Au fil des jours ... en 2012





17 mai : Solennité de l'Ascension du Seigneur

Au calendrier traditionnel :

L’Ascension du Seigneur

Introït de la Messe : Viri Galilaei



Ant. ad Introitum. Act. 1, 11.
Viri Galilæi, quid admirámini aspiciéntes in cælum ? allelúia : quemádmodum vidístis eum ascendéntem in cælum, ita véniet, allelúia, allelúia, allelúia.
   Hommes de Galilée, pourquoi vous étonnez-vous en regardant le ciel ? Alléluia. De la même manière que vous l’avez vu monter au ciel, il reviendra, alléluia, alléluia, alléluia.
Ps. 46, 2.
Omnes gentes, pláudite mánibus : iubiláte Deo in voce exsultatiónis.
   Nations, frappez toutes des mains ; célébrez Dieu par des cris d’allégresse.
V/. Glória Patri.
   Gloire au Père.



« Les disciples tenaient encore les yeux fixés au ciel, lorsque soudain deux Anges vêtus de blanc se présentèrent à eux et leur dirent : "Hommes de Galilée, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus qui vous a quittés pour s'élever au ciel reviendra un jour en la même manière que vous l'avez vu monter (Act 1)." Ainsi, le Sauveur est remonté, et le juge doit un jour redescendre : toute la destinée de l'Eglise est comprise entre ces deux termes. Nous vivons donc présentement sous le régime du Sauveur ; car notre Emmanuel nous a dit que "le fils de l'homme n'est pas venu pour juger le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui (Jn III,17)" ; et c'est dans ce but miséricordieux que les disciples viennent de recevoir la mission d'aller par toute la terre et de convier les hommes au salut, pendant qu'il en est temps encore.

Quelle tâche immense Jésus leur a confiée ! et au moment où il s'agit pour eux de s'y livrer, il les quitte ! Il leur faut descendre seuls cette montagne des Oliviers d'où il est parti pour le ciel. Leur cœur cependant n'est pas triste ; ils ont Marie avec eux, et la générosité de cette mère incomparable se communique à leurs âmes. Ils aiment leur Maître ; leur bonheur est désormais de penser qu'il est entré dans son repos. Les disciples rentrèrent dans Jérusalem, "remplis d'une vive allégresse", nous dit saint Luc (Lc XXIV,52), exprimant par ce seul mot l'un des caractères de cette ineffable fête de l'Ascension, de cette fête empreinte d'une si douce mélancolie, mais qui respire en même temps plus qu'aucune autre la joie et le triomphe. ...] Jésus-Christ était véritablement aimé et adoré dans ces temps où les hommes se souvenaient sans cesse qu'il est le souverain Seigneur, comme il est le commun Rédempteur. De nos jours, c'est l'homme qui règne, à ses risques et périls ; Jésus-Christ est refoulé dans l'intime de la vie privée. Et pourtant il a droit à être notre préoccupation de tous les jours et de toutes les heures ! Les Anges dirent aux Apôtres : "En la manière que vous l'avez vu monter, ainsi un jour il descendra." Puissions-nous l'avoir aimé et servi durant son absence avec assez d'empressement, pour oser soutenir ses regards lorsqu'il apparaîtra tout à coup ! »

R.P. Dom Prosper Guéranger (1805-1875), L'année liturgique, Le Temps Pascal T.III "L'Ascension de Notre-Seigneur", Tours, Alfred Mame et Fils, 1920 (17e édition).




« Frères, Jésus est vivant et nous en sommes les témoins ! Et parce qu'il est vivant et présent dans son Eglise, il continue d'appeler son peuple, il continue de proclamer la Bonne Nouvelle du Royaume, il continue de guérir toutes nos infirmités. Jésus-Christ, vivant et ressuscité, a toujours le même pouvoir et la même compassion pour ceux qui souffrent. En ces temps d'athéisme et de corruption si répandus dans le monde, le Seigneur nous bénit. En renouvelant les signes et les prodiges de son amour, c'est comme s'il nous disait : "Je suis ici, avec le même amour et la même compassion, tel que j'étais en Judée". Et le Seigneur est présent aujourd'hui dans son Eglise, et par ce renouveau de la foi, nous voyons se renouveler les signes et les prodiges de l'amour de Jésus. [...] Jésus est vivant et demeure le même aujourd'hui, hier et toujours. Jésus est le "Seigneur de l'impossible". Avec Jésus, frères, aucun cas n'est désespéré ! »

Emiliano Tardif, Jésus a fait de moi un témoin, Editions de l'Emmanuel, 1990.
Source : "Il est vivant !" n°292, avril 2012.




