« L'humilité est la capacité d'accepter paisiblement sa pauvreté radicale, parce qu'on met toute sa confiance en Dieu. L'humble accepte joyeusement de n'être rien, parce que Dieu est tout pour lui. Il ne considère pas sa misère comme un drame, mais comme une chance, car elle donne la possibilité à Dieu de manifester combien il est miséricordieux. Sans humilité, on ne peut pas persévérer dans l'oraison. En effet, l'oraison est inévitablement une expérience de pauvreté, de dépouillement, de nudité. Dans les autres activités spirituelles ou les autres formes de prière, on a toujours quelque chose sur quoi s'appuyer : un certain savoir-faire que l'on met en oeuvre, le sentiment de faire quelque chose d'utile, etc. Ou bien encore, dans la prière communautaire, on peut s'appuyer sur les autres. Dans la solitude et le silence face à Dieu, on se retrouve au contraire seul et sans appui face à soi-même et à sa pauvreté. Or nous avons un mal terrible à nous accepter pauvres ; c'est pourquoi l'homme a une telle tendance à fuir le silence. Dans l'oraison il est impossible d'échapper à cette expérience de pauvreté. C'est vrai qu'on y fera souvent l'expérience de la douceur et de la tendresse de Dieu, mais bien fréquemment ce sera notre misère qui va se révéler : notre incapacité à prier, nos distractions, les blessures de notre mémoire et de notre imagination, le souvenir de nos fautes et de nos échecs, nos inquiétudes à l'égard de l'avenir, etc. L'homme trouvera donc mille prétextes pour fuir cette inaction devant Dieu qui lui dévoile son néant radical, parce qu'en fin de compte il refuse de consentir à être pauvre et fragile. Mais c'est précisément cette acceptation confiante et joyeuse de notre faiblesse qui est la source de tous les biens spirituels : "Heureux ceux qui ont une âme de pauvres, car le Royaume des Cieux leur appartient" (Mt 5, 3). » P. Jacques Philippe, Du Temps pour Dieu - Guide pour la Vie d'Oraison (I,6), Editions des Béatitudes, 1992. |
Extrait de l'homélie prononcée lors de la célébration de la Messe ce matin à Frascati : « Amos prêche avec beaucoup d’énergie contre les injustices, dénonçant surtout les abus du roi et des notables, des abus qui offensent le Seigneur et rendent vains les actes de culte. C’est pour cela qu’Amasia, prêtre de Béthel, ordonne à Amos de s’en aller. Celui-ci répond que ce n’est pas lui qui a choisi cette mission, mais que le Seigneur a fait de lui un prophète et l’a envoyé justement là, dans le royaume d’Israël. Par conséquent, qu’il soit accepté ou qu’il soit rejeté, il continuera à prophétiser, prêchant ce que dit Dieu et non ce que les hommes voudraient s’entendre dire. Et cela reste le mandat de l’Eglise: elle ne prêche pas ce que les puissants veulent s’entendre dire. Son critère est la vérité et la justice même si c’est contre les applaudissements et contre le pouvoir humain. » Texte intégral de l'Homélie (et vidéo) sur le site internet du Vatican. |
Après avoir célébré la Messe à Frascati, Benoît XVI est revenu à Castelgandolfo pour l'Angélus de ce dimanche. Après l'Angélus, il s'est adressé aux pèlerins francophones : « Chers frères et soeurs, la prière de cet Angélus dominical me donne la joie de vous saluer, chers fidèles et touristes de langue française. Cette période estivale permet, à certains d'entre nous, de prendre du repos. Ce temps peut être pour chacun un moment favorable pour réfléchir sur sa propre vie, et pour rendre son coeur disponible aux autres et à Dieu. Je vous invite aussi à être attentifs à tous ceux qui souffrent de la solitude et de l'abandon, qu'ils soient dans la rue, dans leur appartement, dans des établissements hospitaliers, ou dans des maisons de retraite. N'hésitez pas à aller visiter ces personnes. A l'exemple de la Vierge Marie, soyons des porteurs de la Bonne Nouvelle. » Source : Radio Vatican Texte intégral de l'Angélus (et vidéo) sur le site internet du Vatican. |