« Nous aussi, nous devons porter notre croix. Notre Seigneur lui-même nous en a fait un précepte : "Celui qui ne porte pas sa croix, n'est pas digne de moi" nous a-t-il dit. Ne devons-nous pas en effet nous conformer à notre chef ? Si Notre-Seigneur a choisi la croix, c'est qu'elle est bonne, c'est qu'elle est nécessaire. Elle répare, elle efface le péché. Elle achète les grâces ; et chez nous, elle comprime les passions et les affaiblit. Elle est si nécessaire, que Notre-Seigneur en a fait la mesure de notre gloire. Quand il viendra nous juger, le signe de la rédemption planera dans le ciel. Ceux qui seront trouvés conformes à la croix, seront sauvés. Toute la vie d'ailleurs est semée de croix, c'est la condition de notre vie mortelle depuis la chute d'Adam. Ce serait folie de ne pas profiter de ces occasions de réparation et de mérite. Comment devons-nous porter la croix ? Avec résignation d'abord, comme Jésus, qui disait sans cesse : "Mon Père, que votre volonté soit faite et non la mienne !" - Avec confiance dans la grâce de Jésus-Christ qui nous aidera à porter la croix. - Avec joie, parce que la croix est le chemin du ciel. - Avec amour surtout parce que la croix nous rend semblables à Jésus-Christ, parce que notre générosité console le Coeur de Jésus et nous unit au Sauveur dans son oeuvre rédemptrice, parce que nos croix, portées avec courage, sont des sources de grâces pour toutes nos oeuvres, pour toutes les âmes que nous recommandons à Notre-Seigneur. » P. Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur - Méditations pour tous les jours de l'année, Tome I (Mardi Saint, III), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1910). |
Durant l'audience générale tenue place St Pierre, le Saint-Père a commenté la Passion du Christ et la trahison de Judas. Cet épisode dramatique, a-t-il rappelé, "marque le début de la Passion, un parcours de souffrance librement accepté par Jésus. Lui-même a dit offrir sa vie, une vie que personne ne lui a ôtée : 'J'ai le pouvoir de la donner et de la reprendre'... Comme au marché, cette vie a été payée 30 deniers !... S'étant engagé dans la voie de l'humiliation et du dépouillement, il est allé jusqu'à son terme", jusqu'à la mort en croix, "la pire des morts, celle réservée aux criminels. Considéré comme un prophète, il est mort comme un esclave. La Passion de Jésus est comme un reflet des souffrances de l'humanité, la réponse de Dieu au mystère du mal, de la souffrance et de la mort. On est souvent horrifié devant tout cela et nous nous demandons pourquoi Dieu le permet. La mort des innocents est tout particulièrement blessante. Voir des enfants souffrir nous fend le coeur. Mais Jésus prend tout ceci sur lui. C'est là le mystère du mal, dans lequel Jésus se charge de tout mal et de toute souffrance, se revêt de toutes les souffrances de l'humanité. Cette semaine, regardons le crucifix et embrassons les plaies du Christ, qui se charge des souffrances humaines. Nous attendons de Dieu la manifestation de sa toute puissance, qu'il abatte l'injustice, le mal, le péché et la souffrance en une victoire triomphante. Mais il nous montre au contraire une victoire si humble qu'elle semble une défaite à l'oeil humain. Sur la croix, le Fils de Dieu se présente comme un vaincu. Torturé, il a fini par mourir. Mais sa Passion et sa mort étaient écrites, et il ne s'agit pas de simples faits accomplis. C'est un mystère déconcertant dont le secret se cache dans le fait que Dieu a aimé le monde au point d'offrir son Fils unique." "Au cours de la Semaine Pascale, pensons aux souffrances de Jésus et souvenons-nous qu'il a souffert pour nous, pour chacun de nous... Embrassons donc le crucifix en remerciant Jésus de l'avoir fait pour nous. Lorsque tout semblera perdu, lorsqu'il ne restera plus personne pour frapper le berger et que son troupeau sera dispersé, Dieu interviendra avec la puissance de la Résurrection. La Résurrection de Jésus n'est pas la fin heureuse d'une fable mais l'intervention du Père au moment où l'espérance humaine allait disparaître. Lorsque tout semble perdu, dans un grand moment de souffrance, tant de personnes ressentent ce besoin d'embrasser le crucifix car la Croix est proche de la Résurrection. La nuit est la plus noire juste avant le retour de la lumière. Au moment le plus obscur, Dieu intervient et offre la Résurrection. Jésus, qui a choisi la voie de la mort, nous appelle à le suivre dans son parcours d'humiliation... Quand nous sommes au fond du trou, fragiles pécheurs, ne masquons pas notre échec mais ouvrons-nous avec confiance à l'espérance divine, ainsi que Jésus l'a fait. Pendant la Semaine Sainte, empoignons le crucifix et embrassons-le en remerciant le Seigneur." Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.4.14). |
A la suite de l'audience accordée hier au Cardinal Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a ordonné la promulgation des décrets relatifs : au MIRACLE attribué au bienheureux Ludovico da Casoria (Arcangelo Palmentieri), prêtre et religieux italien (1814 - 1885), fondateur des Franciscaines Elisabethiennes. au bienheureux Amato Ronconi, italien du tiers ordre franciscain (vers 1226 - vers 1292), fondateur de l'actuelle maison de repos Opera Pia Beato Amato Ronconi. Aux VERTUS HEROIQUES du serviteur de Dieu Alain-Marie Guynot de Boismenu, évêque et religieux français (1870 - 1953), Vicaire apostolique de Papouasie. Le Vénérable Alain-Marie de Boismenu, « l'évêque des Papous » du serviteur de Dieu Wilhelm Janauschek, prêtre et religieux autrichien de la Congrégation du Très Saint Rédempteur (1859-1926). Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 16.4.14). |
Ce chant a capella du Psaume 50 composé en 1638 était interprété dans la chapelle Sixtine, au Vatican, lors des Matines du mercredi et du vendredi de la Semaine Sainte. |