Saint François d’Assise reçut les stigmates en 1224 ; la fête des stigmates fut étendue à l’Eglise par le succès du bréviaire franciscain. S. Pie V l’a supprimée en 1568, elle fut rétablie en 1585, ramenée à une simple commémoraison en 1960. |
« Le fruit de l'Esprit est amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi. Ce sont là les éléments de la spiritualité authentique, le but de tout véritable effort spirituel, la voie de la sainteté qui est le but ultime de la vie chrétienne. Tout cela signifie que nous connaissons le Saint Esprit par sa présence en nous, présence qui se manifeste principalement par une joie, une paix et une plénitude ineffables. Même dans le langage ordinaire, ces mots : joie, paix, plénitude, impliquent quelque chose qui est justement ineffable, qui, de par sa nature même, est au-delà des mots, des définitions et des descriptions. Ils se rapportent à ces moments de la vie où la vie est pleine de vie, où il n'y a ni manque ni donc désir de quoi que ce soit, où il n'y a ni angoisse, ni crainte, ni frustration. L'homme parle toujours de bonheur, et, en vérité, la vie est la quête du bonheur, l'aspiration à la plénitude. On peut donc dire que la présence du Saint Esprit est l'accomplissement du vrai bonheur. Et comme ce bonheur ne résulte pas d'une cause identifiable et extérieure, ce qui est le cas de notre pauvre et fragile bonheur terrestre qui disparaît quand disparaît la cause qui l'a produit, comme il ne résulte de rien qui soit de ce monde, et pourtant se traduit par de la joie au sujet de toute chose, ce bonheur-là doit être le fruit en nous de la venue, de la présence et du séjour de Quelqu'Un qui Lui-même est vie, joie, paix, beauté, plénitude, félicité. Ce Quelqu'Un est le Saint Esprit. » P. Alexandre Schmemann (1921-1983), D’eau et d’Esprit – Etude liturgique du baptême, Trad. fr. de Paul Toutchkov, Paris, Desclée de Brouwer, 1987. |