UN MOIS AVEC MARIE SEIZIÈME JOUR L’Esprit surnaturel L'esprit surnaturel, l'esprit de Foi : voilà l'étoile qui éclaire ici-bas nos ténèbres. Laissons-la briller cette étoile bienfaisante, en notre Ciel si souvent orageux. Elle nous guidera en dissipant nos illusions, nos erreurs ; elle nous apaisera et nous consolera. Par elle nos peines, nos épreuves seront irradiées d'une clarté sereine venue de l'Au-Delà. Avec la force pour les supporter se répandra en nos âmes une certaine joie si profonde, si intime que nous la goûterons sans savoir l'exprimer. Que voyons-nous autour de nous ? Des créatures animées, inanimées - des personnes, des choses. Chacune a sa valeur propre, mais il y a deux façons de la regarder. Selon nos expériences et appréciations purement humaines, prenons tout à tour les plaisirs ! Ils ne durent qu'un moment !... La richesse ! La fortune inconstante n'empêche point de souffrir, de pleurer !... L'humanité ! Combien oublieuse, trompeuse et souvent méchante !... Attristés et déçus, l'on est tenté de se dire : « Aucune de ces choses ne vaut la peine qu'on se donne pour elle ! » Mais ouvrons maintenant sur chacune d'elles notre œil surnaturel. Les plaisirs honnêtes et permis seront une détente, un repos permettant au corps et à l'âme une activité renouvelée dans le travail ; un élan, une ascension plus soutenue vers le bien. — La fortune nous paraîtra un bien précieux quand on sait s'en servir. Le riche qui pleure adoucit ou tarit ses larmes en séchant celles des autres. — A côté des cœurs secs nous en verrons d'autres pleins de bonté. Les natures égoïstes feront ressortir les natures généreuses. Auprès des âmes viles, rampantes, dégradées nous découvrirons des âmes nobles et montantes ; des âmes divinisées par la grâce. Et nous constaterons que même sur la terre, il y a des joies très douces, très pures, très belles. Pour en parsemer notre existence il suffit de vivre de l'esprit de foi, de l'esprit surnaturel, à l'exemple de Marie, notre Mère. Mais, objecterez-vous, et les épreuves que notre pauvre nature redoute et fuit de tout son pouvoir ? — Oui, la souffrance nous effraie sans que nous puissions l'éviter bien souvent... Et nous la subissons en maugréant alors qu'il faudrait l'accepter pour la rendre plus légère et la sanctifier. Quel dommage ! Dardons sur nos peines le grand projecteur surnaturel. En chacune d'elles, il nous montrera une pépite d'or à recueillir. La pauvreté chrétiennement supportée, c'est la richesse pour le Ciel. Elle nous assimile au Christ ouvrier, qui « n'avait pas où reposer sa tête ». Les privations (ou restrictions) nous permettent d'expier dès ici-bas, nos fautes de sensualité, de gourmandise, d'intempérance peut-être... La maladie ! un temps de solitude propre à nous rapprocher de Dieu. La Foi nous consolera même de la perte d'êtres chers, en nous les montrant qui nous attendent dans la gloire : « Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur, ils vont aussitôt se reposer dans le Seigneur, car leurs œuvres les suivent » (1). Quant aux fruits de la malice humaine : injustices, trahisons, calomnies, persécutions, etc..., ce sont des maux qui, certes, ne viennent pas du Ciel... Mais le secours en vient. Fiez-vous à la Providence, elle est plus forte que les forts. Un jour ou l'autre, elle remettra tout en place. Ce n'est pas celui qui supporte le mal qui doit trembler, c'est celui qui le fait. Gardons-nous de perdre le mérite de nos souffrances par notre manque de Foi, de soumission : nous aurions la douleur sans sa compensation. Les épreuves de la Vierge ont coopéré à la réalisation du plan