Au fil des jours ... en 2016





Dimanche 17 juillet 2016

Neuvième Dimanche après la Pentecôte

Introït "Ecce Deus"

Ant. ad Introitum. Ps. 53, 6-7.
Ecce, Deus adiuvat me, et Dóminus suscéptor est ánimæ meæ : avérte mala inimícis meis, et in veritáte tua dispérde illos, protéctor meus, Dómine.
Voici que Dieu vient à mon aide, et que le Seigneur est le protecteur de ma vie. Faites retomber les maux de mes ennemis et exterminez-les dans votre vérité, Seigneur, mon protecteur.

Ps. ibid., 3.
Deus, in nómine tuo salvum me fac : et in virtúte tua libera me.
O Dieu, sauvez-moi par votre nom ; et rendez-moi justice par votre puissance.

V/. Glória Patri.

Ecouter (mp3).
Commentaire spirituel et musical par un moine de Triors.

Commentaire de l'Evangile du dimanche

(16e dimanche du Temps Ordinaire)



Tout donner avec confiance

« Notre-Seigneur veut se communiquer le plus abondamment possible ; car chacun le reçoit selon sa capacité et ses dispositions. Il donne à l'âme bien disposée une vie forte, une résolution généreuse qui la pousse à jurer une fidélité éternelle à son Epoux. Dès lors, elle cherche ce qu'il aime, ce qui pourrait lui plaire : elle reçoit le sens de Notre-Seigneur, ce sens si délicat avec lequel Jésus discerne les choses qui regardent la gloire de son Père ; sens qui apprécie tout au point de vue divin : une âme qui n'a pas ce sentiment délicat se recherche en tout, et ne pense, même en communiant, qu'aux douceurs qu'elle pourra tirer de Notre-Seigneur. La délicatesse est la fleur de l'amour.

Jésus-Christ communique en outre à l'âme délicate la grâce de l'oubli de soi, l'entier abandon du moi. Il faut qu'une âme qui communie en vienne à aimer Notre-Seigneur pour lui-même ; il faut savoir se donner sans dire : Qu'aurai-je en retour ? N'aime guère celui qui demande la récompense de tout ce qu'il fait. Vivre de Jésus pour soi, c'est bien ; mais vivre de lui pour lui, c'est mieux. [...] Il demande à ceux qui l'aiment véritablement de se perdre eux-mêmes, de s'en remettre généreusement à lui, et sans compter, de tous leurs intérêts tant pour l'âme que pour le corps, pour le temps comme pour l'éternité. Se défier, demander des gages, faire des réserves, c'est ordinairement un signe de paresse. Dire à Dieu qu'on l'aime quand il nous comble de tendresse, c'est peu de chose ; c'est dans la tempête qu'il faut lui crier comme Job : Etiam si occiderit me, in ipso sperabo !. (*) Ici on donne de soi ; là on ne donne que de la surabondance. Notre-Seigneur, certes, ne recherche pas son intérêt dans l'amour qu'il nous témoigne ; il n'a pas besoin de nous ; il ne nous aime que pour notre bien, que pour nous rendre heureux. Il nous demande tout ; ne nous arrêtons pas tant à penser à ce que nous recevrons, si nous voulons l'aimer véritablement comme il nous a aimés. Est-ce à dire que nous ne serons pas récompensés, que nous ne retrouverons rien en échange de ce don absolu ? Non, certes ! Notre-Seigneur nous demande tout pour nous rendre encore davantage ; semblable à la mère qui, pour éprouver l'affection de son enfant, lui demande ses petits jouets et les lui rend ensuite avec d'autres plus beaux, contente de voir que son enfant l'aime plus que tout. »

(*) : "Même s'il me tuait, je ne cesserai pas d'espérer en lui" (Job XIII, 15)
A noter le contre-sens de la nouvelle traduction liturgique, qui donne : "S’il doit me tuer, je n’ai plus d’espoir" !

St Pierre-Julien Eymard (1811-1868), La Divine Eucharistie, extraits des Ecrits et Sermons du Bienheureux Pierre-Julien Eymard, Deuxième Série, La sainte Communion (La communion, sacrement d'unité), Société Saint-Augustin, Desclée de Brouwer & Cie, Bruges - Lille - Paris - Lyon, 1926 (seizième édition).



