« L’hérésie qui caractérise l’esprit de la société actuelle pourrait être à bon droit appelée laïcisme, en tant qu’elle veut abaisser le divin et le surnaturel au niveau des institutions humaines, et qu’elle tente de faire entrer l’Église dans l’orbite des forces de l’État. En face du judaïsme et de la maçonnerie qui s’obstinent toujours dans leur haine furieuse contre Jésus : Toile, toile, crucifige, les catholiques contaminés par ce laïcisme et ce libéralisme cherchent, comme Pilate, un juste milieu et ils sont prêts à renvoyer le Christ absous, pourvu qu’auparavant Il se soit laissé arracher le diadème royal qui ceint son front, et qu’il se contente de vivre en sujet de la divinité de César. Contre cette double insulte sacrilège, le Pontife suprême proteste à la face du ciel et de la terre qu’il n’y a pas d’autre Dieu que le Seigneur, et il institue la double fête du Christ-Roi et de l’Octave du Sacré-Cœur. L’une est la solennité de la puissance, l’autre celle de l’amour. Le Bréviaire romain devant s’enrichir d’un office pour l’Octave du Sacré-Cœur, le Souverain Pontife voulut que la liturgie de cette solennité fût entièrement refondue. On sait que l’office du Sacré-Cœur avait autrefois un certain caractère fragmentaire et sporadique, qui reflétait bien l’incertitude des théologiens chargés de sa rédaction. C’était un peu un office de l’Eucharistie, un peu celui de la Passion, sans parler des lectures du troisième nocturne, glanées de-ci de-là dans la Patrologie. Or, Pie XI — qui, sur sa table de travail a toujours devant les yeux une belle statue du Sacré-Cœur, auprès duquel il a coutume de chercher son inspiration quand il traite les affaires de l’Église — a voulu un office parfaitement organique, c’est-à-dire où resplendît l’unité, et qui mît aussi en pleine lumière le caractère spécial de la solennité de la fête du Sacré-Cœur, laquelle ne veut être une répétition ni de celle du Saint-Sacrement ni des offices quadragésimaux de la Passion. Il nomma donc une commission de théologiens chargés de rédiger le nouvel office ; mais à leurs travaux il présida lui-même ; en sorte qu’après un semestre d’études, à l’aurore de son jubilé sacerdotal, Pie XI a pu offrir au monde catholique la nouvelle messe et l’office pour l’Octave du Sacré-Cœur. La pensée qui domine toute la composition est celle qu’exprima Jésus Lui-même quand, par l’intermédiaire de sainte Marguerite-Marie, Il demanda à la famille catholique l’institution de cette fête : "Voici le Cœur qui a tant aimé les hommes, et qui en est si peu aimé !" Il s’agit donc d’une fête de réparation envers l’Amour qui n’est pas aimé ; réparation qui fait d’ailleurs amende honorable en glorifiant les pacifiques triomphes de cet Éternel Amour. » Bienheureux Cardinal Schuster (1880-1954), Liber Sacramentorum - Notes historiques et liturgiques sur le Missel Romain (T.7), Vromant, Bruxelles, 1931. NB : Les 9 tomes du Liber Sacramentorum du Cardinal Schuster peuvent être téléchargés sur l'excellente et très riche "Bibliothèque Liberius", qui a mis en ligne un millier d'ouvrages religieux, scannés au format pdf. |
J’ai soif ! s’écrie le Sauveur. Pourquoi fait-il entendre ce cri ? Ne sait-il pas qu’aucune main charitable ne lui présentera seulement quelques gouttes d’un breuvage rafraichissant ?... Ah ! c’est qu’il veut élever nos esprits à la pensée de la soif bien autrement ardente, allumée dans son Cœur par le feu de la charité. C’est donc comme s’il criait aux pécheurs : Voyez, dans mon corps, il n’y a plus de place pour la douleur ; dans ma vie, plus de place pour l’humiliation ; c’est ainsi que mon Cœur vous a témoigné son amour ! Et pourtant, ce Cœur a soif de faire encore plus pour vous, si c’était possible. Pour vous, il voudrait pouvoir souffrir mille morts encore plus cruelles et plus ignominieuses !... C’est encore comme s’il eût crié à Dieu son Père : Mon Dieu, j’ai fait connaître votre nom, j’ai accompli l’œuvre que vous m’avez confiée, ce sang que vous avez mis dans mes veines, je l’ai répandu jusqu’à la dernière goutte ; ma mort approche, et pourtant j’ai soif de faire encore plus pour vous, si c’était possible… Secoue donc ta torpeur, ô mon âme, rachetée par la mort de Jésus-Christ, et paye d’un juste retour la charité de son Cœur. Ubertin de Casal (1259-v.1330) Exemple : (Neuvième Promesse) Je bénirai moi-même les maisons où l’image de mon