« Il n'est pas seulement requis de nous reposer en la divine Providence pour ce qui regarde les choses temporelles, mais beaucoup plus pour ce qui appartient à notre vie spirituelle et à notre perfection. Il n'y a que le trop grand soin que nous avons de nous-mêmes qui nous fasse perdre la tranquillité de notre esprit et qui nous porte à des humeurs bizarres et inégales, car dès que quelques contradictions nous arrivent, voire quand nous apercevons seulement un petit trait de notre immortification, ou quand nous commettons quelque défaut, pour petit qu'il soit, il nous semble que tout est perdu. Est-ce si grande merveille de nous voir broncher quelquefois ? Mais je suis si misérable, si remplie d'imperfections ! Le connaissez-vous bien ? Bénissez Dieu de quoi il vous a donné cette connaissance, et ne vous lamentez pas tant : vous êtes bien heureuse de connaître que vous n'êtes que la misère même. Il faut avoir le soin que Dieu veut que nous ayons de nous perfectionner, et néanmoins, lui laisser le soin de notre perfection. Dieu veut que nous ayons un esprit tranquille et paisible, qui nous fasse faire ce qui est jugé propre par ceux qui nous conduisent, et aller fidèlement toujours avant dans le chemin qui nous est marqué par les Règles ; et quant au reste, que nous nous reposions en son soin paternel, tâchant tant qu'il nous sera possible de tenir notre âme en paix. » Saint François de Sales, Vrais entretiens spirituels ch.III, in "Oeuvres complètes" T.VI, J. Niérat, Annecy, 1895. |
« Pour avoir patience en ses afflictions, il est très bon de lire les vies et les histoires des Saints qui ont enduré de grands tourments pour Jésus-Christ. » Sainte Thérèse de Jésus (1515-1582), Maximes détachées in Abbé Grimes, "Esprit des Saints les plus illustres..." (T. VI), Tours, Cattier, 1866. |