« Tous les péchés des hommes : ceux d'aujourd'hui, comme ceux d'hier ou de demain étaient présents à la Passion du Christ. Le Rédempteur en a porté le poids écrasant. Pécher à n'importe quel moment, c'est ajouter quelque chose aux expiations de notre Sauveur ; c'est lui apporter un surcroît de tourments, c'est rendre plus terrible l'agonie d'un Dieu et plus affreuse sa mort. Faites, ô Seigneur, que je comprenne la malice du péché qui a causé votre mort, et la beauté de la grâce que vous avez voulu me mériter par tant de travaux, de larmes et de sang. Faites que par une vie sainte, je console l'amère tristesse de votre agonie ; que je réalise le souhait de l'Apôtre Saint Paul : "Vous avez été achetés d'un grand prix ; glorifiez et portez Dieu dans votre corps (1 Cor VI, 20)". Faites qu'ayant reçu en votre mort un témoignage d'amour infini, je conserve en moi précieusement la vie divine que vous m'avez acquise au prix de tant de douleurs. » Abbé Francis Mugnier, La Passion de Jésus-Christ d'après Saint Thomas d'Aquin, Coll. du Christ-Roi n°2, Téqui, Paris - Paray-le-Monial, 1932. Les deux photographies qui suivent proviennent de ce site. |
« "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? Loin de me sauver, les paroles que je rugis ! Mon Dieu, le jour j'appelle, point de réponse, La nuit, pour moi point de silence." [...] Ce psaume de détresse est le psaume des pauvres par excellence, de tous les hommes qu'Israël a connus et dont le désir profond a été d'être fidèles à leur Dieu, ce Dieu à qui ils peuvent s'adresser en disant : "Mon Dieu, mon Dieu." Remarquons bien cette expression d'apparence anodine. L'emploi du possessif marque avec insistance l'intimité entre le croyant et le Seigneur. "Pourquoi m'as-tu abandonné ?" : "le jour, j'appelle, point de réponse, la nuit, pour moi point de silence". Ce que l'homme ne peut supporter, c'est le silence de Dieu : le Dieu de la promesse s'est fait silence. La conséquence est inévitable ; devant ce pauvre qui désespère, tous ricanent, bafouent, hochent la tête : "Il s'est remis au Seigneur, qu'Il le délivre ! qu'Il le libère, puisqu'il est son ami !" La foi entraîne la moquerie : la foi en quelque chose d'incroyable, de trop beau, de trop imaginaire, expose à subir les pires railleries. Ce psaume s'achève sur une annonce : "J'annoncerai ton Nom à mes frères, en pleine assemblée je te louerai. Vous qui craignez le Seigneur, louez-le ; toute la race de Jacob, glorifiez-le ; redoutez-le, toute la race de la terre." Ce psaume 22 (21) n'est pas un psaume désespéré. C'est au contraire un chant d'abandon, de confiance. Par-delà l'abandon, il y aura une réponse, qui sera une pure affirmation de foi. » P. Marie-Joseph Le Guillou, Du scandale du Mal à la rencontre de Dieu, Saint-Paul, Paris - Fribourg, 1991. |
« O Coeur de Jésus, donnez-moi une grande foi et une confiance sans bornes à vos infinies miséricordes. Vous en avez donné des preuves pendant votre vie mortelle, et vos paroles à la Confidente des secrets intimes de votre Sacré-Coeur, ne font que rappeler ce qu'en dit l'Evangile. Pourquoi mon coeur, si étroit et si égoïste, voudrait-il rétrécir la bonté infinie du vôtre ? N'est-ce pas le Coeur donné, livré tout entier aux pauvres pécheurs ? Ô Source abondante des miséricordes divines ! Océan sans limites et sans fond du généreux pardon ! plongez-moi dans vos ondes salutaires et lavez-moi de plus en plus de toutes mes iniquités ! Les pécheurs qui vous invoquent et qui se réfugient en Vous, ne seront point confondus ! Les âmes qui font appel à votre charité infinie en faveur des pauvres pécheurs ne seront pas trompées dans leur attente et déçues dans leur espérance. Celles qui Vous prient pour ceux qui les persécutent et les calomnient attireront sur leurs persécuteurs les torrents de vos miséricordes. Ô Coeur de Jésus, faites-vous connaître et le monde changera de face : les âmes abattues, découragées, se ranimeront ; les pécheurs endurcis se laisseront toucher par vos attraits divins ! Et tous vos serviteurs rediront, avec l'accent de la reconnaissance la plus vive : gloire, amour au Coeur de Celui qui est la source et l'océan infini des miséricordes divines envers les pauvres pécheurs. Ainsi soit-il. » Abbé S. Fèbvre, Le Petit Apôtre du Sacré-Coeur, L'Aumônier de Mièges, 1903. La photo ci-dessous de la statue du Sacré-Coeur qui se trouve à l'entrée du parc des chapelains au Sanctuaire de Paray-le-Monial, a été empruntée à ce site dont je ne peux que vous recommander la visite ! |
« Même si elle semble parfois ne pas avoir de sens, la souffrance est toujours féconde aux yeux de Dieu. » Benoît XVI, 17 août 2005. |