Au fil des jours ... en 2016





Dimanche 16 octobre 2016

Vingt-deuxième Dimanche après la Pentecôte

Commentaire de l'Evangile du dimanche

(29e dimanche du Temps Ordinaire)



Introït "Si iniquitates"

Ant. ad Introitum. Ps. 129, 3-4.
Si iniquitátes observáveris, Dómine : Dómine, quis sustinébit ? quia apud te propitiátio est, Deus Israël.
Si vous regardez nos péchés, Seigneur, Seigneur qui subsistera ? Mais auprès de vous se trouve le pardon, Dieu d'Israël.

Ps. ibid., 1-2.
De profúndis clamávi ad te, Dómine : Dómine, exáudi vocem meam.
Du fond de l'abîme je crie vers vous Seigneur, Seigneur écoutez ma voix.

V/. Glória Patri.

Ecouter (mp3).

Commentaire spirituel et musical par un moine sur le blog de L'Homme Nouveau.



Sainte Messe célébrée par le Pape François place Saint-Pierre
avec rite de canonisation (cf. notre rappel du 14 octobre dernier)


Livret de la célébration

Le Pape François a présidé, ce dimanche 16 octobre place Saint-Pierre, la messe de canonisation de sept bienheureux, dont deux Français, Salomon Leclercq, des Frères des écoles chrétiennes et Elisabeth de la Trinité, carmélite originaire de Dijon, en France.

Quelque 80 000 fidèles, parmi lesquels de nombreux Français ont assisté à cette célébration. Présentes également 5 délégations officielles : espagnole, mexicaine, italienne, française et argentine. La France était représentée par la Ministre de l’environnement, Ségolène Royal ; l’Argentine par le président de la République, Mauricio Macri qui avait été reçu par le Saint-Père ce samedi. Dans son homélie, le Pape a insisté sur la force de la prière qui était « au centre des lectures bibliques de ce dimanche ».

Le compte rendu de Blandine Hugonnet à lire / écouter sur Radio Vatican.

Texte intégral de l'homélie traduite en français sur notre blog.


Angelus de ce dimanche 16 octobre 2016


Lors de la prière de l’Angelus, à la fin de la Messe de canonisation de sept bienheureux ce dimanche 16 octobre place Saint-Pierre, le Pape François a salué les milliers de pèlerins venus de différents pays « pour rendre hommage aux nouveaux saints ». Le Saint-Père a fait part de ses pensées « particulières aux délégations officielles d’Argentine, d’Espagne, de France, d’Italie et du Mexique ».

Il a souligné que « l’exemple et l’intercession de ces témoins lumineux soutiennent l’engagement de chacun dans leurs milieux respectifs de travail et de service pour le bien de l’Église et de la communauté civile ».

Enfin, à l’occasion de la Journée mondiale contre la pauvreté lundi 17 octobre, le Souverain Pontife a appelé à unir « nos forces morales et économiques pour lutter ensemble contre la pauvreté qui dégrade, offense et tue autant de frères et sœurs, par la mise en œuvre de séries de politiques pour les familles et le travail ».

Source : Radio Vatican.

Texte intégral traduit en français sur Zenit.org.



L'unique nécessaire

« Une âme qui discute avec son moi, qui s'occupe de ses sensibilités, qui poursuit une pensée inutile, un désir quelconque, cette âme disperse ses forces, elle n'est pas toute ordonnée à Dieu ; sa lyre ne vibre pas à l'unisson, et le Maître, quand Il la touche, ne peut en faire sortir des harmonies divines. Il y a encore trop d'humain, c'est une dissonance.
L'âme qui se garde encore quelque chose de son royaume, dont toutes les puissances ne sont pas « encloses » en Dieu, ne peut être une parfaite louange de gloire ; elle n'est pas en état de chanter sans interruption le « canticum magnum », dont parle saint Paul parce que l'unité ne règne pas en elle ; et, au lieu de poursuivre sa louange à travers toutes choses dans la simplicité, il faut qu'elle réunisse sans cesse les cordes de son instrument un peu perdues de tous côtés.
Combien elle est indispensable cette belle unité intérieure à l'âme qui veut vivre ici-bas de la vie des bienheureux, c'est-à-dire des êtres simples, des esprits. Il me semble que le Maître regardait à cela lorsqu'il parlait à Madeleine de « l'Unum necessarium » (Luc 10, 42). Comme la grande sainte l'avait compris ! L'œil de son âme éclairé par la lumière de la foi, avait reconnu son Dieu sous le voile de l'humanité, et, dans le silence, dans l'unité de ses puissances, « elle écoutait la parole qu'Il lui disait » (Luc 10, 39), elle pouvait chanter : « Mon âme est toujours entre mes mains », et encore ce petit mot : « Nescivi ! (*) »
Oui, elle ne savait plus rien sinon Lui. On pouvait faire du bruit, s'agiter autour d'elle : « Nescivi ! » On pouvait l'accuser : « Nescivi ! » pas plus son honneur que les choses extérieures ne peuvent la faire sortir de ce silence sacré.
Ainsi en est-il de l'âme entrée dans la forteresse du saint recueillement. L'œil de son âme ouvert sous les clartés de la foi, découvre son Dieu présent, vivant en elle. A son tour, elle demeure si présente à Lui, dans la belle simplicité, qu'Il la garde avec un soin jaloux. Alors peuvent survenir les agitations du dehors, les tempêtes du dedans ; on peut atteindre son point d'honneur : « Nescivi ! » Dieu peut se cacher, lui retirer sa grâce sensible : « Nescivi ! » Et encore avec saint Paul : « Pour son amour, j'ai tout perdu. » (Ph 3, 8)
Alors le Maître est libre, libre de s'écouler, de se donner, « à sa mesure » (Eph 4, 7), et l'âme ainsi simplifiée, unifiée, devient le trône de l'Immuable, puisque l'unité est le trône de la sainte Trinité. »

(*) : Nescivi (Ct 6, 12) : 1ère personne singulier parfait indicatif actif (Nescio, is, ire) : "Je n'ai plus rien su".

Ste Elisabeth de la Trinité (1880-1906, canonisée ce jour), Testament spirituel, n°140, Editions du Seuil, 1948.

Ste Elisabeth de la Trinité (1880-1906)





Gioachino Rossini (1792-1868) : Petite Messe Solennelle - Sanctus
Munchner Vocalsolisten - Dir. Wolfgang Sawallisch


(Cf. Agnus Dei donné le 21 septembre dernier)



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