divin de la Rédemption : le rachat du genre humain. Et elles ont procuré à Marie elle-même une gloire, une félicité qui surpassent celles de tous les Saints. Que résultera-t-il de nos peines chrétiennement supportées ? Très sûrement, pour nous, des grâces précieuses de sanctification. Peut-être la conversion d'êtres chers. Et... des grâces de régénération et de paix pour notre France tant aimée. Imprégnons-nous d'esprit surnaturel jusqu'à le rayonner autour de nous. Au lieu des phrases banales en usage, à ceux qui souffrent disons, avec le mot du cœur qui touche, la parole réconfortante qui élève au-dessus de ce qui passe et qui fait déjà goûter l'Infini. PRIÈRE Marie, conçue sans péché, regardez la France, sauvez la France, priez pour la France. Plus elle est coupable, plus elle a besoin de votre intercession. Ô Marie, un mot à Jésus reposant dans vos bras, et la France est sauvée ! Ô Jésus, obéissant à Marie, sauvez la France ! Ô Marie, Reine de France, convertissez-nous, sauvez-nous ! (1) Apocalypse, Joan. XIV, 13. Œuvre de Propagande du Sacré-Cœur, Lyon, 1945. Nihil obstat : Montepessulano, 12.03.1945 – A. Bonjean, c.d. Imprimatur : Montepessulano, 13.03.1945 – Jean Rouquette, v.g. |
« Lorsqu'un jour de la Saint-Jean, Marguerite-Marie avait, comme Gertrude, reposé sur le Coeur de Jésus, ce coeur lui était bien apparu comme embrasé d'amour pour chacun d'entre nous. Dans ce moment d'extase où elle s'abandonnait à la force de son amour, Jésus lui avait dit ces mots qui sonnent comme une véritable "déclaration" de Dieu à l'humanité et à chacun d'entre nous : "Mon Coeur est passionné d'amour pour les hommes et pour toi en particulier." [...] Pourquoi Jésus manifestait-il ainsi son Coeur aux hommes ? Parce que, les voyant si pauvres d'amour, il voulait les enrichir des "trésors du COEUR DE DIEU, qui en était la source, lequel il fallait honorer SOUS LA FIGURE DE CE COEUR DE CHAIR" (1). "Il me fit voir, poursuit la sainte, Que partout où cette sainte image serait exposée, pour y être honorée, il y répandrait ses grâces et bénédictions. Et que cette dévotion était comme un dernier effort de son amour qui voulait favoriser les hommes, en ces derniers siècles, de cette rédemption amoureuse [...] pour nous mettre sous la douce liberté de l'empire de son amour, lequel il voulait rétablir dans les coeurs de tous ceux qui voudraient embrasser cette dévotion." (2) L'acte de naissance de la fameuse "dévotion au Sacré-Coeur" comporte donc essentiellement le don que Dieu fait à son peuple d'une "sainte image", à laquelle il attache une grâce et une bénédiction toutes spéciales. Cette image, bientôt accueillie dans les églises les plus reculées du monde, deviendra, au fil des ans, le trésor le plus précieux des pauvres. » (1) : VO3, 2, 568 ; VO4, 2, 572-573 ; VO5, 2, 478. L, 133. (2) : VO3, 2, 568-569 ; VO4, 2, 572-573 ; VO5, 2, 479. P. Edouard Glotin, La Bible du Coeur de Jésus (ch. VI), Presses de la Renaissance, Paris, 2007. |
Durant l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre, le Pape a traité devant 70.000 fidèles du caractère apostolique de l'Eglise catholique, affirmé dans le Credo : Professer cette apostolicité, a-t-il dit, "c'est affirmer son lien profond et constitutif avec les apôtres, le petit groupe d'hommes que Jésus appela à ses côtés. Il appela chacun par leur nom afin qu'ils demeurent auprès de lui et les envoyer prêcher. De fait, apôtre est un mot grec signifiant 'envoyé'" et les Douze furent effectivement envoyés pour parfaire son oeuvre, "d'abord prier, première tâche d'un apôtre, et puis annoncer l'Evangile... Dans les premiers