« Toute notre vie, et chacune des journées de cette vie, et chacune des actions dont nos journées sont pleines, a pour programme la louange du Père in Christo Jesu : par Lui, et en Lui ; nous remplissons ce programme en faisant vivre et en laissant vivre Jésus en nous, afin que s'achève ce qui manque dans notre chair à la plénitude de son corps qui est l'Eglise. Quel horizon ! Comme nous sortons de notre particularisme, de l'étroitesse personnelle de notre piété. Qu'importent désormais mes petits intérêts, mes petits chagrins, mes petites déceptions, mes inquiétudes et mes sécheresses ; car tout m'est petit au regard de ma plénière destinée ! Quelle que soit ma lassitude, j'ai toujours cette raison d'aller : Ma vie, c'est celle de Jésus à la louange de la gloire du Père : Mihi, vivere Christus est ! Et si mes peines, mes labeurs, mes souffrances, comptent dans l'achèvement de cette gloire, ah ! je les accepte, je les bénis, je les choisis ! » P. Valentin-M. Breton (1877-1957), in "Mystiques Franciscains - Florilège", Textes choisis et présentés par Ivan Gobry, Editions Franciscaines, Paris, 1959. |
« Comment parvient-on à fixer son esprit dans la prière ? - En étant persuadé que l'on a Dieu devant les yeux. En effet, lorsqu'on a devant soi un prince ou quelque personnage considérable et qu'on lui parle, on garde les yeux fixés sur lui. A plus forte raison celui qui prie Dieu doit-il fixer son esprit sur Celui qui scrute les coeurs et les reins (cf. Ps VII, 10). Il accomplira ainsi cette parole : "Levant vers le ciel des mains pures, sans colère ni agitation de pensées" (I Tim II, 8). » Saint Basile de Césarée (329-379), Ascéticon (Règles brèves, CCI). |