Au fil des jours ... en 2010





15 septembre : Notre-Dame des Sept-Douleurs (et Sainte Catherine de Gênes (1447-1510))

Historique, Stabat Mater, et méditation de Bossuet sur la Compassion de Marie ici.
Notre-Dame des Sept-Douleurs, et le résumé de la vie de Sainte Catherine de Gênes par l'Abbé Jaud ici.



Les Sept Douleurs de Marie :

1. La prophétie du Saint vieillard Siméon (Lc 2, 34-35).
2. La fuite en Egypte (Mt 2, 13-21).
3. La disparition de Jésus au Temple pendant trois jours (Lc 2, 41-51).
4. La rencontre de Jésus portant Sa Croix et montant au Calvaire (Lc 23, 27-31).
5. Marie debout au pied de la Croix (Stabat Mater) (Jn 19, 25-27).
6. La descente de Jésus de la Croix et la remise à Sa Mère.
7. L'ensevelissement de Jésus dans le sépulcre.

Mater Dolorosa par Jusepe de Ribera (1638)

« En ce qui concerne les douleurs de Marie, l'union de la Mère et du Fils est plus grande que dans aucun autre mystère. Jésus lui-même est la douleur de Marie sept fois répétée, sept fois modifiée, sept fois agrandie. Suivant notre croyance, les douleurs de la sainte Vierge se placent bien haut parmi les mystères divins, et s'y trouvent dans un ordre de privilège plus élevé qu'on ne le soupçonne communément. Mais, dans tous les cas, en tant qu'il s'agit de leur relation avec la Rédemption du monde, ils ne sont pas plus éloignés de cette Rédemption que les mystères non sanglants de Jésus, ils en sont même peut-être plus rapprochés, à cause du caractère immédiat de leur liaison. La vérité paraît être que tous les mystères de Jésus et ceux de Marie n'étaient dans les desseins de Dieu qu'un seul mystère. Nous ne pouvons le briser, le diviser, le morceler, ni classer l'importance de ses beautés nombreuses. C'est là une tâche au-delà de notre science. Qui pourrait douter qu'il ne soit vrai de dire qu'un grand nombre d'âmes, qui sont maintenant sauvées, auraient été perdues sans les douleurs de Marie, et cela, quoique ses douleurs n'aient pas avec nous la même relation que la Passion de Notre-Seigneur, même dans leur degré subordonné ? La période des Trente-trois années, et les coeurs de Jésus et de Marie, dans tous les mystères de ces années, sont tous saturés des teintes de la Passion ; cependant, en dehors de la Passion elle-même, où les couleurs sont-elles plus vives et les traits plus animés que dans les douleurs de la Mère ? La Compassion de Marie était la Passion de Jésus, pour ainsi dire, sentie et devenue réelle dans le coeur de sa Mère. (à suivre) »

N.B. : "Compatir" vient du latin = "souffrir avec, prendre part aux souffrances de".

R.P. F. W. Faber, Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie chap. IX, Paris, Antoine Bray, 4e éd. 1862.







« Les souffrances de Marie sur le Calvaire furent réellement les douleurs de l'enfantement dans lesquelles tous les hommes naquirent de Marie. Et ainsi, non seulement sa Compassion la rendit propre à devenir notre Mère, mais c'est encore par sa Compassion que nous sommes devenus réellement ses enfants. De même que ce fut dans sa Compassion que nous naquîmes pour elle, ainsi c'est dans sa Compassion que nous atteignons à ces fondements vastes et profonds sur lesquels peut se construire notre confiance filiale. Si notre Mère bien-aimée était seulement la merveille brillante et heureuse qu'elle serait avec son Immaculée Conception, sa maternité divine et sa glorieuse Assomption, notre confiance en elle ne serait pas si complète qu'elle l'est pour la Mère au coeur brisé qui se tient au-dessous de la croix. Elle semblerait plus éloignée de nous. Nos sentiments envers elle seraient de la même nature que ceux avec lesquels nous regardons les anges, pour lesquels nous sommes pleins d'amour et de vénération, de tendresse et de révérence, d'étonnement et de congratulation, et d'un saint désir d'union avec eux ; mais nous ne sentirions pas, comme nous le faisons maintenant, qu'elle nous appartient, qu'elle est près de nous, et qu'elle est notre vraie Mère. C'est la Compassion qui fait entrer ce caractère filial dans notre dévotion à la Mère puissante de Dieu. Mais ce n'est pas là tout. De même que ce fut dans sa Compassion que nous naquîmes pour elle, comme c'est dans sa Compassion que nous trouvons nos motifs d'amour filial en elle durant notre vie, ainsi ce fut dans sa Compassion que nous gagnâmes notre droit à mourir dans ses bras maternels : car ce fut alors qu'elle reçut le droit de patronage sur les lits de mort, à cause des soins qu'elle donna à Notre-Seigneur sur son lit de mort ; et les services que Marie nous rend, comme elle le fit pour Jésus, à l'heure de la mort, forment une partie de l'office de Marie, sur lequel l'Eglise s'appuie le plus, en les mentionnant dans l'Ave Maria. Ainsi sa Compassion est liée d'une manière inséparable aux nombreuses fonctions de miséricorde dont, conformément aux décrets de Dieu, Marie s'acquitte envers nous. »

R.P. F. W. Faber, Le pied de la Croix ou les douleurs de Marie chap. IX, Paris, Antoine Bray, 4e éd. 1862.







« O très compatissant Coeur de mon Jésus, acceptez chacune de mes larmes, chaque cri de ma douleur, comme supplication pour ceux qui souffrent, pour tous ceux qui pleurent, pour tous ceux qui vous oublient.
O Marie, ô Mère de douleurs ! au pied de la croix, vous avez reçu le titre de notre Mère. Je suis l'enfant de vos douleurs, l'enfant du Calvaire.
O très Aimable Jésus, c'est vers vous que montent les soupirs de mon coeur.
Mon Jésus, je souffre et je vous aime...
Je souffre. C'est vers vous, mon consolateur, que s'élèvent sans cesse mes gémissements. C'est dans votre Coeur très Adorable que je répands mes larmes, c'est à lui que je confie mes soupirs, mes angoisses, à ses amertumes mes amertumes. Faites, mon Jésus, que cette sainte union les sanctifie. Faites qu'en augmentant mon amour, elle les rende plus douces et plus légères.
Mon divin époux m'a donné de l'attrait pour la vie humble et cachée, et souvent il me disait que mon coeur n'aurait d'arrêt que quand il lui aurait tout sacrifié. Et pour me décider, souvent il m'inspirait qu'après tout, à la mort, je n'aurais d'autre consolateur que Jésus, et Jésus crucifié. Lui seul, fidèle ami, entre mes doigts glacés, dans ma tombe j'emporterai. O folie des folies, de m'attacher à autre chose qu'à lui. »

Sainte Bernadette Soubirous, Carnet de notes intimes, Couvent Saint-Gildard, Nevers, 1986.

Chasse de Sainte Bernadette Soubirous, à Nevers



Méditation du soir...

« La très sainte Vierge est la Vierge fidèle qui, par sa fidélité à Dieu, répare les pertes qu'a faites Eve l'infidèle par son infidélité, et qui obtient la fidélité à Dieu et la persévérance à ceux et celles qui s'attachent à elle. »
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, Librairie mariale, Pontchâteau, 1942.




Retour à l'agenda