temps, on institua les diacres pour aider les apôtres dans l'évangélisation et leur laisser du temps consacré à la prière. Les successeurs des apôtres sont les évêques et parmi eux le Pape. Demandons-nous si cet évêque a du temps pour prier avant d'annoncer l'Evangile, car cet être apôtre fait que l'Eglise est apostolique". "L'Eglise est apostolique car elle est fondée sur la prédication des apôtres et sur leur autorité, qui était celle que le Christ leur avait donné... Les apôtres sont comme des colonnes de soutien" de l'édifice. Reposant, sur les apôtres et les prophètes, sur leur prière et leur prédication, l'Eglise est comme un monument composé de pierres vivantes. Le fondement sur lequel il repose tout entier est Jésus-Christ. "Sans Jésus, il ne peut y avoir d'Eglise car il en est l'origine et le fondement ! Ayant vécu avec Jésus, les apôtres ont entendu ses paroles et partagé son quotidien. Ils ont surtout été les témoins de sa mort et de sa résurrection. Notre foi, l'Eglise que le Christ a voulu, ne reposent pas sur une idée ou une philosophie, mais directement sur le Christ. Comme une plante...elle s'est développée au cours des siècles et a porté ses fruits parce qu'elle plonge ses racines en lui... Mais comment donc peut nous parvenir ce que les apôtres ont vécu, ce qu'il ont entendu de la bouche de Jésus ?... Le Catéchisme de l'Eglise indique qu'elle est catholique parce qu'elle conserve et transmet avec l'aide de l'Esprit...l'enseignement et le dépôt de la foi, les paroles mêmes entendues par les apôtres. A travers l'Ecriture l'Eglise a conservé de siècle en siècle ce précieux trésor qu'expriment la doctrine, les sacrements et le ministère des pasteurs. Ainsi pouvons-nous demeurer fidèles au Christ et prendre part à sa vie. Comme un fleuve coulant à travers l'histoire...l'eau provient d'une source qui est le Christ en personne... Il est le Ressuscité et le Vivant dont les paroles ne passent jamais. Il est parmi nous". Mais nous devons nous demander comment l'Eglise a réussi malgré les difficultés, ses faiblesses et nos péchés à transmettre l'authentique message de Jésus ? Qui nous assure que ce que nous croyons est ce que le Christ a annoncé ?" L'Eglise est apostolique parce que, invitée à porter au monde ce message, elle "poursuit sa route dans le temps avec la mission que Jésus avait confiée à ses apôtres, celle d'aller et de faire de tous les peuples des disciples". L'Eglise avance avec l'assurance que le Seigneur est avec elle chaque jour et jusqu'à la fin du monde. J'insiste sur l'aspect missionnaire, a ajouté le Pape, "parce que le Christ nous invite tous à aller vers les autres. Il nous invite et nous demande d'aller porter la joie de l'Evangile... Si l'Eglise plonge donc ses racines dans l'enseignement des apôtres, des témoins du Christ, elle est tournée vers l'avenir, certaine d'être envoyée en mission par le Christ et de porter son message dans l'annonce, la prière et le témoignage. Une Eglise repliée sur elle-même et sur son passé trahirait son identité même !". Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.10.13). Le Pape François s’est également adressé aux jeunes, aux malades, aux nouveaux mariés, en disant à la fin de l’audience : “Nous célébrons aujourd’hui la mémoire de sainte Marguerite-Marie Alacoque. Que la dévotion au Coeur Sacré de Jésus vous enseigne, chers jeunes, à aimer comme lui aimait ; qu’elle vous rende forts, chers malades, pour porter la croix de la souffrance avec patience ; et qu’elle vous soutienne, vous, chers nouveaux mariés, pour construire votre famille sur la fidélité et le dévouement.” |