Aujourd'hui, canonisation du Frère André (Frère André Bessette - 1845-1937), premier Saint homme natif du Canada et premier Saint de la Congrégation de Sainte-Croix. |
Aux côtés du Québécois le Frère André (1845-1937), fondateur de l'Oratoire Saint-Joseph au Québec connu pour ses dons de guérisseur, seront également canonisés Place Saint Pierre ce dimanche matin : le prêtre polonais des chanoines réguliers du Latran, Stanislas Soltys (1433-1489), la religieuse espagnole Candida Maria de Jesus Cipitria y Barriola (1845-1912) ,deux religieuses italiennes, Giulia Salzano (1846-1929) et Camilla Battista Varanno (1458-1524), ainsi que l'Australienne Mary MacKillop (1842-1909), fondatrice des Soeurs de Saint-Joseph du Sacré-Coeur. |
« Saint Jean Chrysostôme, racontant ce que Dieu lui avait donné de voir, disait qu'aussitôt que le prêtre commence d'offrir le saint sacrifice, un grand nombre d'esprits bienheureux descendent du ciel. Revêtus de robes très éclatantes, ayant les pieds nus, baissant les yeux et se prosternant, ils environnent l'autel dans un grand silence et avec un profond respect ; puis, ils accompagnent les évêques, les prêtres et les diacres, lorsqu'ils distribuent aux fidèles le saint corps et le précieux sang du Seigneur, et les assistent avec beaucoup de soin et d'attention dans leur saint ministère. - Le même illustre évêque de Constantinople disait dans une autre homélie qu'un pieux vieillard, à qui Dieu avait coutume de révéler plusieurs choses merveilleuses, lui avait assuré que, durant le temps du saint sacrifice, il avait eu le bonheur de voir, autant que ses yeux mortels en sont capables, une multitude d'anges qui environnaient le saint autel. » Le Catéchisme en exemples, 3° édition revue et considérablement augmentée, Librairie de J. Lefort, Lille - Paris, 1867. |
« Un simple frère lai, ayant peu d'instruction mais beaucoup de piété, avait coutume de dire que durant la sainte messe il se contentait de lire trois lettres qui lui suffisaient. "L'une est noire, disait-il, l'autre rouge, et la troisième blanche." Que pouvaient signifier ces trois lettres ? - La première était noire et lui rappelait ses péchés ; la vue de ces monstres hideux le remplissait de crainte, de repentir et d'une salutaire confusion. Cette lettre, il la considérait depuis le commencement de la messe jusqu'à l'offertoire. - La deuxième était rouge et figurait la passion du Sauveur ; il se prenait alors à penser au sang précieux dont les flots empourprés coulèrent des plaies de Jésus-Christ sur le Calvaire, et cette lettre faisait l'objet de ses méditations jusqu'à la communion. - La troisième lettre était blanche ; car pendant que le prêtre se nourrissait du corps de Notre-Seigneur, le frère s'unissait par la communion spirituelle à Jésus-Christ, après quoi, tout abîmé en Dieu, il passait le reste de la messe dans une douce contemplation de la gloire céleste, dont il espérait devenir un jour participant par les fruits du saint sacrifice. - Ce bon religieux, qui ne savait pas même lire, entendait de cette manière la sainte messe avec le plus grand fruit. » Le Catéchisme en exemples, 3° édition revue et considérablement augmentée, Librairie de J. Lefort, Lille - Paris, 1867. |
« L'Eucharistie est le grand mystère de l'amour du Coeur de Jésus pour les hommes. Il est là présent depuis des siècles et il y restera jusqu'à la fin du monde ! Et les hommes passent devant sa demeure, sans même songer à Lui ! Les heureux du siècle ont du temps pour tout, excepté pour le visiter ; les chrétiens matérialisés de notre époque le dédaignent et les pauvres l'abandonnent pour aller ailleurs tendre la main ! A peine se trouve-t-il encore quelques âmes qui se souviennent de Lui et qui viennent le visiter. Ô Délaissé du sanctuaire, voilà le premier outrage fait à l'amour de votre divin Coeur, voilà ce qui Vous blesse profondément : notre abandon et le vide que nous faisons autour de Vous ! Vous nous invitez, vous nous pressez de venir vous recevoir dans la sainte Communion, et la masse des chrétiens s'en éloigne ! Et parmi ceux qui répondent à votre appel, comment se préparent-ils pour vous recevoir ? Comment font-ils leur action de grâce ? Votre divine Mère semble nous l'avoir révélé quand elle disait, en 1876, à Estelle Faguette : "Ce qui m'afflige le plus c'est le manque de respect que l'on a pour mon Fils dans la sainte communion !" Ô Coeur de Jésus, pardon pour toutes les négligences que nous apportons à la réception de votre divin Sacrement ! Est-ce tout, âmes chrétiennes ? Pas encore. Ce Coeur divin n'est-il pas déchiré, mutilé en quelque sorte, par ces communions sacrilèges, par ces profanations volontaires et coupables de son corps et de son sang précieux ? Et dire qu'il ne se passe pas un mois, pas une semaine, et pas un jour, sans que son Coeur ne reçoive ce sanglant outrage ! » Abbé S. Fèbvre, Le Petit Apôtre du Sacré-Coeur, L'aumônier de Mièges, 1903. |
« Croyez-moi : à force d'adorer et de manger la Beauté, la Bonté et la Pureté dans ce sacrement, vous deviendrez beau, bon et pur. » Saint François de Sales (1567-1622), Introduction à la vie dévote, II, 21. |