O Esprit-Saint, Amour du Père et du Fils, inspirez-moi toujours ce que je dois penser, ce que je dois dire, comment je dois le dire, ce que je dois taire, ce que je dois écrire, comment je dois agir, ce que je dois faire pour procurer votre gloire, le bien des âmes et ma propre sanctification. O Jésus, toute ma confiance est en vous. |
« Viens Esprit Saint en nos cœurs, et envoie du haut du Ciel un rayon de ta lumière », chante la traditionnelle séquence de ce dimanche de Pentecôte. Cinquante jours après Pâques, l’Église célèbre donc la venue du Saint-Esprit sur la Vierge Marie et les Apôtres réunis au Cénacle, à Jérusalem. Lors de la messe solennelle qu’il a présidée à cette occasion en la Basilique Saint-Pierre, le Pape François a rappelé que le don du Paraclet avait un but essentiel : « rétablir notre relation avec le Père, nous arracher à la condition d’orphelins et nous rendre celle de fils ». La « solitude intérieure », « une prétendue autonomie par rapport à Dieu », « l’analphabétisme spirituel » qui nous empêche de prier, la difficulté à concevoir l’Éternité et la plénitude de la communion avec Dieu : voilà, pour le Pape, autant de signes révélateurs de notre condition d’orphelins, qui s’oppose à celle de Fils. Cette vocation originelle de l’homme avait été abimée, mais a été restaurée par le sacrifice du Fils unique de Dieu. L’Histoire du Salut est ainsi une œuvre de régénération, a expliqué le Saint-Père, et celui qui plonge « avec foi dans (ce) mystère, renaît à la plénitude de la vie filiale ». Cette appartenance au Christ, signifiée par l’Esprit, nous fait entrer « dans une nouvelle dynamique », a encore affirmé le Pape. Nous ne sommes plus orphelins, « mais fils du même Père », et « cela change tout ! », car désormais « nous pouvons nous regarder comme des frères, et nos différences ne font que multiplier la joie et l’émerveillement d’appartenir à cette unique paternité et fraternité ». Et le Pape de conclure en évoquant la présence maternelle de la Vierge Marie, Mère de l’Église, au Cénacle : « à son intercession nous confions de manière particulière tous les chrétiens et les communautés qui en ce moment ont le plus besoin de la force de l’Esprit Paraclet, Défenseur et Consolateur, Esprit de vérité, de liberté et de paix ». Source : Radio Vatican (MA). Texte intégral de l'homélie (traduite en français) sur notre blog. |
Dernière prière du Regina Caeli de l’année : la solennité de la Pentecôte, célébrée ce dimanche, vient en effet clore le Temps pascal. Depuis les fenêtres du Palais apostolique, le Pape François est revenu sur le don de l'Esprit-Saint, que Jésus promet à ses Apôtres, au soir du Jeudi Saint, lors de la dernière Cène. « Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous » (Jean 14, 15-16) : ces paroles de Jésus nous rappellent que « l’amour pour une personne, mais également pour le Seigneur, ne se démontre pas avec des paroles, mais bien avec des actes », a affirmé le Pape. Et d’insister : « être chrétien ne signifie pas appartenir à une culture, ou adhérer à une doctrine, mais plutôt de lier sa vie, sous tous ses aspects, à la personne de Jésus, et à travers lui, au Père ». Et l’Esprit Saint, qui unit le Père et le Fils, nous enseigne à « aimer comme Dieu aime ». L’Esprit-Saint est le Défenseur, celui qui nous assiste dans notre lutte contre le mal, « l’autre Paraclet », le premier étant Jésus lui-même. Il est aussi celui qui nous fait « intérioriser l’enseignement du Christ, le faisant devenir part de nous-même, chair de notre chair ». « Dans le même temps, l’Esprit-Saint prépare notre cœur afin qu’il soit rendu capable de recevoir les paroles du Seigneur ». « A chaque fois que nous accueillons avec joie la Parole de Jésus dans notre cœurs, a ajouté le Pape, cela est l’œuvre de l’Esprit ». « Que la Vierge Marie nous obtienne la grâce d’être animés avec force de l’Esprit-Saint, afin de témoigner du Christ avec franchise, et nous ouvrir toujours plus à la plénitude de son amour », a-t-il enfin conclu. Source : Radio Vatican (MA). Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. Texte intégral en italien sur le site internet du Vatican. |
« Ne fermons pas notre cœur sur nos préoccupations particulières, mais élargissons-le aux horizons de toute l’humanité ». En la solennité de la Pentecôte, le Pape François publie son message pour la 90e Journée missionnaire mondiale, approuvée par Pie XI en 1926 et qui se tient chaque année le 3e dimanche du mois d’octobre. Le Jubilé invite à considérer « la mission ad gentes comme une grande, immense œuvre de miséricorde tant spirituelle que matérielle » et le Pape invite chacun « à sortir » pour se mettre au service de l’autre et en particulier de celui qui ne connaît pas encore Jésus : « l’Église prend soin de ceux qui ne connaissent pas l’Évangile, parce qu’elle désire que tous soient sauvés et arrivent à faire l’expérience de l’amour du Seigneur ». « La miséricorde est source de joie intime pour le Cœur du Père lorsqu’Il rencontre toute créature humaine ». Dieu s’adresse avec amour même aux plus fragiles, il s’identifie même aux plus petits, il se fait proche, il s’implique avec tendresse dans la réalité humaine comme le feraient un père et une mère. De cet amour de miséricorde témoignent de nombreuses personnes, et le Pape note « la considérable et croissante présence féminine au sein du monde missionnaire » et souligne le talent des laïques et consacrées, tout comme des familles. « À côté de l’œuvre