« Nous devons toujours nous redire que ce qui est premier pour nous, chrétiens, est l'amour de miséricorde, de pardon, de réconciliation de Dieu dans le Christ. Mais cet amour n'est pas une "amourette". C'est un amour fort, révélé par le Christ en croix. Nous ne pouvons nous remettre devant la croix du Christ sans reprendre conscience des péchés dans notre vie. C'est pourquoi le moment privilégié pour découvrir nos péchés dans un climat de miséricorde et de pardon est le moment où nous allons rencontrer Dieu dans le sacrement de la Réconciliation. Il y a interdépendance entre le sacrement et la reconnaissance du péché. Ne plus avoir le sens du péché conduit à abandonner le sacrement. Mais abandonner le sacrement amène peu à peu à perdre la conscience du péché. » Mgr Raymond Bouchex, Vivre le Carême, Parole et Silence, 2008. |
Benoît XVI déclarait en 2007 : « ...il semble que l'on ait aujourd'hui perdu le "sens du péché", mais en revanche que les "sentiments de culpabilité" aient augmenté. Qui pourra libérer le cœur des hommes de ce joug de mort, sinon Celui qui en mourant a vaincu pour toujours la puissance du mal par la toute-puissance de l'amour divin ? Comme saint Paul le rappelait aux chrétiens d'Ephèse, "mais Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ" (Ep 2, 4). Le prêtre, dans le sacrement de la Confession, est l'instrument de cet amour miséricordieux de Dieu, qu'il invoque dans la formule de l'absolution des péchés : "Que Dieu, Père de la miséricorde, qui a réconcilié le monde a lui dans la mort et la résurrection de son Fils, et qui a répandu l'Esprit Saint pour la rémission des péchés, t'accorde, à travers le ministère de l'Eglise, le pardon et la paix". » (Discours aux participants au cours sur le for interne promu par la pénitencerie apostolique, Salle Clémentine, Vendredi 16 mars 2007) |