« Le découragement est la tentation la plus dangereuse que puisse mettre en oeuvre l'ennemi du salut des hommes. Dans les autres tentations, il n'attaque qu'une vertu en particulier, et il se montre à découvert : dans le découragement, il les attaque toutes, et il se cache. ... Dans le découragement, on ne trouve aucun secours : on sent que la raison ne suffit pas pour pratiquer tout le bien que Dieu demande ; d'autre part, on n'espère pas de trouver auprès de Dieu la protection dont on a besoin pour résister aux passions. On se trouve donc sans courage, prêt à tout abandonner ; et c'est là que le démon veut conduire l'âme découragée... Il semble que cet esprit de découragement, quand il s'empare d'une âme, lui ôte toute lumière et toute réflexion. Cette tentation s'attache surtout à lui ôter tout esprit de prière, et l'expose par là visiblement à se perdre, car on ne peut faire son salut que par le secours de la grâce. Or ce secours, on ne l'obtient que par la prière fréquente, constante et persévérante. ... La prière par excellence contre cette tentation, c'est l'acte d'espérance, qui lui est directement opposé, et qu'il faut renouveler souvent pendant ses attaques... L'expérience le montre tous les jours, et on a vu quelquefois cette pratique guérir en un jour des âmes livrées au désespoir depuis plusieurs années. Nous ne saurions donc assez la recommander aux âmes tentées par le découragement. » P. de Lehen s.j., La voie de la paix intérieure, 3e p. ch. III, Paris, René Haton, 1883 (nlle édition). |
Acte d'espérance « Mon Dieu, j’espère, avec une ferme confiance, que vous me donnerez, par les mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde, et si j’observe vos commandements, le bonheur éternel dans l’autre, parce que vous l’avez promis, et que vous êtes fidèle dans vos promesses. » |