- Fais-moi confiance... - Mais je l'aime Seigneur



Angelus de ce dimanche 17 juillet 2016


Le Pape François, lors de l’Angélus ce dimanche 17 juillet 2016, insiste sur l’importance de l’accueil, sur la qualité de l’hospitalité qui doit avant tout être « fraternelle », entièrement tournée vers l’hôte, à l’écoute. Le Saint-Père, prenant appui sur l’Évangile de saint Luc qui relate l’entrée dans un village de Jésus, accueilli dans la maison de deux sœurs Marthe et Marie, met en exergue deux manières différentes d’accueillir. « Marie s’était assise aux pieds du Seigneur, et écoutait sa parole » alors que « Marthe était accaparée par les multiples occupations du service ».

A un moment donné elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider ». Le Seigneur lui répondit alors : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée ».

En s’occupant de la préparation, Marthe, souligne le Pape François « est susceptible d'oublier la chose la plus importante, qui est la présence de l'hôte, de Jésus ». L’hôte, poursuit-il « ne doit pas simplement être servi, nourri, soigné de toutes les manières ». Il faut surtout, indique le Saint-Père « qu’il soit écouté, accepté comme une personne, avec son histoire, son cœur plein de sentiments et de pensées, de sorte qu'il puisse se sentir vraiment en famille ». « Écouter est la parole clef » insiste le Pape qui exhorte à « écouter Jésus », à laisser le Seigneur « parler à notre cœur ». « Nous ne devons pas oublier que la parole de Jésus nous illumine, nous soutient ».

Autre point important : « il ne faut pas oublier que même dans la maison de Marthe et Marie, Jésus, avant d'être Seigneur et Maître, est un pèlerin, Il est l’hôte ». Et, observe le Pape, « pour l'accueillir peu de choses sont nécessaires, une seule chose est nécessaire : l'écouter, témoigner d’une attitude fraternelle, de façon à ce qu’il se sente en famille, et non pas dans un abri temporaire ».

Dans ce cas, « l'hospitalité, qui est une œuvre de miséricorde, apparait vraiment comme une vertu humaine et chrétienne » mais, déplore le Saint-Père, « une vertu qui, dans le monde d'aujourd'hui est susceptible d'être négligée ». Et le Pape de constater une multiplication des maisons de soins, des maisons de retraites, « des lieus où ne se pratique pas toujours une véritable hospitalité ».

On assiste aujourd’hui, note le Pape, à la naissance de plusieurs institutions « qui interviennent face à de nombreuses formes de maladie, de solitude, de marginalisation, mais qui réduisent les chances pour celui qui est étranger, marginalisé, exclu de trouver quelqu'un disposé à l’écouter. Parce qu'il est étranger, réfugié, migrant. Écouter cette douloureuse histoire ». « Même au sein de la maison, parmi les membres d’une même famille, il peut arriver de trouver plus facilement services et traitements divers qu’écoute et accueil ».

Le Saint-Père conclut en interpellant chacun de nous : prenez-vous le temps d’écouter votre mari, votre femme, vos enfants, vos grands-parents, interroge-t-il. Les personnes âgées « ont besoin d’être écoutées » déclare le Pape en demandant d’apprendre à les écouter à leur consacrer du temps. Et il conclut en rappelant que dans « la capacité d’écoute il y a la racine de la paix ».

Source : Radio Vatican (SBL-HD).

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.
Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican Au terme de la prière de l’Angélus ce dimanche 17 juillet 2016, place Saint-Pierre, le Pape François a exprimé une nouvelle fois sa proximité « au peuple français » qu’il a souhaité étreindre fraternellement, après le tragique attentat de Nice :

« La douleur est vive dans nos cœurs, suite au massacre qui, jeudi dans la soirée, à Nice, a fauché tant de vies innocentes, y compris tant d’enfants. Je suis proche de chaque famille et de toute la nation française en deuil. Que Dieu, bon Père, accueille toutes les victimes dans sa paix, soutienne les blessés et console les proches ; qu’Il disperse tout projet de terreur et de mort, pour qu’aucun homme n’ose plus verser le sang de son frère. Une étreinte paternelle et fraternelle à tous les habitants de Nice et toute la nation française. Et maintenant, tous ensemble, prions en pensant à ce massacre, aux victimes, aux familles. Prions tout d'abord en silence...
Ave Maria... ».





Baldassare Galuppi (Il Buranello, 1706-1785) : "Dixit Dominus" - Psaume 110 pour choeur en sol mineur
Ghislieri Choir & Consort - Dir. Giulio Prandi



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