces, et particulièrement le don de persévérance à la mort. C’est cette prière avec l’Oraison Dominicale qui compose le Rosaire, enseigné par le grand saint Dominique, et que Dieu a comblé de tant de faveurs...

Les dévots de la Mère de Dieu ne manquent pas à l'honorer tous les jours ; et c'est l'une des marques qu'ils sont à son service. Cependant ils s'y appliquent encore plus spécialement en certains jours qui lui sont consacrés plus particulièrement. Nous avons parlé des jours de ses fêtes ; mais toutes les semaines l'Eglise lui dédie le jour du samedi, en faisant célébrer son Office, quand ce jour n'est pas occupé d'autre part...

Davantage, les dévots de la Reine des anges et des hommes s'appliquent en différentes manières à lui donner des témoignages de leur estime et de leur amour. Ils ont une dévotion spéciale à son très doux nom de Marie ; et il y en a qui l'honorent en récitant le Magnificat, Ave Maris stella, Regina caeli laetare, Inviolata, Ave Regina caelorum : Cantique, Hymne et Antiennes qui commencent par les lettres qui composent son précieux nom de Marie... Saint Bernard, au sermon quatrième de l'Assomption, écrit qu'on ne saurait la nommer sans être embrasé du pur amour ; qu'on ne saurait y penser sans sentir son coeur tout rempli de joie ; que son souvenir apporte la paix, la douceur, la délectation spirituelle, qui est inséparable de sa véritable dévotion. Cette Mère admirable a bien voulu révéler à sainte Brigitte, comme elle l'assure dans ses Révélations, que les Anges se réjouissent entendant son nom, que les Démons tremblent et s'enfuient, que les âmes qui sont dans le Purgatoire en reçoivent du soulagement, et que les Anges gardiens redoublent leurs soins. Cela se doit entendre quand il est bien invoqué. Ô nom précieux ! ô nom sacré ! ô nom aimable ! nom admirable ! nom de douceur ! de consolation et de paix ! nom de protection ! je désire vous révérer tous les jours de ma vie : servez-moi toujours de refuge et d'asile, particulièrement à l'heure de ma mort. Ô mon bon Ange, esprit céleste, au milieu de tous les soins assidus que vous prenez de tout ce qui me regarde avec des bontés inexplicables, redoublez ces soins pour me donner de plus en plus de la vénération et de l'amour pour le très doux nom de Marie, pour la gloire du divin nom de Jésus, par lequel le nom de Marie est grand au ciel et en la terre, le tout se terminant à la très adorable Trinité, qui est la fin de toutes choses. »

Vénérable Abbé Henri-Marie Boudon (1624-1702), La dévotion à l'Immaculée Vierge Marie Mère de Dieu (Livre Troisième, Pratique V), A Paris, Chez Jean-Thomas Hérissant, 1749.

Fra Angelico (v.1395–1455), Vierge d'humilité

Fra Angelico (v.1395–1455), Vierge d'humilité
National Gallery of Art, Washington, D.C.

(Crédit photo)



Audience générale de ce mercredi 18 mai 2016


Le Pape François a poursuivi ce mercredi 18 mai 2016 lors de l’audience générale Place Saint-Pierre son cycle de catéchèse consacrée, en cette année Sainte, à la miséricorde. Le Saint-Père qui commentait la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare, a développé une réflexion sur le lien entre pauvreté et miséricorde, mettant en garde contre l’aridité des cœurs vis-à-vis des plus pauvres.

Le commentaire d'Olivier Bonnel à lire / écouter sur Radio Vatican.

Résumé :

« Frères et sœurs, aujourd’hui, je m’arrêterai à la parabole de l’homme riche et du pauvre Lazare. Celui-ci représente bien le cri silencieux des pauvres de tous les temps et la contradiction d’un monde où d’immenses richesses et ressources sont aux mains d’un petit nombre. Le riche sera condamné non pas pour ses richesses, mais parce qu’il a été incapable de ressentir de la compassion pour Lazare et de le secourir. La parabole met clairement en garde : la miséricorde de Dieu envers nous est liée à notre miséricorde envers le prochain ; quand celle-ci manque, celle de Dieu aussi ne trouve pas de place dans notre cœur fermé, elle ne peut y entrer. Pour nous convertir, nous ne devons pas attendre des événements prodigieux, mais ouvrir notre cœur à la Parole de Dieu, qui nous appelle à aimer Dieu et notre prochain. Cette Parole peut faire revivre un cœur desséché et le guérir de son aveuglement. Le riche connaissait la Parole de Dieu, mais il ne l’a pas écoutée, il ne l’a pas accueillie dans son cœur. Aucun message ni messager ne pourront remplacer les pauvres que nous rencontrons, parce qu’en eux c’est Jésus qui vient à notre rencontre. Dans cette parabole est caché le mystère de notre salut, où le Christ unit la pauvreté à la miséricorde. »

« Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones, en particulier le Séminaire de Strasbourg, la délégation du Sanctuaire de Notre-Dame de La Salette, ainsi que celle du Grand Saint-Bernard, en Suisse. Que l’Esprit-Saint, qui nous a été donné à la Pentecôte, guérisse nos cœurs desséchés et les ouvre à toutes les personnes dans le besoin, que nous rencontrons sur notre route. Que Dieu vous bénisse ! »

Source : site internet du Vatican.

Texte intégral traduit en français à venir sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican.





Alonso Lobo (1555-1617) : Ave Regina caelorum
The Sixteen



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