Sacré Cœur sera exposée et honorée Nous lisons dans le bulletin du Vœu National de février 1883 ce touchant récit : Voici une conversion due au Sacré Cœur de Jésus et dont la publicité peut servir à la gloire de Celui qui a tant aimé les hommes. Naguère, le voyageur ou le pèlerin de Saint-Antoine en Dauphiné, pouvait, en traversant le dernier village qui le séparait de ce pays et de son église monumentale, apercevoir un homme assis contre les murs de sa cabane. Cet homme à la chevelure en désordre, à la barbe hérissée, à l’œil fauve, à la figure découpée en traits saillants, aurait, au milieu d’un désert, fait frissonner le voyageur le plus courageux ; au milieu d’un groupe d’habitations si bien situées, à l’entrée d’une plaine aussi riche que belle, son aspect avait au moins quelque chose d’étrange. Cet extérieur si sauvage devait accuser un intérieur aussi négligé. Il poussait le manque de convenance jusqu’à insulter à la religion de ceux qu’il voyait aller à la Sainte Messe le dimanche. C’est dire qu’il n’avait pas souvent fréquenté l’église depuis sa Première Communion. Usé à la fin par un régime malsain autant que par les privations, il s’affaissa sur un grabat. Qui eut le courage et la charité de pénétrer dans cette antre se rappelle encore l’odeur nauséabonde qui s’en dégageait. Mais, en face du malade, quelque chose frappait la vue et étonnait : c’était une grande image du Sacré-Cœur de Jésus, mal peinte, noircie par la poussière. Les yeux du Sauveur se portaient grands ouverts sur le malade : c’était saisissant. Pour lui, il avait la dévotion de son image (plus encore que celle de Garibaldi placée en face) ; il en parlait avec admiration, l’invoquait, il aimait son Sacré-Cœur. Les promesses du Sacré-Cœur devaient se réaliser pour lui. On avait espéré que son image le sauverait, elle le sauva. Du reste, une neuvaine au Cœur divin avait été commencée par des personnes d’une piété exemplaire qui s’intéressaient et se dévouaient à lui, pour demander sa conversion ! Pendant ce temps, le prêtre l’aborda et quel ne fut pas son étonnement quand il vit cet homme le prévenir lui-même en quelque sorte, se hâter de mettre en ordre aux affaires de son âme, se confesser avec larmes ! N’était-ce pas le loup changé en agneau ? Aussi comme il réclamait dès lors son sacrement (le sacrement par excellence de l’Eucharistie) pour ne pas mourir, disait-il, comme un vieil animal ! Il le reçut avec une piété vraiment touchante en présence d’un groupe de personnes tout étonnées et ravies de ce changement. Et comme il fut fidèle à dire son chapelet tous les jours jusqu’à la mort ! Marie et le Sacré-Cœur l’ont conduit au ciel ! Gloire donc au Sacré-Cœur de Jésus qui a tant aimé et qui aime tant les hommes ! Page d’histoire : Garcia Moreno n’avait pas toujours vécu en disciple dévoué de Jésus. Catholique convaincu, il avait cependant négligé longtemps la pratique de ses devoirs. Il était étudiant à Paris, lorsqu’un jour, faisant une promenade au Luxembourg avec quelques amis, la conversation se transforma en discussion religieuse. Garcia Moreno défendit avec vigueur et succès la cause de sa foi. Un de ses interlocuteurs, se voyant vaincu, crut sortir d’embarras en mettant Garcia Moreno lui-même en cause : « Vous parlez très bien, dit-il, mais cette religion si belle, vous en négligez un peu la pratique… Depuis quand vous êtes-vous confessé ? » Moreno baissa la tête, puis regardant en face son interlocuteur : « Cet argument peut être excellent aujourd’hui, il ne le sera plus demain. » Rentré dans sa chambre, il médita longtemps sur sa vie passée, pleura ses fautes devant Dieu ; son amour s’était réveillé sous l’injure faite à son Dieu ; le lendemain, il était à la sainte Table, et jamais depuis, tant s’en faut, il n’a mérité le reproche qui causa son retour à Dieu. (Vie de Garcia Moreno, par le P. Berthe) ☞ Rappel : des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant Garcia Moreno et le Sacré-Cœur de Jésus – voir en juillet 1873. Bouquet spirituel : Vrai Dieu ! que le Cœur divin est amoureux de notre amour ! Ne suffirait-il pas qu’il nous eût permis de l’aimer ? Mais non, il nous commande de l’aimer. Saint François de Sales (1567-1622) C’est au Cœur affligé de Jésus que je veux donner toute ma tendresse ; je veux m’occuper à pleurer ses douloureuses blessures ; je veux surtout déplorer tant de souffrances rendues inutiles pour un si grand nombre d’âmes. Saint Claude La Colombière (1641-1682) Pratique : Tous les soirs, examiner sa conscience et faire un acte de contrition parfaite, afin de n’être jamais en état de péché mortel. Oraison jaculatoire : Mon Jésus, miséricorde. "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901. Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen. et "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition). Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis. Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen. |
