Lundi 15 février - 4ème jour 07h30 locales : Départ en avion pour Tuxtla Gutiérrez. 09h15 locales : Transfert en hélicoptère à San Cristobal de Las Casas. 10h15 locales - 17h15 en France (KTO) : Messe pour les communautés indigènes du Chiapas au Complexe sportif municipal. Homélie du Saint-Père 13h00 locales : Déjeuner avec les représentants des populations autochtones. 15h00 locales - 22h00 en France (KTO) : Visite de la Cathédrale de San Cristobal de las Casas. 15h35 locales : Retour en hélicoptère à Tuxtla Gutiérrez. 16h15 locales - 23h15 en France (KTO) : Rencontre avec les familles au Stade “Víctor Manuel Reyna” à Tuxtla Gutiérrez. Discours du Saint-Père (en différé sur KTO mardi 16 à 13h11) 18h00 locales : Départ en avion pour Mexico (arrivée à 20h00). Fuseau horaire Rome : Mexico : -6h UTC Tuxtla Gutiérrez : -6h UTC San Cristóbal de Las Casas : -6h UTC Tout au long de ce voyage, les vidéos enregistrées par KTO et les interventions du Saint-Père seront reproduites ici dès qu'elles seront disponibles. |
Étape indigène pour le Pape François lors de cette journée passée dans le Chiapas, l’un des États de la fédération mexicaine les plus pauvres malgré ses nombreuses richesses naturelles. Le Pape a commencé cette journée consacrée aux peuples indigènes du Mexique en célébrant une messe toute en couleurs à San Cristobal de Las Casas. La cérémonie, est un hommage à la culture indigène puisque trois langues indigènes ont été utilisées en plus de l’espagnol : le tseltal, le ch’ol, et le tsotsil. Dans son homélie, le Pape a voulu redonner sa dignité aux peuples indigènes de la région, longtemps discriminés, et a rappelé l’urgence qu’il y a à sauver l’environnement. Le récit de Xavier Sartre à lire sur Radio Vatican. Texte intégral de l'homélie traduite en français sur notre blog. |
Pour la seconde partie de sa journée dédiée au Chiapas, le Pape François a rencontré des familles dans le stade de Tuxtla Guterrez, la capitale de cet État du sud du Mexique. Devant quarante mille personnes, le Saint-Père a défendu la famille, « remise en question » par « un modèle fondé sur l’isolement ». Après avoir écouté le témoignage de quatre familles, le Pape a pris la parole, appelant à prier la Vierge de Guadalupe pour que « ce rêve appelé famille ne se perde pas à cause de la précarité et de la solitude ». A Mexico Xavier Sartre : « Je préfère une famille blessée qui essaie tous les jours de vivre l’amour, à une société malade de l’enfermement et de la facilité de la peur d’aimer. Je préfère une famille qui essaie sans cesse de recommencer, à une société narcissique et obnubilée par le luxe et le confort. Je préfère une famille au visage épuisé par le don de soi, aux visages maquillés qui n’ont pas su ce qu’est la tendresse et la compassion. » Le ton est donné. Non, la famille n’est pas « un modèle déjà dépassé et n’ayant plus de place dans nos sociétés ». Mais outre la modernité qui la menace, la famille doit compter avec deux écueils : la précarité et l’isolement. « La précarité, la pénurie, le manque fréquent du minimum peuvent nous désespérer », « elle peut aussi menacer l’âme, elle peut démotiver » et mener à des chemins dangereux, allusion à la délinquance, à la criminalité ou à la drogue. Il faut donc, précise le Pape, des « législations, qui protègent et garantissent le minimum nécessaire pour que chaque famille et pour que chaque personne puisse se développer par la formation et un travail digne ». Il faut aussi servir et se donner aux autres. Pour tout cela, il faut de l’enthousiasme comme l’avait témoigné un des jeunes intervenants. Et c’est l’Esprit Saint qui nous donne cet enthousiasme, nous fait don de raisons de continuer à risquer, à rêver, et à construire une vie qui ait un goût de foyer, de famille. C’est le message que le Pape François a transmis, heureux de se retrouver pour ainsi dire en famille. Source : Radio Vatican (XS). Texte intégral du discours traduit en français sur notre blog. |
« Quelle miséricorde ! Je l'offense, et, sans autre réparation que la douleur de l'avoir fait, il me pardonne. Je retombe, et il me pardonne encore. Je l'offense tous les jours, et il ne me rebute point. Sa patience n'est point épuisée par de si fréquentes rechutes. Si tous les jours je m'égare, et que je revienne tous les jours de bonne foi, il me reçoit avec joie, il me pardonne avec plaisir, il oublie ma perfidie, il me rend tous mes biens spirituels, avec un surcroît de grâces et de mérites ! Il n'a pas moins d'empressement à me rétablir dans le premier état, après cent infidélités, qu'il en eut après le premier égarement. Tant de preuves de ma légèreté ne l'empêchent pas de me pardonner sur ma parole, quoique mille fois je l'aie trahie par mon inconstance, quoiqu'il prévoie que dès demain, peut-être qu'aujourd'hui même, j'oublierai ses bontés et mes résolutions. O miséricorde vraiment infinie ! O bonté digne d'un Dieu ! » St Claude la Colombière (1641-1682), Réflexions chrétiennes N°26 (De la miséricorde de Dieu envers les pécheurs), in "Ecrits spirituels", Coll. Christus N°9, Desclée de Brouwer - Bellarmin, 2e édition, Paris, 1962. (Cf. Oeuvres Tome IV, Sermon 66). |