Mois de Marie

Dix-septième jour : De l’acceptation de la volonté de Dieu

L’homme ici-bas est rarement content de la position qu’il occupe. S’il est pauvre, il voudrait être riche ; s’il a en partage les biens de la terre, il souhaite d’en posséder davantage encore. Toute son existence s’épuise en vains désirs ; il oublie qu’il n’est point créé pour acquérir des trésors passagers et pour en jouir, mais pour mériter par ses travaux, par ses luttes et ses victoires sur lui-même, des richesses éternelles qui ne craindront ni la rouille ni les vers.
Considérons Marie, notre Mère du Ciel. Fille des rois et appelée à être un jour la Reine des Anges et des hommes, Elle ne recherche pas les satisfactions et les jouissances ; Elle est pauvre, sa vie s’écoule dans le travail et dans la privation, et jamais Elle ne se plaint de la part qui lui est faite. Son âme est trop grande, son cœur trop noble pour souhaiter et désirer des biens qui ne sont que cendre et poussière. Elle élève ses regards plus haut, et n’a sur les lèvres que des paroles d’actions de grâces pour les dons spirituels qu’Elle a reçus de Dieu ! Imitons-la, et sachons nous trouver heureux dans la situation où la divine Providence nous a placés.

Exemple. – Saint François de Sales, ayant à consoler une grande douleur, disait : « Il ne faut pas seulement agréer que Dieu nous frappe, mais acquiescer que ce soit sur l’endroit qui lui plaît. En pertes temporelles, que Dieu touche et pince où Il voudra, et sur telle corde de notre luth qu’Il choisira, jamais Il ne fera qu’une bonne harmonie. Seigneur Jésus, sans réserve, sans si, sans mais, sans exception, sans limitation, votre volonté soit faite sur père, sur mère, sur fille en tout et partout. Je ne dis pas qu’il ne faille souhaiter et prier pour leur conservation ; mais il ne faut pas dire à Dieu : Laissez ceci et prenez cela. »

Prière du Bienheureux Louis de Grenade. – Ô Reine de miséricorde, ma douceur et ma vie, j’élève mes cris vers Vous, pauvre exilé dans cette vallée de larmes ; secourez-moi dans mes traverses, défendez-moi dans mes périls, conduisez-moi en présence de Jésus-Christ, qui vit et règne dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Résolution. – Je verrai la volonté de Dieu dans les divers événements de la vie, et j’accepterai sans murmure la position où il m’a placé.
Marie, Consolatrice des affligés, priez pour nous.

"Mois de Marie pour tous", par M.A.G.
Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874.
Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen.



Hymne de l'Office des vêpres



Giovanni Andrea - Salutis Humanae Sator

Salútis humánæ Sator,
Iesu, volúptas córdium
Orbis redémpti Cónditor,
Et casta lux amántium :

     Auteur du salut de l’homme,
     Jésus, la joie des cœurs,
     Créateur du monde racheté,
     et chaste lumière de ceux qui vous aiment :

Qua victus es cleméntia,
Ut nostra ferres crímina ?
Mortem subíres ínnocens,
A morte nos ut tólleres ?

     Quelle clémence vous vainquit
     pour que vous portiez nos crimes ?
     Qu’innocent, vous subissiez la mort,
     pour nous arracher à la mort ?

Perrúmpis inférnum chaos :
Vinctis caténas détrahis ;
Victor triúmpho nóbili
Ad déxteram Patris sedes.

     Vous brisez le chaos infernal :
     vous faites tomber les chaînes des captifs ;
     vainqueur d’un noble triomphe,
     vous vous asseyez à la droite du Père.

Te cogat indulgéntia,
Ut damna nostra sárcias,
Tuíque vultus cómpotes
Dites beáto lúmine.

     Que la miséricorde vous force
     à réparer nos malheurs,
     et enrichissez-nous de la bienheureuse
     lumière de votre Visage.

Tu, dux ad astra, et sémita,
Sis meta nostris córdibus,
Sis lacrimárum gáudium,
Sis dulce vitæ præmium.
Amen.

     Vous, guide et voie qui mènent aux cieux ;
     soyez aussi le but de nos cœurs ;
     soyez notre joie dans les larmes,
     soyez la douce récompense de notre vie.
     Amen.



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