Aujourd’hui des sublimes paroles résonnent encore alors qu’elles ont été prononcées dans le recueillement d’un humble couvent il y a presque 330 ans. Ces mots ont été adressés à une sœur du couvent Sainte Marie de la visitation à Paray le Monial. Il s’agit de Sainte Marguerite-Marie Alacoque. (Durée : 15:39) |
« Voici ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. » Le P. Fropo, prêtre exorciste du diocèse de Fréjus-Toulon, nous parle de ce Dieu qui nous aime tant (Durée : 07:40) |
Prières, Actes de consécration et de réparation, litanies et neuvaines au Sacré-Cœur de Jésus... documents à télécharger (prêts à imprimer) sur notre site ICI. |
Benoît XVI a accepté la démission présentée par Mgr Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars, conformément au canon 401 §1 du Code de Droit canonique (atteinte de la limite d’âge, il vient d'avoir 75 ans). Il a nommé pour le remplacer Mgr Pascal Roland, jusqu’ici évêque de Moulins. Le Pape a nommé évêque de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre (Antilles) Mgr Jean-Yves Riocreux, jusqu’ici évêque de Pontoise - ceci à la demande de Mgr André Vingt-Trois. A visiter : le Blog de Mgr Riocreux. Mgr Guy Bagnard est nommé Administrateur apostolique du diocèse de Belley-Ars, jusqu’à la prise de possession canonique par son successeur, Mgr Pascal Roland, le dimanche 9 septembre 2012 en la co-cathédrale de Bourg. Mgr Jean-Yves Riocreux fera ses adieux au diocèse de Pontoise le dimanche 16 septembre 2012 et sera accueilli fin septembre par celui de Guadeloupe, dont Mgr Jean Hamot était l’administrateur diocésain depuis 2008. Source : Radio Vatican. |
Litaniae de Sacratissimo Corde Iesu Kyrie, eleison. Christe, eleison. Kyrie, eleison. Christe, audi nos. Christe, exaudi nos. Pater de caelis, Deus, Fili, Redemptor mundi, Deus, Spiritus Sancte, Deus, Sancta Trinitas, unus Deus, Cor Iesu, Filii Patris aeterni, miserere nobis Cor Iesu, in sinu Virginis Matris a Spiritu Sancto formatum, Cor Iesu, Verbo Dei substantialiter unitum, Cor Iesu, maiestatis infinitae, Cor Iesu, templum Dei sanctum, Cor Iesu, tabernaculum Altissimi, Cor Iesu, domus Dei et porta caeli, Cor Iesu, fornax ardens caritatis, Cor Iesu, iustitiae et amoris receptaculum, Cor Iesu, bonitate et amore plenum, Cor Iesu, virtutum omnium abyssus, Cor Iesu, omni laude dignissimum, Cor Iesu, rex et centrum omnium cordium, Cor Iesu, in quo sunt omnes thesauri sapientiae et scientiae, Cor Iesu, in quo habitat omnis plenitudo divinitatis, Cor Iesu, in quo Pater sibi bene complacuit, Cor Iesu, de cuius plenitudine omnes nos accepimus, Cor Iesu, desiderium collium aeternorum, Cor Iesu, patiens et multae misericordiae, Cor Iesu, dives in omnes qui invocant te, Cor Iesu, fons vitae et sanctitatis, Cor Iesu, propitiatio pro peccatis nostris, Cor Iesu, saturatum opprobriis, Cor Iesu, attritum propter scelera nostra, Cor Iesu, usque ad mortem oboediens factum, Cor Iesu, lancea perforatum, Cor Iesu, fons totius consolationis, Cor Iesu, vita et resurrectio nostra, Cor Iesu, pax et reconciliatio nostra, Cor Iesu, victima peccatorum, Cor Iesu, salus in te sperantium, Cor Iesu, spes in te morientium, Cor Iesu, deliciae Sanctorum omnium, Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, (parce nobis, Domine.) Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, (exaudi nos, Domine.) Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, (miserere nobis, Domine.) Iesu, mitis et humilis Corde, (Fac cor nostrum secundum Cor tuum.) Oremus. Omnipotens sempiterne Deus, respice in Cor dilectissimi Filii tui et in laudes et satisfactiones, quas in nomine peccatorum tibi persolvit, iisque misericordiam tuam petentibus, tu veniam concede placatus in nomine eiusdem Filii tui Iesu Christi: Qui tecum vivit et regnat in saecula saeculorum. (Amen.) |