« On peut dire de la Passion, comme de l'Eucharistie : c'est une dévotion inséparable, pour Marguerite-Marie, de la dévotion au Sacré-Coeur. L'Heure Sainte que Jésus a demandé à Marguerite-Marie, n'est pas autre chose qu'un exercice d'union à Jésus souffrant. Elle passait au choeur la nuit du Jeudi Saint et une fois elle y passa toute la nuit à genoux, sans appui et les mains jointes, en union mystique avec les mystères de l'agonie. L'image du Sacré-Coeur qu'elle nous a révélée est toute imprégnée de la Passion : plaie, croix, couronne d'épines. (Bainvel) Ses écrits nous donnent l'impression d'une âme toute unie à Jésus souffrant, sans autre joie que la joie même « de souffrir en aimant. » On sait la fameuse vision où Notre-Seigneur lui présenta un double tableau, celui d'une vie « toute dans la paix et la consolation » et celui d'une vie toute crucifiée ; et comment lui-même choisit pour elle la seconde. Notre-Seigneur lui avait appris, à l'occasion du jubilé, à offrir souvent au Père éternel les amples satisfactions qu'il a faites à sa justice pour les pécheurs sur l'arbre de la croix, en le priant de rendre efficace le mérite de son sang précieux, à toutes les âmes criminelles. Résolutions. - Je m'attache surtout à la consécration et à l'amende honorable. Amour et réparation, c'est ma devise. C'est l'esprit dans lequel je veux vivre et mourir. Je veux répéter ma devise au commencement de toutes mes actions. Je veux les offrir dans cette intention au Coeur de mon Jésus pour sa consolation. » Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Coeur, Tome I (22 juin, IIIe Point p. 667-668), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909). |