Anniversaire de la Consécration de la catholicité au Sacré-Coeur (Pie IX, 1875) Suite au décret rendu le 22 avril 1875 par la Sacré Congrégation des Rites, approuvant l'acte de consécration au Sacré-Coeur qui a été présenté au Saint-Père par le P. Henri Ramière, le Pape Pie IX revêt à son tour l'acte de consécration de son approbation, et invite les fidèles du monde entier à le réciter le 16 juin suivant, au jour du 200ème anniversaire de la principale apparition de Notre Seigneur à Sainte Marguerite-Marie. « O Jésus ! mon Rédempteur et mon Dieu, malgré l'immense amour qui vous a porté à répandre tout votre sang précieux pour les hommes, ils ne vous refusent pas seulement leur amour, mais ils vous offensent, vous outragent, blasphèment votre nom et profanent les jours consacrés à votre culte. Ah ! puissé-je offrir quelque satisfaction à votre Coeur divin ! puissé-je réparer l'ingratitude dont vous êtes la victime de la part du plus grand nombre des hommes ! Je voudrais pouvoir vous prouver combien je désire, en présence de tous, honorer votre Coeur adorable, répondre par l'amour à son immense amour, et accroître de plus en plus votre gloire. Je voudrais pouvoir obtenir la conversion des pécheurs et secouer l'indifférence de tant de chrétiens qui, peu sensibles au bonheur d'être les enfants de l'Eglise votre épouse, n'ont à coeur ni ses intérêts, ni ceux de votre gloire. Je voudrais pouvoir désabuser ces catholiques qui, tout en se distinguant par les oeuvres extérieures de charité, demeurent trop attachés à leurs opinions, répugnent à se soumettre aux décisions du Saint-Siège, ou nourrissent des sentiments peu conformes à son enseignement ; je voudrais qu'ils comprissent enfin que celui qui, en toutes choses, n'écoute pas l'Eglise, n'écoute pas Dieu toujours présent en elle. Pour atteindre ces fins si pures et si hautes, pour obtenir le triomphe et la tranquillité stable de l'Eglise, votre épouse sans tache, la consolation et la prospérité de votre vicaire sur la terre, l'accomplissement de ses saintes intentions, la sanctification et la perfection toujours croissantes du clergé, la réalisation de vos desseins, ô mon Jésus, et la pleine satisfaction de votre divine volonté, la conversion des pécheurs et le progrès des justes ; pour assurer le salut de nos âmes, enfin pour plaire à votre très aimable Coeur, prosterné à vos pieds, en la présence de la très Sainte Vierge Marie et de toute la Cour céleste, je reconnais solennellement que, par tous les titres de justice et de reconnaissance, je vous appartiens entièrement et uniquement, ô Jésus, mon Rédempteur, unique source de tout bonheur spirituel et temporel ; et m'unissant à l'intention du Souverain Pontife, je me consacre moi-même, avec tout ce qui m'appartient, à votre Coeur sacré, que je m'engage à aimer et à servir de toute mon âme, de tout mon coeur et de toutes mes forces, en m'appropriant vos volontés et conformant tous mes désirs aux vôtres. Pour vous donner une marque publique de la sincérité de cette consécration, je déclare solennellement devant vous, ô mon Dieu, que je veux à l'avenir honorer votre divin Coeur en observant, suivant les règles de l'Eglise, les dimanches et les fêtes de précepte, et en usant de toute mon autorité pour en assurer autour de moi l'observance. C'est à votre aimable Coeur, ô Jésus ! que je confie tous ces saints désirs et les résolutions que votre grâce m'a inspirées, dans l'espérance de pouvoir par là compenser, en quelque manière, les injures que vous recevez de l'ingratitude des hommes, et trouver pour mon âme et les âmes de tous les miens ma félicité et la leur dans cette vie et dans l'autre. Ainsi soit-il. » Texte authentique de l'Acte de consécration approuvé par Pie IX. Source et compléments historiques sur notre site. |
« "Suis-moi". C'est le dernier mot de Jésus rapporté par les Evangiles. C'est la première parole que Jésus, au bord du lac, avait dite à Pierre, et c'est la dernière parole que, encore au bord du lac, il lui adresse. Cette parole contient tout. Pierre, lorsqu'il avait été appelé, ne savait pas ce que "suivre Jésus" implique. Maintenant, après la Passion, après sa propre défaillance, il le sait mieux. Toutefois il ne le saura parfaitement que dans son martyre. "Un autre te ceindra..." Au soir de la vie - même d'une vie d'infidélité - comme au matin, Jésus ne cesse pas de nous faire entendre ce même appel, impérieux et miséricordieux : "Suis-moi". Seigneur, j'ai si souvent, et pendant tant d'années, entendu l'appel ! Combien de fois je me suis mis en route ! Et puis je suis tombé, je n'ai pas continué. Je me suis relevé. Je suis tombé encore. Je ne peux pas dire que je t'ai suivi. Je t'ai souvent perdu de vue. Et pourtant j'ai toujours senti que tu étais là... Lève-toi encore. Recommence. Mais alors, Seigneur, je ne suis pas rejeté, malgré mes trahisons sans nombre ? Vien après-moi. Suis-moi. Seigneur, tu me fais encore, peut-être la dernière fois, la grâce de m'appeler ? Oui, mon enfant. Veux-tu venir ? Seigneur, je viens. » Un moine de l'Eglise d'Orient [Lev Gillet (1893-1980)], Jésus - Simples regards sur le Sauveur, Editions de Chevetogne, Coll. Irénikon, 1959. |
« Ô Esprit divin ! Vous me prenez par la main pour me conduire tout droit vers mon Dieu. Je veux être docile, je veux m'oublier moi-même et m'abandonner à votre direction. Là est pour moi la suprême sagesse... Je me livre à Vous. Plus de crainte, plus d'hésitation. Je me jette à l'aveugle dans le sein de votre Providence. » Jos. Schrijvers C.SS.R. (1876-1945), Le don de soi, Librairie Albert Dewit, Bruxelles, 1923. |