évangélisatrice et sacramentelle des missionnaires, les femmes et les familles comprennent souvent de manière plus adéquate les problèmes des personnes et savent les affronter de manière opportune et parfois inédite, en prenant soin de la vie, en accordant une attention particulière aux personnes plutôt qu’aux structures et, en mettant en jeu toutes les ressources humaines et spirituelles dans la construction de l’harmonie, des relations, de la paix, de la solidarité, du dialogue, de la collaboration et de la fraternité, tant dans le cadre des rapports interpersonnels que dans celui plus vaste de la vie sociale et culturelle et en particulier du soin des pauvres ». Le Pape salue le travail d’évangélisation lancé au travers de l’activité éducative. Les personnes qui y sont engagées sont comme « des vignerons miséricordieux ». Ils font preuve de patience, attendant « les fruits après des années de lente formation » qui ont permis à des personnes d’être à leur tour capable d’évangéliser. Mais si le Pape souhaite que chacun se sente appelé à « une sortie missionnaire renouvelée », il désire que cela profite à l’ensemble de la famille humaine. « Je souhaite que le saint peuple de Dieu exerce le service maternel de la miséricorde qui aide tant les peuples qui ne Le connaissent pas encore à rencontrer et à aimer le Seigneur ». La foi grandit grâce au témoignage de foi et de charité des évangélisateurs. Elle est un don, non le fruit du prosélytisme, rappelle le Pape. Aujourd’hui, « le mandat de l’Évangile, "Allez donc de toutes les nations et faites des disciples", ne s’est pas achevé », constate le Pape. Il estime que « chaque peuple et chaque culture ont le droit de recevoir le message du salut qui est le don de Dieu pour tous », et cela est « d’autant plus nécessaire » que de nombreuses situations de crises humanitaires, de guerres et d’injustices attendent encore de trouver une solution. Or les missionnaires le savent par expérience : « l’Évangile du pardon et de la miséricorde peut apporter la joie, la réconciliation, la justice et la paix ». Source : Radio Vatican (MD). Texte intégral du Message en français sur notre blog. |
Veni, Sancte Spiritus, et emitte caelitus lucis tuae radium. Veni, pater pauperum, veni, dator munerum, veni, lumen cordium. Consolator optime, dulcis hospes animae, dulce refrigerium. In labore requies, in aestu temperies, in fletu solatium. O lux beatissima, reple cordis intima tuorum fidelium. Sine tuo numine, nihil est in homine, nihil est innoxium. Lava quod est sordidum, riga quod est aridum, sana quod est saucium. Flecte quod est rigidum, fove quod est frigidum, rege quod est devium. Da tuis fidelibus, in te confidentibus, sacrum septenarium. Da virtutis meritum, da salutis exitum, da perenne gaudium. Amen, Alleluia. Viens, Esprit-Saint, et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière. Viens en nous, père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs. Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes adoucissante fraîcheur. Dans le labeur, le repos, dans la fièvre, la fraîcheur, dans les pleurs, le réconfort. O lumière bienheureuse, viens remplir jusqu'à l'intime le cœur de tous tes fidèles. Sans ta puissance divine, il n'est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti. Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé. Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé. A tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient donne tes sept dons sacrés. Donne mérite et vertu, donne le salut final donne la joie éternelle. Amen, Alleluia. |
« Que de reproches n'ai-je pas ici à me faire, et à combien de réparations ne suis-je pas tenu envers l'Esprit-Saint ! Tant de fois je n'ai tenu aucun compte de ses grâces ! Il m'a inspiré de faire le bien, et j'ai fermé l'oreille à sa voix ; il a insisté, et j'ai encore fait résistance. O insolence ! ô lâcheté ! Je ne voudrais pas tourner le dos à un homme vénérable qui me parlerait, et lui manquer jusqu'à ne tenir aucun compte de ses pressantes recommandations. Il n'y a qu'envers vous, ô Esprit adorable ! ô troisième personne de la sainte Trinité, que j'ose me permettre une telle incivilité : je désobéis à vos inspirations, je ne me rends point à vos conseils. Ah ! je sens aujourd'hui ma faute ; je vous en demande pardon avec un esprit humilié et un coeur contrit. Je vous en offre réparation et amende honorable. Pardon, mon Dieu ! mille fois pardon ! Oubliez le passé et laissez-moi vous demander pour l'avenir de nouvelles grâces, dont je veux mieux profiter. Je suis un pauvre qui n'ai rien ; et, pressé par le sentiment de ma misère et celui de vos miséricordes, je viens vous demander, ô Esprit divin ! l'aumône de votre grâce, sans laquelle je ne peux rien (1), l'aumône des bonnes pensées, des bons désirs, des pieux mouvements, des fortes résolutions qui font les saints. Je vous ouvre la bouche de mon coeur par l'ardeur de mes prières (2). Venez, père des pauvres, lumière des coeurs ; ô bienheureuse lumière ! venez en moi. Que la lumière de votre grâce éclaire mon intelligence ; que le feu de votre amour embrase mon coeur (3). Pour me sauver, je compte non point sur moi, mais sur vous, qui vous communique à ceux qui vous implorent (4). » 1. Cor. XII, 3. - 2. Ps. CXVIII, 131. - 3. Prosa et hymn. Pentecost. - 4. Luc. XI, 13. Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Tome II (Lundi de la Pentecôte, Second Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886. |