Et nous fêtons également aujourd'hui le Bienheureux Marie-Joseph Cassant, Trappiste mort à l'âge de 25 ans de la tuberculose (1878-1903), exemple d'humilité et d'immolation au Seigneur, dont la vie fut toute centrée sur l'Eucharistie et le mystère de la Passion, en l'amour de Jésus et Marie... Sa vie est très bien décrite ici, par l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval. |
« Par son côté ouvert, Jésus nous laisse entrevoir son Coeur. Et ce Coeur, qui a tant aimé les hommes, qui a versé jusqu'à la dernière goutte de sang, sans en réserver une seule, ce Coeur, les amis de Jésus le contempleront avec ravissement, avec tendresse, avec passion, par l'ouverture faite par la lance. Ils iront le chercher en ces profondeurs intimes, pour l'adorer, le remercier, l'aimer, jusqu'à ce qu'un jour, Jésus lui-même le tire de sa poitrine et le montre à l'humanité, comme pour lui dire : Regarde ! c'est mon Coeur de chair, symbole de mon amour pour toi. Depuis lors, l'Eglise a les regards fixés sur le Coeur de Jésus. Au milieu de ses tribulations, sentant autour d'elle les embûches et les persécutions de ses ennemis, elle supplie le Coeur de Jésus, elle l'interpelle ; elle lui demande secours. Car elle sait, selon la belle doctrine de sainte Catherine de Sienne, que Jésus n'a pas voulu refermer son Coeur. Il l'a laissé ouvert, parce que de son vivant, il n'a pu avec son Coeur d'homme donner aux hommes tout l'amour qu'il avait pour eux. C'est là le secret du Coeur, le secret de ce Coeur demeuré ouvert et qui, éternellement, jamais rassasié d'aimer, demeurera ouvert pour nous. » R.P. Mortier, L'Evangile - Simples commentaires pour la vie chrétienne (CLXXXVII), Société Saint-Augustin, Lille - Paris - Bruges, 1925. |
« Ô Marie ! ô Mère du bel amour ! ah ! par les mérites de votre Coeur tout embrasé d'amour, obtenez-nous la grâce de ne vivre que pour aimer votre Fils qui, étant par lui-même digne d'un amour infini, a voulu acheter à si grand prix l'amour d'un pécheur comme moi. Ô amour des âmes ! ô mon Jésus, je vous aime, je vous aime, je vous aime ; mais je vous aime trop peu : donnez-moi vous-même un amour plus grand, des flammes plus vives, qui me fassent vivre toujours brûlant de votre amour ; je ne le mérite pas, mais vous le méritez bien, vous, bonté infinie. Amen. Ainsi je l'espère. Ainsi soit-il ! » Monseigneur Gaume, Horloge de la Passion (29e édition), Librairie Catholique Emmanuel Vitte, Lyon - Paris, 1905. |