Au fil des jours ... en 2013





17 octobre : calendrier liturgique

Mois du Rosaire

UN MOIS AVEC MARIE

DIX-SEPTIÈME JOUR
La Modestie

fleur de lysNotre-Dame n'est pas venue à Fatima pour nous enseigner du nouveau ; mais seulement pour nous rappeler les réalités éternelles trop généralement oubliées.
Plus que jamais nous côtoyons la mort.
Tel qui sort de chez lui en pleine santé peut, victime des événements actuels, n'y pas revenir. Abstraction faite des accidents toujours possibles.
Rien n'est donc plus opportun que de nous mettre en face de notre destinée :
« Après chaque action viendra le jugement qui en discernera le bien et le mal » (1). - « Nous devons tous comparaître devant le tribunal de Jésus-Christ » (2).
Par ses aimables Confidents, Marie nous remémore ces vérités et les maximes de l'Évangile les plus urgentes à observer. Plusieurs fois et avec insistance, Elle réclame le changement de vie.
« Les péchés qui jettent le plus d'âmes en enfer sont les péchés d'impureté », déclare-t-elle.
Hélas ! ni ses avertissements maternels, ni les fléaux qui nous frappent n'ont provoqué l'amendement ! L'immoralité du monde s'accroît et s'étale de plus en plus. L'un de ses agents actifs est ce que nous appelons : la mode !
« Il viendra certaines modes qui offenseront beaucoup Notre-Seigneur », prédit Jacintha, instruite par la Vierge bénie.
La mode !... Voilà donc le Barrabas moderne que la plupart osent mettre en parallèle avec le Christ Jésus !... Et ce n'est pas le divin Sauveur qui l'emporte !
La mode ! la mode exerce une sorte de fascination sur la foule sans caractère. Peu possèdent assez d'énergie pour se soustraire à sa tyrannie, et les soi-disant civilisés se contentent du pagne de la brousse africaine, avec la dépravation européenne en plus.
Nul ne peut démentir ce que tous ont pu voir, parmi les chrétiens tout comme chez les autres. Quelle aberration de la part de ceux-ci ! Ils prétendent allier le Ciel et l'enfer... Chose impossible !
« Les personnes qui servent Dieu ne doivent pas suivre les modes, poursuit Jacintha. L'Eglise n'a pas de modes. Notre-Seigneur est toujours le même. »
Supprimez les vêtements commençant trop tard et finissant trop tôt, les tissus et les formes qui soulignent ce qu'ils devraient voiler. Revêtez-vous décemment, il y va de votre salut et du salut d'un grand nombre, entraînés au mal par votre seul aspect.
Dans une riche famille américaine (connue et que nous pourrions nommer), une jeune fille élégante : un as de la mode venait de mourir. On l'avait mise en bière et, dans le salon, sa mère pleurait près du cercueil fermé. Soudain l'on perçoit des coups partant de l'intérieur. On ouvre. Quel saisissement ! La malheureuse défunte déclare :
« Je suis damnée pour avoir suivi les modes immodestes, et, si elle ne fait pénitence, ma mère a sa place marquée auprès de moi, pour m'y avoir encouragée. » Puis elle retombe dans le silence éternel.
« Si les hommes savaient ce qu'est l'Éternité, ils feraient tout pour changer de vie. »
Entre toutes les vertus, il en est une sans laquelle toutes les autres ne sont rien : c'est l'état de grâce, l'habitude de l'état de grâce : la pureté. Sans elle, tous nos biens spirituels sont des diamants perdus dans la boue.
Croyons notre Mère du Ciel qui ne veut que notre bonheur : marchons dans le sillage de sa modestie et de sa pureté. Efforçons-nous d'y attirer tous ceux qui nous entourent.
« Celui qui aime la pureté du cœur, dit le Sage, aura le Roi du Ciel pour Ami. »
« Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu. »

PRIÈRE

Vierge incomparable, douce par dessus toute créature, rendez-nous purs, doux et chastes. Faites qu'une vie parfaitement pure nous conduise au Ciel, où nous jouirons du bonheur de voir et d'aimer votre divin Fils. Amen.

Vierge très pure, priez pour nous.

(1) Hébr. IX, 27.
(2) II Cor. V, 10.

Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945.
Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d.
Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g.



« Le Rédempteur se plaint de l'ingratitude avec laquelle les hommes méconnaissent l'"excès" de l'amour qu'il leur a jadis témoigné comme aussi bien ses "empressements" d'aujourd'hui à leur faire du bien. Et, s'adressant à la jeune religieuse :

"Du moins, lui dit-il, donne-moi ce plaisir
de suppléer à leurs ingratitudes
autant que tu pourras en être capable."

[...]
Puis il lui prescrit ce qui constituera pour elle, comme ce l'avait été un temps pour Thérèse d'Avila, son sujet d'oraison privilégié :

"Toutes les nuits du jeudi au vendredi,
je te ferai participer à cette mortelle tristesse
que j'ai bien voulu sentir au jardin des Olives,
et laquelle tristesse te réduira,
sans que tu la puisses comprendre,
à une espèce d'agonie plus rude à supporter que la mort.
Et, pour m'accompagner dans cette humble prière
que je présenterai alors à mon Père
parmi toutes mes angoisses,
tu te lèveras entre onze heures et minuit,
pour te prosterner pendant une heure avec moi,
la face contre terre,
tant pour apaiser la divine colère,
en demandant miséricorde pour les pécheurs,
que pour adoucir en quelque façon
l'amertume que je sentais
de l'abandon de mes apôtres,
qui m'obligea à leur reprocher
qu'ils n'avaient pu veiller une heure avec moi."

Ce que, depuis plus de cent cinquante ans, l'on nomme l'Heure sainte, ce n'est donc pas une quelconque adoration du Corps du Christ, mais plutôt, en présence ou non du Saint Sacrement, "un exercice d'oraison mentale ou de prières vocales qui a pour objet l'agonie de Notre-Seigneur au jardin des Oliviers en vue [...] de demander miséricorde pour les pécheurs et de consoler le Sauveur pendant une heure." (1) »

(1) : VO3, 2, 203-204 ; VO4, 3, 237.

P. Edouard Glotin, La Bible du Coeur de Jésus (ch. VI), Presses de la Renaissance, Paris, 2007.



Histoire de la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus





"Ave Maria de Caccini" (composé par Vladimir Vavilov (1925-1973) en 1970)
Choeur et Orchestre de l'Académie Nationale de Sainte Cécile - Dir. Myung-Whun Chung
Andrea Bocelli, ténor



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